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S’approprier l’aménagement

Perspectives inuites sur le développement des énergies renouvelables au Nunavik : un levier vers l’autodétermination ?

Inuit perspectives on renewable energies in Nunavik: a path to self-determination?
Ève Harbour-Marsan et Frédéric Lasserre

Résumés

Les 14 communautés inuites du Nunavik (Arctique québécois) sont approvisionnées en électricité à partir de petites centrales thermiques au diésel. Ces communautés se montrent de plus en plus intéressées par l’idée de développer des sources d’énergie renouvelable pour leur approvisionnement (éolien, hydroélectricité, solaire), dans un souci environnemental certes, mais aussi comme affirmation de leur autonomie économique et politique. Ces projets suscitent cependant de vifs débats au sein des communautés et se heurtent à des résistances, tant locales qu’au niveau des institutions régionales et politiques. Comment s’articulent ces débats et que traduisent-ils des représentations locales ?

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Texte intégral

Introduction

  • 1 Innavik Hydroelectric Project.

1L’approvisionnement en électricité des 14 villages inuits du Nunavik, entité territoriale la plus septentrionale du Québec, délimitée au sud par le 55e parallèle, dépend totalement des produits pétroliers. Seules deux éoliennes sont déployées sur un site minier, et quelques panneaux solaires installés sur des bâtiments [Société Makivik 2017]. Malgré l’intention du gouvernement provincial et d’Hydro-Québec, la société d’État responsable de la production et du transport d’énergie électrique, de convertir la région aux énergies renouvelables, aucune des initiatives n’a été mise en service à ce jour. De récents développements pourraient bien marquer un tournant de l’action publique québécoise et être une percée pour les ambitions des Inuits au Nunavik: un projet de petite centrale hydroélectrique, initié par la communauté d’Inukjuak1, devrait être mis en marche d’ici 2022 après plusieurs années d’efforts et de soubresauts. En parallèle à une tendance politique croissante à promouvoir, reconnaître et appuyer la reconnaissance des droits des peuples autochtones à l’autodétermination, un nombre significatif de publications souligne la volonté des peuples autochtones, au Canada et ailleurs dans le monde [Stefanelli et al., 2019; Weis et al., 2008; Nepetaypo et al., 2010; Veen et al., 2010; McDonald et Pearce, 2013; Necefer et al., 2015; Rezaei et Dowlatabadi, 2016; Rodon, 2017], de développer des projets d’énergies renouvelables comme levier socioéconomique, mais également comme vecteur d’un agenda émancipateur et autonomiste, à l’instar de la communauté d’Inukjuak. Comment progressent ces projets de développement d’énergies renouvelables dans l’Arctique québécois, à quelles difficultés se heurtent-ils et comment sont-ils reçus par les Inuits? La présente discussion émerge de travaux de recherche menés vers 2016-2017 dont l’objet était la gouvernance de la transition énergétique au Nunavik [Harbour-Marsan 2018] étudiée par la méthode géopolitique [Subra 2007; Lasserre et al., 2016; Foucher 2015]. L’article précise le contexte énergétique au Nunavik et esquisse les perspectives nunavimmiutes, à différentes échelles de cette société culturellement distincte à plusieurs égards du reste de la province canadienne, sur quelques scénarios de transition énergétique.

Mise en contexte : vers l’autonomie du Nunavik

  • 2 Le village cri de Whapmagoostui, jumelé au village de Kuujjuarapik, ne fait pas partie de l’adminis (...)
  • 3 Recensement de 2016, Statistiques Canada, https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd (...)
  • 4 Nous avons opté pour l’accord du nom inuit avec un pluriel français, inuits, même si, en inuktitut, (...)
  • 5 Et complétée par la Convention du Nord-est en 1978.

2Le territoire du Nunavik s’étend sur 500 000 km2 et représente 36% de la province de Québec. Il regroupe 13 120 habitants dans 15 villages (14 villages inuits et un naskapi) à la population variant significativement d’un village à l’autre (entre 165 et 2 600 habitants)2, dont 89,6%3 sont Inuits4 et parlent inuktitut. La population connaît une structure d’emploi et une économie de type colonial [Thibault, 2003; Wilson et Alcantara, 2012; Rodon et Therrien, 2017], les postes de responsabilité étant occupés par des allochtones du sud du Canada, tandis que la majeure partie de la population dépend d’emplois souvent moins bien rémunérés ou de prestations de bien-être social [Thibault, 2003; Duhaime et Robichaud, 2007], avec des niveaux de vie souvent alarmants [Brun et al., 2017]. Cette pauvreté est tout à la fois le reflet et le levier d’un faible développement économique, un enjeu sociétal identifié depuis longtemps [Duhaime, 1991]. On parle d’un vaste territoire, éloigné, avec très peu d’infrastructures de transport : les échanges se font par avion ou par mer. La Convention de la Baie James et du Nord québécois, signée en 19755 entre le Québec, les Cris et les Inuits, comme condition préalable à la mise en valeur du potentiel hydroélectrique du bassin du fleuve La Grande [Lasserre, 2009], permet la création en 1978 de l’Administration régionale Kativik sur le territoire du Nunavik, et dotée d’un statut de rang municipal.

3Depuis 1993 et la signature du Nunavut Lands Claim Agreement, plusieurs projets d’autonomie gouvernementale pour l’Arctique canadien ont été élaborés, avec comme objectif la délégation de compétences législatives, mais aussi la maîtrise des leviers de développement [Société Makivik 2010, 2013; Rodon et Therrien, 2017]. On peut mentionner la scission des Territoires du Nord-Ouest et la création du territoire du Nunavut en 1999, avec un gouvernement public. En 2004, au sein de la province de Terre-Neuve et Labrador, un accord d’autonomie aboutit à la création d’un gouvernement ethnique au Labrador. Des négociations sont toujours en cours (accord de principe en 2015) pour la création d’un gouvernement ethnique sur la zone visée par la Convention définitive des Inuvialuit (1984), au sein des actuels Territoires du Nord-ouest. Prenant acte des faibles transferts de compétence [McKenzie, 2001; Wilson, 2008], d’autres négociations ont débuté en 2007 pour la création d’un gouvernement autonome public sur le territoire du Nunavik, au sein de la province de Québec [Canobbio, 2009; Pelletier et Desbiens, 2010; Petit et al, 2011; Wilson, 2014; Hervé, 2015; Wilson et al, 2020].

4Ces négociations entre le gouvernement du Québec et la société Makivik, représentante des Inuits du Québec, pour la création d’un gouvernement autonome du Nunavik ont abouti à un accord de principe en 2011; mais, soumis à référendum, cet accord a été rejeté par les électeurs du Nunavik : des observateurs s’accordent pour estimer que ceux-ci n’y voyaient pas assez d’autonomie politique et pas assez de leviers de développement économique [Papillon, 2011; Hervé, 2014; Hervé, 2017].

5Le gouvernement du Québec a lancé en 2011 le Plan Nord, vaste projet de mise en valeur et de développement économique des territoires au nord du 49e parallèle. Le Plan Nord, perçu comme très axé sur la mise en valeur du potentiel minier, entre non pas en opposition, mais en concurrence implicite avec le Plan Nunavik ou Parnasimautik, élaboré dès 2010 par la société Makivik et l’administration Kativik [Société Makivik, 2010]. Le plan Nunavik identifie notamment les conditions dans lesquelles le Plan Nord doit se réaliser, et propose des pistes pour le développement économique selon les termes des Inuits du Nunavik [Arteau, 2011; Rodon, 2014].

6C’est dans ce double contexte, d’inquiétude suscitée par les impacts des changements climatiques et de préoccupation face aux difficultés environnementales et sociales ; mais parallèlement, de recherche d’autonomie, de développement des outils de développement afin de contrer la pauvreté et de maîtriser leurs destinées, que les Inuits ont négocié l’entente Sanarrutik avec le gouvernement du Québec en 2002. Cette entente encadre la mise en valeur du potentiel énergétique du Nunavik et doit favoriser le développement du raccordement des communautés au réseau québécois et la mise en valeur locale du potentiel énergétique, hydroélectrique ou éolien [Société Makivik, 2014], avec comme objectif de se doter des leviers de développement [Wilson et Alcantara, 2012]. Dans cette optique, la transition énergétique apparait comme un des leviers pour atteindre l’autonomie espérée.

Méthodologie

  • 6 Commission de la qualité de l’environnement Kativik, 2019, Décision relative au projet d’aménagemen (...)

7Les données proviennent de la documentation institutionnelle produite par les acteurs à l’étude (politiques énergétiques, plans stratégiques, évaluations environnementales, manifestes, etc.), principalement mais non exhaustivement, Hydro-Québec, la Société Makivik, l’Administration régionale Kativik et le gouvernement du Québec ; d’un dépouillement systématique du traitement de la question énergétique dans les communautés du Nunavik par la presse écrite canadienne ; de dix entrevues formelles avec des représentants de ces acteurs, et de discussions informelles menées avec différents représentants de la société inuite québécoise. Il s’agit donc d’un processus d’enquête mobilisant le dépouillement des publications locales et une enquête de terrain. Trois études de cas, soit une nouvelle centrale thermique à Kuujjuak, inaugurée en 2010 ; une éolienne sur le site de la mine de nickel Raglan, inaugurée en 2014; et une centrale hydroélectrique au fil de l’eau, évoquée ci-dessus, ont permis un examen des représentations des Inuits des options énergétiques pour un projet concret et spécifique. Suite à une analyse qualitative des entrevues [Paillé et Mucchielli, 2016], de la revue de presse, et d’une analyse des processus décisionnels et du cadre légal, et à l’intégration de documents de natures différentes grâce à la triangulation [Denzin, 1973 ; Rothbauer, 2008], la participation des Inuits a été inscrite dans une grille d’analyse au vu de trois phases décisionnelles principales – la planification, la réalisation et la mise en service – et eu égard aux autres éléments contextuels que les trois études de cas ont permis de dégager. L’analyse a par la suite été actualisée au regard des plus récentes publications publiques relativement à l’autorisation du projet Innavik6 [CQEK, 2019].

La production énergétique, une contrainte majeure dans l’Arctique

  • 7 Ressources naturelles Canada [2019] définit les collectivités éloignées celles qui ne sont pas reli (...)

8Au Canada, 17 % de l’approvisionnement énergétique primaire provient de sources renouvelables (2017). 60 % de l’électricité canadienne est hydroélectrique, un apport qui positionne le Canada, avec 10 % de la production hydroélectrique mondiale, en deuxième place, devant le Brésil (9 %), et derrière la Chine (29 %). Pourtant, les quelque 270 collectivités éloignées canadiennes7 dont plus des trois quarts sont autochtones résistent encore à la tendance s’opérant à l’échelle internationale d’un plus grand apport énergétique provenant de sources renouvelables : environ 70 %, dépendent de centrales diésel locales pour leur approvisionnement en électricité [Gouvernement du Canada, 2019a].

  • 8 13 777 habitants répartis sur 417 938 km2.

9Le Nunavik s’inscrit dans cette catégorie. Sa densité de population est de 0,026 habitant/km28.

10Au Québec, pratiquement toute l'électricité (99 %) est produite à partir de sources renouvelables à un coût compétitif grâce aux grandes centrales hydroélectriques (jusqu’à 5 616 MW de puissance installée à la centrale La Grande 2) et majoritairement distribuée par un réseau intégré (voir Fig. 1). En revanche, chacune des communautés du Nunavik est équipée d’un réseau électrique autonome et alimentée par une centrale au diésel dont les coûts d’exploitation sont nettement supérieurs.

Figure . Production et transport de l'électricité au Québec

Figure . Production et transport de l'électricité au Québec

Sources : Lasserre 2009; Lasserre 2018; Harbour-Marsan, 2018.

  • 9 La Société Makivik est une organisation inuite (siège social à Kuujjuaq) dont le mandat est la gest (...)
  • 10 L’Administration régionale Kativik (ARK) exerce ses compétences de municipalité locale sur tout le (...)
  • 11 Selon le Plan Nunavik, l’étude réalisée par R.S.W. Inc avançait des coûts de 890 millions ou 1,6 mi (...)
  • 12 Les corporations foncières ont été établies par la CBJNQ. Elles ont reçu le transfert des terres in (...)

11Le Gouvernement du Québec, et la Société d’État détenant un quasi-monopole sur le secteur, Hydro-Québec, projettent et étudient depuis les années 1990 la conversion de ces réseaux autonomes, par voie politique, technique et économique. Le Gouvernement du Québec, en 2002, signait notamment L’entente de partenariat sur le développement économique et communautaire au Nunavik, ou entente Sanarrutik, avec la Société Makivik9 et l’Administration régionale Kativik10. D’une durée de 25 ans, l’entente prévoit notamment l’étude de faisabilité technique et économique du raccordement des 14 communautés inuits et de la mine de nickel Raglan au réseau intégré d’Hydro-Québec11; l’accélération du développement hydroélectrique (sous-entendant de grands projets) et des petites centrales hydroélectriques. C’est en 2004 que le gouvernement du Québec et Hydro-Québec ont manifesté pour la première fois un intérêt pour le couplage éolien-diesel (JED) – également désigné système hybride éolien-diesel (SHED) – dans leurs stratégies énergétiques pour le Nunavik. Deux projets pilotes auraient été étudiés dans la perspective de déployer du JED dans toutes les communautés (à l’exception de Kuujjuaq et de Kangiqsujuaq), mais ces projets sont demeurés sans suite. Un autre projet hydroélectrique à Kuujjuaq a été envisagé en 2007, sans suite là encore [Harbour-Marsan, 2018]. À la suite de ces échecs consécutifs, une initiative pourrait bientôt renverser cette tendance. Cette dernière résulte d’un partenariat entre une entité inuite, la corporation foncière d’Inukjuak12, et une entreprise canadienne spécialisée en projets d’énergie renouvelable, Innergex. Si elle est approuvée par la Régie de l’Énergie [Régie de l’Énergie, 2019], la mise en service de la centrale de 7,5 MW marquera le passage à une autre étape de l’ambition inuite, celle de voir se réaliser une transition énergétique incarnant un projet plus grand, celui d’autodétermination [Rogers 2019; Les Affaires 2019; Abboud 2019], afin de prendre en main les leviers économiques de développement : « Les Nunavimmiuts veulent préparer et mettre en oeuvre des plans de développement stratégique pour les secteurs de l’énergie, du transport et des télécommunications, afin de contribuer, d’abord et avant tout, au développement des communautés, puis au développement industriel » [Société Makivik, 2014, p.164].

  • 13 Le Canada a adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2010, mais ne l’a pas t (...)

12Le contexte des débats politiques au Canada favorise ces projets d’autodétermination. Le rapport final de la Commission de Vérité et Réconciliation, mise en œuvre en 2007 par le gouvernement fédéral, a stimulé une prise de conscience à l’échelle canadienne de la volonté d’autodétermination et d’autonomie des Inuits, Métis et Premières Nations. En décembre 2015, la Commission a publié, dans le sommaire exécutif de son rapport final [Commission de Vérité et Réconciliation, 2015], 94 appels à l’action et recommandations à l’intention de tous les paliers gouvernementaux (fédéral, provincial, territoires et administrations municipales), notamment la mise en œuvre de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP)13 (action 43). Il est raisonnable de penser que l’intérêt gouvernemental, civique, politique et médiatique aux revendications autochtones s’est accru depuis. Les droits reconnus dans l’UNDRIP figuraient déjà en filigrane au cœur des négociations de traités modernes dont le premier de ce genre fut la Convention de la Baie James et du Nord québécois (CBJNQ) (1975). Les droits négociés évoluant à travers le temps deviennent plus précis et sophistiqués, reflétant le mouvement de revendication autonomiste auquel la Déclaration offre une reformulation pour l’adapter au contexte du 21e siècle. Le gouvernement canadien a d’ailleurs récemment développé des mécanismes plus souples que les traités pour atteindre les objectifs de la réconciliation, fondés sur les principes de reconnaissance des droits autochtones et à l’autodétermination [Gouvernement du Canada. 2019b]. Ce type d’arrangements et d’ententes innovants permet, entre autres, de traiter des thèmes prioritaires pour les groupes autochtones sans qu’ils doivent patienter plusieurs dizaines d’années avant la signature d’une entente finale, ou encore pour faire avancer des priorités complémentaires au traité dans un but de réconciliation. D’ailleurs, le 19 juin 2019, la Société Makivik et le Gouvernement du Canada ont signé un protocole d’entente de ce nouveau genre les engageant dans un dialogue portant sur les priorités des Inuits du Nunavik sous l’angle de l’autodétermination et la gouvernance [Gouvernement du Canada 2019c].

Énergies renouvelables : ambitions et motivations autochtones

13Transversale à de nombreux thèmes (éducation, santé, sécurité publique, etc.), la volonté d’autonomie chez les Autochtones est également catalysée pour les projets d’énergies renouvelables. De plus en plus d’Autochtones affirment et concrétisent leur volonté de participer à des projets de ce type. À ce jour, au Canada, ce sont 152 projets de plus de 1 MW auxquels prennent part Inuits, Métis et Premières Nations14. Malgré la difficulté d’apprécier toutes les variables susceptibles d’influencer les motivations autochtones à s’investir dans un projet, ou encore leurs représentations des sources d’énergie renouvelable, certaines tendances sont exposées dans la littérature. L’intensité du dérangement spatial qu’entraîne le projet, la rapidité de développement et le respect de la culture autochtone sont des facteurs susceptibles de faire varier l’acceptabilité d’un projet [Angell et Parkins 2009, Niezen 1993], ainsi que l’autonomie énergétique qui en découle [Henderson 2009]. Aux Territoires du Nord-Ouest, Lawrence Keyte, dans sa recherche menée auprès de la communauté Gwich’in de Fort McPherson, a trouvé que les facteurs sociaux jouent un rôle important dans la prise de décision au sein de la communauté, en particulier l’autonomie et l’autosuffisance [Keyte 2015]. Rezaei et Dowlatabadi [2016] ont reconnu cette même volonté d’autonomie chez les Nations de la Colombie-Britannique, non seulement une autonomie énergétique, mais une autonomie politique et institutionnelle, dans une perspective de décolonisation. Aux États-Unis, pour les Navajos, la culture, la protection de l’environnement et l’eau sont les valeurs et les préoccupations dominantes; les participants à l’étude évoquaient souvent ensemble la culture et l’environnement [Necefer et al., 2015]. L’acceptabilité sociale positive, le respect des lieux à forte signification culturelle, l’engagement et le partenariat avec les communautés locales sont aussi soulignés [Nepetaypo et al., 2010, dans Serra 2011, 58; McDonald et Pearce 2013]. McDonald et Pearce [2013] ont recueilli auprès des Inuits du Nunavut, dont le contexte énergétique est à l’exemple de celui du Nunavik, leurs perspectives sur la situation énergétique et les projets d’énergies renouvelables potentiels dans le territoire. Pour la majorité des informateurs inuits qu’ils ont interrogés, les impacts environnementaux viennent en tête de file, suivis des impacts économiques. Les informateurs évoquent aussi le manque de solutions de remplacement, la pollution sonore, et les impacts sur la santé occasionnés par les centrales à moteurs diésel. Du côté de l’éolien et de l’énergie solaire, ces technologies sont assez bien reçues par les communautés du Nunavut où Nicole C. McDonald et Joshua M. Pearce ont conduit leur enquête. « Respondents from Iqaluit, Rankin Inlet, and Resolute Bay who supported wind energy argued that in their opinion, the strong and constant wind patterns in the region could be excellent conditions for successful wind energy production » [McDonald et Pearce, 2013, 98]. Les informateurs opposés à l’énergie éolienne ont évoqué les très forts vents et les températures froides (-60 °C et moins); les pluies extrêmes et les tempêtes de neige, lesquelles entraîneraient selon eux des bris mécaniques des turbines. Selon les auteurs, ces préoccupations étaient souvent fondées sur des projets éoliens qui n’ont pas été un succès au Nunavut. La force et la constance des vents dans la région ont été reconnues par certains comme d’excellentes conditions pour une production éolienne réussie [McDonald et Pearce, 2013, 98]. Mais au-delà des obstacles et du potentiel des ressources, la fierté est aussi une des finalités recherchées, tel que l’ont observé Rezaei et Dowlatabadi [2016].

Préoccupations et motivations inuites au Nunavik

  • 15 La Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ) fondée vers la fin des années 1950 faisait (...)

14L’établissement de grands barrages hydroélectriques dans le Québec nordique au cours des années 1960 et 1970, levier d’un projet identitaire franco-québécois [Lasserre 1998; Desbiens 2013], a été pour les communautés autochtones établies en ces lieux, une forme d’aliénation territoriale s’inscrivant dans la continuité d’une relation colonialiste. Concurremment, les Inuits du Nunavik cherchaient eux aussi à définir leur identité moderne et regagner leur autonomie affaiblie par l’intervention paternaliste de l’État, leur sédentarisation et le contact avec l’économie capitaliste, projet qu’ils ont incarné par le développement de coopératives administrées par des Inuits, pour leurs intérêts15 [Cannobio 2009]. Aujourd’hui, la transition énergétique au Nunavik est globalement perçue d’un bon œil, notamment parce que les nouvelles possibilités énergétiques représentent pour les Inuits au Nunavik une occasion pour accroître leur autonomie politique et matérielle et franchir une nouvelle étape de décolonisation. Néanmoins, ils restent préoccupés par les conséquences que de tels projets peuvent engendrer, particulièrement sur le territoire, essentiel à leur économie traditionnelle, leur subsistance, leur alimentation.

15Les énergies fossiles dont dépendent les villages du Nunavik ne représentent aucune valeur ajoutée pour les Inuits. Ils se préoccupent de la pollution de l’air, des impacts environnementaux associés au transport et aux déversements des produits fossiles. Dans le cadre de la consultation publique tenue le 26 novembre 2007 à Kuujjuaq au sujet de la nouvelle centrale thermique, en lien avec l’évaluation environnementale réalisée par la Commission sur la qualité de l’environnement Kativik (CQEK), 15 à 20 participants ont pu commenter ce projet. Le compte rendu révèle qu’en effet, les résidents appuient le projet et le choix du nouvel emplacement était acceptable pour une majorité des participants. L’importance des énergies alternatives a cependant été mentionnée par quelques participants, et d’autres ont souligné que Kuujjuaq devrait être branché au réseau intégré de transport d’électricité [CQEK 2007].

Fig. 2. Villages du Nunavik et projets d’énergie renouvelables.

Fig. 2. Villages du Nunavik et projets d’énergie renouvelables.

Sources : Statistiques Canada ; Société Kativik ; données compilées par Ève Harbour-Marsan.

Fig. 3. Nouvelle centrale thermique à Kuujjuaq dont la valeur paysagère a été étudiée

Fig. 3. Nouvelle centrale thermique à Kuujjuaq dont la valeur paysagère a été étudiée

Source : cliché Ève Harbour-Marsan, 2016.

16Toutefois, si les discours exprimés au nom de toute la société inuite présentent favorablement le remplacement des centrales par des énergies renouvelables [Plan Nunavik, Plan Parnasimautik, entrevue avec la Société Makivik, 21 avril 2016, Montréal], l’étude des préoccupations à l’échelle communautaire révèle, à l’instar des auteurs référés plus tôt, les doutes des résidents du Nunavik sur ces énergies.

17Les Inuits consultés en amont de la mise en service d’éoliennes sur le site de la mine de nickel Raglan, en 2014, [Harbour-Marsan 2018, 109] avaient aussi des réserves sur ces énergies sur les plans de l’environnement, de la faune, du paysage et sur leur mode de vie caractérisé par la pratique d’activités traditionnelles sur le territoire. Certains citoyens craignaient que les éoliennes effraient notamment les mammifères marins, l’ours polaire, le loup et le renard, et que ces deux derniers animaux rongent les câbles. Les conséquences sur les routes migratoires de la faune terrestre et aviaire ont également été soulevées, s’agissant de la plus importante préoccupation pour les Inuits ayant pris part aux consultations [GENIVAR 2013; entrevue téléphonique CQEK, 10 avril 2017; entrevue ancien membre du comité Raglan, 27 avril 2017]. À l’évidence, la mitigation des impacts sur la faune sauvage est au cœur des préoccupations, comme le fait entendre cet extrait du Plan Parnasimautik :

« Le développement industriel dans les secteurs de l’hydroélectricité et des mines constitue une menace pour la faune et les habitats fauniques de même que pour le mode de vie des Inuits du Nunavik. Il faut trouver un juste équilibre entre ces intérêts divergents. En tant que partenaires, le Nunavik et le gouvernement du Québec devront déterminer quelle sera la meilleure façon de répondre aux besoins en énergie des communautés et du développement industriel et de remplacer les centrales au diésel existantes par des formes d’énergie plus propres » [Société Makivik et al,. 2013, 117].

18Or, « les Inuits ne sont pas figés dans le temps comme dans un musée », déclare lors d’un dîner un leader inuit, faisant référence à la représentation répandue que les Autochtones soient opposés au développement en raison de leur lien avec la Terre et le territoire. Témoignages, entrevues et publications confirment que tous les Inuits ne sont pas opposés au développement énergétique, bien au contraire. Pour les Inuits, l’énergie est un dossier très important. Ils comprennent que le pétrole ne sera pas toujours disponible, et qu’ils sont vulnérables à sa disponibilité et son prix [ibid., 168]. La Société Makivik a d’ailleurs mis en place un comité de travail interne qui s’est penché sur la recherche et l’examen des alternatives énergétiques potentielles au Nunavik [entrevue Société Makivik, 21 avril 2016, Montréal].

19Dans les discours et des échanges informels, il ne fait pas de doute que, selon les Inuits, l’énergie a le potentiel d’apporter des bénéfices environnementaux, sociaux, économiques et politiques pour les communautés du Nunavik. Les discours misent beaucoup sur les énergies renouvelables pour y améliorer les conditions de vie et favoriser le développement économique. L’inaccessibilité à un approvisionnement fiable et adéquat entraine des conséquences sociales et économiques selon les Inuits. N’étant pas connecté réseau intégré d’Hydro-Québec, leur solitude énergétique est comprise comme un obstacle au développement économique de la région et à l’amélioration de la qualité de vie de leur population [Administration régionale Kativik, Société Makivik 2010, 252]. Certaines publications étudiées et discussions ont révélé que des Inuits vivent une frustration et une incompréhension devant le fait que le Nunavik ait un grand potentiel hydroélectrique, mais que les rivières n’approvisionnent pas les communautés. Cette représentation pourrait paraître paradoxale sachant que le grand projet d’aménagement de la rivière Grande Baleine, au Nunavik, a été abandonné en 1994 notamment sous la pression des communautés cries et inuites [Lasserre, 2009; Baba et al 2016]. Qui plus est, ils questionnent pourquoi l’énergie générée au Québec peut être transportée jusqu’aux États-Unis, mais pas jusqu’à eux :

« Le paradoxe réside dans le fait que des milliers de mégawatts d’électricité sont produits à partir de rivières situées au Nunavik ou à proximité du Nunavik alors que les Inuits du Nunavik comptent parmi les rares citoyens du Québec n’ayant pas accès à cette électricité. Malgré l’exploitation des rivières nordiques par le Québec et Hydro-Québec pour alimenter les réseaux du Québec et du nord-est des États-Unis, les communautés inuites du Nunavik ne sont pas reliées au réseau de distribution existant, et dépendent de génératrices alimentées au diésel pour leur électricité » [Société Makivik et al., 2013, 211].

20Mais encore, à l’échelle individuelle, des citoyens inuits s’opposent fermement à l’exploitation des rivières : « Si un jour Hydro-Québec veut harnacher la rivière Kuugaaluk pour produire de l’électricité pour la mine, nous nous opposerons. La rivière Kuugaaluk est très importante pour nos activités d’exploitation de subsistance » [Société Makivik et al., 2013, Annexe 4, ce qui a été dit à Tasiuaq, 2]. Néanmoins, il ne fait pas de doute que la société inuite ait un intérêt pour entreprendre des initiatives énergétiques, soit des projets d’envergure pour en retirer des retombées économiques en vertu de Sanarrutik, soit des projets développés par les Inuits, pour en faire un levier de développement sociétal ou communautaire, à l’instar du réseau de coopératives évoquées plus tôt. Selon un informateur inuit, la motivation de la société inuite n’est pas nécessairement de prévenir les gaz à effets de serre, du moins ce n’est pas la seule raison. Il y a une volonté de prendre le contrôle de leur électricité, leur énergie [entrevue informateur inuit, 10 avril 2017].

Innavik Hydro

21Depuis le début des années 2000, la corporation foncière Pituvik de la communauté d’Inukjuak pilote un projet de petite centrale au fil de l’eau d’une puissance de 7,5 MW dans le but d’en faire une initiative de développement socioéconomique communautaire tout en remplaçant la centrale thermique par un moyen de production électrique à partir d’une ressource renouvelable. Les membres de la communauté locale seraient favorisés notamment par l’octroi de contrats pour la construction des structures et d’autres travaux connexes (hébergement, relation avec les communautés, etc.) [Innavikhydro.com 2016]. Plusieurs sources d’énergies renouvelables avaient été examinées entre 2005 et 2007 jusqu’à ce que soit examiné le potentiel de la petite centrale sur la rivière Innuksuac, seul projet qui ait été jugé viable à ce jour.

22Ce projet se distingue des autres projets énergétiques dans les communautés du Nunavik du fait qu’il soit initié et porté par la communauté elle-même, plus précisément la corporation foncière. Si [traduction libre] « en matière d’hydroélectricité, il s’agit d’un petit projet […] pour notre communauté, c’est un grand projet. Il n’y a jamais eu de projet de cette envergure initié par une seule communauté » [Atagootalook 2016]. De la perspective de la corporation foncière, la petite centrale hydroélectrique constitue un puissant vecteur de changement communautaire, qui apporterait des emplois et des retombées socioéconomiques à long terme, en plus d’être un projet de développement durable.

23En avril 2008, la possibilité de mener une étude de préfaisabilité a été présentée à la communauté qui a approuvé sa réalisation sur le site de Katattukallak, sur la rivière Innuksuac. Les préoccupations exprimées par la communauté ont été considérées dès les premiers pas de l’étude de préfaisabilité, notamment celles portant sur les conditions de pêche et les habitats de poissons de la rivière. Des aînés ont également été consultés afin que soient intégrées au projet leurs connaissances traditionnelles. Dans le vidéo du Mooc Nordicité [2016], Éric Atagootalook, le président de la corporation foncière Pituvik, explique comment le choix du site actuel s’est fait :

« And we have another river in the south of Inukjuak, the Kongut river. So we have thought of doing a prefeasibility on both rivers, so we’ve consulted the community. The community was kind of skeptical, but we’ve introduced it in the way that we just wanted to know the potential of both rivers. That how we’ve approached it, and that’s how we’ve ended up to doing a prefeasibility study, and HQ offered the financial support for the prefeasibility study. On the Inukjuak river, there were 4 sites, and one for the river Knogut, 30 kilometres south of Inukjuak. We would consider developing a project just enough to produce for the community, and he had learned from that prefeasibility that this river had the potential to provide power for the whole region. Even though that was a possibility, we wanted to introduce the project in a way that the community would be able to accept it » [Éric Atagootalook, Mooc Nordicité 2016].

  • 16 Commission de la qualité de l’environnement Kativik, 2019. Décision relative au projet d’aménagemen (...)

24La façon dont ce projet a été mis sur pied équivaut, à plusieurs égards, à un contrôle communautaire [Harbour-Marsan, 2018] sur le projet même si plusieurs Inukjuamiut auraient préféré que la corporation foncière soit propriétaire majoritaire plutôt que de détenir 50 % des parts [CQEK 2019, 9-10]. Du côté de la corporation foncière, cette initiative deviendrait un levier pour le développement économique local, une opinion également partagée par certains résidents, tandis que d’autres croient que les bénéfices économiques seront négligeables contrairement aux communautés de Salluit, Kangirsujuaq et Puvirnituq ayant signé des ententes avec les compagnies minières, et qui ont obtenu des compensations monétaires [CQEK 2019, 9-10]. Certains résidents le comprennent comme projet autonomiste inuit « C’est notre projet. Il a été initié par nous. Nous allons exercer un certain contrôle. (CP) » [CQEK 2019, 9.]16 Et comme autres commentaires positifs, plusieurs participants y voient la possibilité d’investir dans des projets porteurs pour la jeunesse ou encore, des avantages environnementaux, dont l’amélioration de la qualité de l’air. Mais une majorité de participants à la rencontre tenue au centre communauté lors d’audiences publiques, ou qui se sont exprimés sur les ondes de la radio locale, croient que leur environnement se détériora et que les animaux présents dans le secteur se disperseront ou encore seront malades « pour avoir accès à une poignée de dollars » [CQEK 2019, 10]. Pour la Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ), laquelle, avec ses filières, détient le monopole sur la distribution de produits pétroliers au Nunavik, des activités représentant un apport significatif de son chiffre d’affaires, la transition énergétique ne peut que représenter un risque de perte de revenu considérable si elle n’y participe pas. C’est cette préoccupation qu’elle exprime d’ailleurs dans son mémoire présenté à la CQEK relativement au projet Innavik [2019]:

« La FCNQ croit que le projet de la centrale hydroélectrique Innavik aura une incidence directe sur la diminution de la vente de produits pétroliers. Cette diminution aurait comme impact la perte de trois postes à temps plein de chauffeurs-livreurs et la perte de commissions de la FCNQ perçues par la communauté d’Inukjuak, évaluée à plus de 400 000 $ par année. Cette diminution des revenus de la coopérative locale viendrait en retour affecter les ristournes annuelles versées à ses membres ». [Fédération des coopératives du Nouveau-Québec 2019].

25Ainsi, ce que révèle l’examen des préoccupations locales quant à ce projet, très proches des préoccupations communautaires et individuelles évoquées plus haut, est un fort contraste entre les perspectives communautaires et celles des discours inuits exprimés au nom de la société inuite. Malgré des ambitions marquées d’autonomie par la voie de la transition énergétique, les résidents du Nunavik, à l’instar d’autres peuples autochtones, restent fondamentalement préoccupés par les conséquences que pourrait entrainer la transition énergétique sur la qualité de l’environnement, la faune, et leur collectivité.

Conclusion

26À toutes les échelles de la société inuite du Nunavik, l’énergie est un secteur qui intéresse les Inuits, de par les avantages socioéconomiques et politique qu’ils représentent, notamment une plus grande autonomie, bien qu’il s’agisse encore d’un sujet à découvrir et maîtriser : « it could work if the Inuit put their force together » nous dit une Inuk. Une récente alliance entre la Société Makivik et la Fédération des corporations du Nouveau-Québec (FCNQ), Les Énergies Tarquti (2017), est un exemple de l’avancement des ambitions des Inuits en matière énergétique et d’une volonté de collaboration entre deux entités pourtant traditionnellement rivales [Qumaq 2010]. L’entreprise entend notamment « permettre aux Inuits du Nunavik de contrôler le développement à long terme des énergies renouvelables au Nunavik et veiller à ce que les projets soient respectueux de l’environnement et adaptés aux besoins de chaque communauté » 17. Malgré des représentations et motivations variables, parfois antagoniques et difficile à hiérarchiser, il ne fait pas de doute que la maîtrise de l’approvisionnement en énergie et la transition énergétique sont élevées en un projet nationaliste, à l’échelle de la société inuite et à l’échelle de la communauté comme Inukjuak. Cependant, le défi de faire accepter les projets à l’échelle communautaire, particulièrement en raison des préoccupations des Inuits relatives aux activités traditionnelles, à la faune, le paysage et la qualité de l’eau, tout en compensant la perte de revenus provenant des produits pétroliers, pour la FCNQ, ses membres et les corporations foncières, reste entier.

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Notes

1 Innavik Hydroelectric Project.

2 Le village cri de Whapmagoostui, jumelé au village de Kuujjuarapik, ne fait pas partie de l’administration Kativik, mais participe à l’Administration régionale crie d’Eeyou Istchee et au Grand Conseil des Cris.

3 Recensement de 2016, Statistiques Canada, https://www12.statcan.gc.ca/census-recensement/2016/dp-pd/prof/details/page.cfm?Lang=F&Geo1=HR&Code1=2417&Geo2=PR&Code2=24&SearchText=Region%20du%20Nunavik&SearchType=Begins&SearchPR=01&B1=All&GeoLevel=PR&GeoCode=2417&TABID=1&type=0

4 Nous avons opté pour l’accord du nom inuit avec un pluriel français, inuits, même si, en inuktitut, inuit est le pluriel d’inuk. Nous suivons en cela les recommandations du Bureau fédéral de traduction, https://www.btb.termiumplus.gc.ca/tpv2guides/guides/chroniq/index-fra.html?lang=fra&lettr=indx_autr8CcgK5l0zhmI&page=908h3POeARMA.html, et de l’Office québécois de la langue française, http://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=1299275. Au reste, les publications officielles de la Société Makivik reprennent cette orthographe.

5 Et complétée par la Convention du Nord-est en 1978.

6 Commission de la qualité de l’environnement Kativik, 2019, Décision relative au projet d’aménagement hydroélectrique Innavik par la Société en commandite Innavik Hydro, juillet 2019, https://www.keqc-cqek.ca/wordpress/wp-content/uploads/2018/03/20190717_3215-10-005_Innavik_LT-et-D%C3%A9cision_FR.pdf.

7 Ressources naturelles Canada [2019] définit les collectivités éloignées celles qui ne sont pas reliées « au réseau électrique nord-américain ni au réseau de canalisation de gaz naturel ».

8 13 777 habitants répartis sur 417 938 km2.

9 La Société Makivik est une organisation inuite (siège social à Kuujjuaq) dont le mandat est la gestion des compensations financières versées par le Québec dans le cadre de la Convention de la Baie James et du Nord québécois (environ 140 millions de dollars entre 1975 et 1999) signée en 1975. Elle est l’interlocuteur privilégié des gouvernements en matière politique.

10 L’Administration régionale Kativik (ARK) exerce ses compétences de municipalité locale sur tout le territoire du Nunavik à l’exception des villages nordiques, mais accompagne ces derniers dans leur gestion locale. Contrairement à la Société Makivik, l’ARK est une corporation publique et non ethnique.

11 Selon le Plan Nunavik, l’étude réalisée par R.S.W. Inc avançait des coûts de 890 millions ou 1,6 milliard selon le scénario (dollars de 2003).

12 Les corporations foncières ont été établies par la CBJNQ. Elles ont reçu le transfert des terres inuites, aux fins communautaires inuit, ce qui leur permet d'utiliser les terres à des fins commerciales, industrielles, résidentielles ou autres. Les corporations sont les seuls représentants ethniques des Inuits à l’échelle locale. Naturellement, leurs préoccupations, de terrain, sont plus directes que celle du schème politique provincial ou régional dans lequel s’inscrit la Société Makivik.

13 Le Canada a adopté la Déclaration sur les droits des peuples autochtones en 2010, mais ne l’a pas transposée en droit canadien. La Déclaration a été finalisée par l’Assemblée des Nations Unies en 2007, https://www.un.org/development/desa/indigenouspeoples/wp-content/uploads/sites/19/2018/11/UNDRIP_F_web.pdf.

14 Indigenous Clean Energy, 2020, Indigenous Clean Energy Projects. https://indigenouscleanenergy.com/ice-projects

15 La Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ) fondée vers la fin des années 1950 faisait initialement de la vente et distribution d’œuvres de sculpteurs inuit. La FCNQ et ses filières ont aujourd’hui le monopole sur la distribution de produits pétroliers au Nunavik, et ses activités s’étendent au sud du 55e parallèle.

16 Commission de la qualité de l’environnement Kativik, 2019. Décision relative au projet d’aménagement hydroélectrique Innavik par la Société en commandite Innavik Hydro. Disponible sur. <https://www.keqc-cqek.ca/wordpress/wp-content/uploads/2018/03/20190717_3215-10-005_Innavik_LT-et-D%C3%A9cision_FR.pdf> (consulté le 6 nov. 2020).

17 Nuviti, Les Énergies Tarquti. [En ligne] Disponible sur : <http://nuvviti.com/fr/nos-filiales/les-energies-tarquti/> (consulté le 20 mars 2018).

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Table des illustrations

Titre Figure . Production et transport de l'électricité au Québec
Crédits Sources : Lasserre 2009; Lasserre 2018; Harbour-Marsan, 2018.
URL http://journals.openedition.org/eps/docannexe/image/10686/img-1.jpg
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Titre Fig. 2. Villages du Nunavik et projets d’énergie renouvelables.
Crédits Sources : Statistiques Canada ; Société Kativik ; données compilées par Ève Harbour-Marsan.
URL http://journals.openedition.org/eps/docannexe/image/10686/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 564k
Titre Fig. 3. Nouvelle centrale thermique à Kuujjuaq dont la valeur paysagère a été étudiée
Crédits Source : cliché Ève Harbour-Marsan, 2016.
URL http://journals.openedition.org/eps/docannexe/image/10686/img-3.png
Fichier image/png, 132k
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Référence électronique

Ève Harbour-Marsan et Frédéric Lasserre, « Perspectives inuites sur le développement des énergies renouvelables au Nunavik : un levier vers l’autodétermination ? »Espace populations sociétés [En ligne], 2020/3-2021/1 | 2021, mis en ligne le 21 janvier 2021, consulté le 29 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/eps/10686 ; DOI : https://doi.org/10.4000/eps.10686

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Auteurs

Ève Harbour-Marsan

Conseil québécois d’Études géopolitiques,
evehmarsan@gmail.com

Frédéric Lasserre

Université Laval, Département de Géographie
Conseil québécois d’Études géopolitiques
Frederic.Lasserre@ggr.ulaval.ca

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

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