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3 histoires de jeunes qui ont décidé de prendre soin de leur santé mentale

3 histoires de jeunes qui ont décidé de prendre soin de leur santé mentale

3 histoires de jeunes qui ont décidé de prendre soin de leur santé mentale

On n’arrive pas toujours à mettre des mots sur nos problèmes. Alors on consulte Internet plutôt qu’un professionnel de la santé, au risque de tomber sur des conseils qui ne nous conviennent pas et qui pourraient même aggraver notre situation. Pourtant, des ressources fiables et accessibles existent.

Un bon exemple? Le Programme québécois pour les troubles mentaux (PQPTM). Il vise à assurer un meilleur accès pour tous à un ensemble diversifié de soins et de services en santé mentale. Aucun diagnostic n’est nécessaire. Et surtout, c’est gratuit.

Voici trois situations fréquentes où les jeunes peuvent aller chercher de l’aide en utilisant le programme.

 

« À ma première session, j’ai frappé un mur »,

Lou

Je m’appelle Lou. Je vais avoir 18 ans le mois prochain. Je travaille comme sauveteuse et je fais du volleyball de compétition. Toute ma vie, j’ai attendu avec impatience le jour où je deviendrais adulte. Pour être libre, je pense… Pourtant, je ne me suis jamais sentie aussi petite et impuissante. Tout me dépasse et j’ai l’impression de n’avoir aucun contrôle sur mon avenir.

Quand je me suis inscrite au cégep en sciences de la santé, c’était pour étudier en médecine. J’ai toujours voulu aider les gens. À ma première session, j’ai frappé un mur. J’avais l’impression que tout le monde réussissait mieux que moi, et plus facilement.

Je suis une fonceuse, alors j’ai décidé que j’étudierais encore plus fort, même s’il fallait que je passe des nuits blanches. Pendant un mois, ça allait, mais rapidement, je me suis sentie exténuée. Tout m’agace et je m’endors n’importe où. Depuis quelque temps, ma blonde dit même que je suis irritable.

Se mettre moins de pression, c’est difficile pour une personne performante comme moi, mais si je veux être une professionnelle de la santé, je dois m’occuper de la mienne. Alors j’ai commencé à utiliser les services d’autosoins du Programme québécois pour les troubles mentaux. Je peux faire des exercices quand je veux et ça me permet de travailler sur moi à mon rythme. Je crois que c’est ça, en fin de compte, être adulte : faire les bons choix pour soi.

 

« Je ne suis pas anormal, finalement »,

Ahmed

On m’a toujours dit que j’étais drôle et que j’avais le don de faire lever le party. Pourtant, depuis un bout de temps, ça ne me tente plus du tout de faire le clown. J’ai l’impression qu’il ne se passe rien d’intéressant dans ma vie. Je dors toute la journée et je me sens complètement nul. Je refuse les invitations de mes amis et les activités avec ma famille… Je n’ai vraiment pas envie qu’on me voie comme ça.

C’est ma grande sœur qui m’a sorti de ma torpeur. Elle m’a avoué qu’à mon âge, ça lui est arrivé de vivre un peu la même chose que moi. Et que si elle n’était pas allée chercher de l’aide, elle aurait probablement tout abandonné : ses cours, son travail et même sa passion pour le soccer. J’étais sous le choc. Pourquoi elle ne m’en avait jamais parlé?

Pour moi, mais aussi pour elle, j’ai décidé de me tourner vers le Programme québécois pour les troubles mentaux. On m’a dirigé vers un groupe d’éducation psychologique. C’était confrontant au début et je ne croyais pas que ça allait fonctionner, mais ça me fait du bien. Voir que d’autres sont dans la même situation que moi, ça m’a beaucoup rassuré. J’ai compris que je ne suis pas anormal, finalement. Depuis, je m’ouvre de plus en plus au groupe, et même un peu à mon entourage. Peut-être que ça me donnera le courage de sortir plus souvent avec mes amis bientôt.

 

« La route vers la guérison sera longue »,

Jeanne

La pluie frappe mon pare-brise. La lumière des lampadaires éclaire l’intérieur de ma voiture. L’autoroute est calme et une chanson que j’adore joue dans les haut-parleurs. BOUM. Une voiture que je n’avais pas vue me percute de plein fouet. Un bruit puissant. Mon auto fait des tonneaux. Je suis prise, la tête à l’envers, et ça sent le brûlé. La chanson joue toujours.

Je m’appelle Jeanne. La scène que je viens de vous décrire tourne tout le temps dans ma tête depuis trois mois.

Maintenant, j’évite le plus possible de monter dans une voiture. Je ne conduis plus. Quand je suis passagère, j’ai de la difficulté à respirer et les mains moites. L’autre jour, quand j’ai vu une auto surgir de nulle part, j’ai crié. Mon copain, qui conduisait, a sursauté. J’ai pleuré lorsque j’ai entendu LA chanson dans une pharmacie. Aller travailler est au-dessus de mes forces.

J’ai décidé de consulter un professionnel de la santé. Il croit que je vis un trouble de stress post-traumatique (TSPT) et m’a dirigée vers un psychothérapeute. La route vers la guérison sera longue, mais avec de l’aide, je suis optimiste. Mon premier objectif, ce sera de reprendre le volant quelques minutes à la fois. Ensuite, je recommencerai peut-être même à aimer ma chanson préférée…

 

Et toi? As-tu besoin d’aide?

Voici quelques services du Programme québécois pour les troubles mentaux auxquels tu peux avoir accès gratuitement :

 

  • Autosoins (dirigés ou non dirigés)
  • Soutien social, scolaire ou professionnel
  • Éducation psychologique
  • Éducation psychologique en groupe
  • Relaxation appliquée
  • Réadaptation
  • Intervention individuelle utilisant des techniques issues de la thérapie cognitivocomportementale
  • Psychothérapie

 

 

Si tu te poses des questions sur ces services ou que tu crois avoir besoin d’aide, visite la page du Programme québécois pour les troubles mentaux sur Québec.ca ou appelle à Info-Social au 811.