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Infrastructures : l’Autorité financière des Premières Nations demande le soutien d’Ottawa

L'école primaire Johnny-Pilot, à Uashat près de Sept-Îles.

Selon un rapport de l'Assemblée des Premières Nations et de Services aux Autochtones Canada, l'écart en matière d'infrastructure entre les Autochtones et les autres Canadiens atteint un montant de 349,2 milliards de dollars.

Photo : Radio-Canada / Jean-Louis Bordeleau

À l’approche du dépôt du budget du gouvernement fédéral, mardi prochain, l'Autorité financière des Premières Nations (AFPN) demande à Ottawa de lui réserver un montant de 200 millions de dollars par an sur 20 ans pour financer la construction des infrastructures essentielles au sein des communautés.

Cette méthode de financement permettrait aux Premières Nations de lancer certains chantiers prioritaires au plus vite et de rembourser leur prêt à long terme, sur une durée adaptée à leur réalité.

L’AFPN rappelle que le gouvernement fédéral a promis de combler l'écart en matière d'infrastructures entre les Premières Nations et le reste du Canada d'ici 2030.

L’institution financière à but non lucratif comprend 151 membres des Premières Nations à travers le pays, et a fourni 1,8 milliard de dollars en prêts pour financer des projets d'infrastructures dans les communautés.

Nous serons bientôt à la limite de ce que nous pouvons réaliser avec ces mêmes sources de revenus, a déclaré Ernie Daniels, président-directeur général de l'AFPN, lors d’une conférence de presse mercredi.

Nous proposons une solution autochtone à un problème créé par le fédéral a ajouté Patrick Courtois de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, au Lac Saint-Jean, et administrateur de l'AFPN. Pourquoi ne pas devenir partenaires, plutôt que d’être des adversaires?, a-t-il dit.

Mieux répondre aux besoins

Cette formule permettrait aux Premières Nations de voir plus grand avec une planification à long terme.

La monétisation serait une alternative au modèle actuel de  "paiements annuels"  du gouvernement, affirme l'APFN dans un communiqué.

L’APFN souligne que c’est une approche déjà utilisée par les provinces et les municipalités pour l’amélioration de leurs structures.

Nous savons que ce plan fonctionnera. Il fonctionne dans toutes les communautés non autochtones du Canada, a ajouté Warren Tabobondung, chef de la Première Nation Wasauksing en Ontario.

Nous croyons que lorsque les Premières Nations et le gouvernement travaillent ensemble en tant que partenaires, nous obtenons de meilleurs résultats.

Une citation de Warren Tabobondung, chef de la Première Nation Wasauksing

Les besoins sont criants, a expliqué M. Courtois en donnant l’exemple de sa communauté, qui est passée de 3000 membres dans les années 1980 à près de 10 000 membres aujourd’hui.

Nos logements pour personnes âgées ne répondent pas aux normes de sécurité et de santé en matière d'espace, de ventilation et d'hygiène. Cette situation est inacceptable, a-t-il déploré.

La monétisation ciblerait des chantiers prioritaires comme le logement, l'accès à l'eau potable, le remplacement des générateurs diesel par de l'énergie verte, la construction d'écoles ou encore de centres de santé.

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