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Une « fenêtre d’opportunité » pour agir à Kanesatake, selon Ian Lafrenière

Portrait de Ian Lafrenière.

Le ministre Ian Lafrenière, responsable des Relations avec les Premières Nations et avec les Inuit, estime que la situation politique à Kanesatake est un problème.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, estime qu’il y a une « bonne fenêtre d’opportunité pour faire des changements » à Kanesatake.

Depuis plusieurs semaines, des résidents de la communauté mohawk de Kanesatake font part du climat d’insécurité, de la violence armée et de la présence du crime organisé dans cette communauté située à côté d’Oka, près de Montréal.

Le ministre Lafrenière, qui affirme connaître très bien cette situation qui n’est pas simple depuis des années, a lancé à plusieurs reprises à l’émission Midi Info de la première chaîne de Radio-Canada qu’il y a une belle fenêtre d’opportunité pour faire changer les choses.

Les gens le disent haut et fort, il semble se dégager quelque chose d’assez unanime : il faut agir, a-t-il constaté.

Une rencontre tripartite avec la ministre fédérale des Services aux Autochtones, Patty Hajdu, et le grand chef de Kanesatake, Victor Bonspille, est prévue la semaine prochaine pour voir comment on avance là-dedans, a confirmé Ian Lafrenière.

Il a aussi dit travailler notamment avec la députée de la circonscription de Mirabel et ex-ministre québécoise responsable des Affaires autochtones, Sylvie d’Amour, de même qu'avec les ministres de la Sécurité publique, François Bonnardel, et de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette.

Un conseil de bande dysfonctionnel

Il y a des individus criminalisés qui profitent de la situation à Kanesatake, car on a un conseil de bande qui est dysfonctionnel, a indiqué le ministre Lafrenière.

Il a affirmé avoir proposé des solutions dès son entrée en fonction. Il a rappelé avoir nommé un négociateur, l'ancien sous-ministre Paul Girard, en décembre 2020, car il était préoccupé par la situation à Kanesatake. Or, Paul Girard avait plutôt été nommé pour trouver des compromis sur des questions de cohabitation entre la communauté mohawk et la municipalité d’Oka.

À deux reprises, le ministre a assuré ne pas essayer de diluer sa responsabilité dans ce dossier, mais il a dénoncé l’absence de changements avec l’ancien conseil, la présence d’une personne qui n’avait aucune volonté dans le conseil élu en 2021 ainsi que le fait qu'il s'agit d'un territoire fédéral.

Je ne veux pas m’enlever de mes responsabilités, mais c’est très limité dans ce que je peux faire. On agit. Le fédéral est au rendez-vous. La base est d’avoir un conseil de bande… de ne pas entrer de force, car on peut causer pire que ce qu’on veut prévenir, on ne veut pas ça, mais là, on n’est plus là, les gens veulent qu’on agisse.

Une citation de Ian Lafrenière

Il a relevé que le grand chef Bonspille et l’ancien grand chef Serge Otsi Simon, qui sont à couteaux tirés, sont d’accord pour dire qu’il faut agir.

Le premier ministre François Legault a lui-même indiqué qu'il fallait intervenir, mais avec prudence.

Plusieurs médias, dont Radio-Canada, ont publié des reportages sur le sentiment d'insécurité qui règne dans cette communauté historiquement marquée par la crise d'Oka.

Espaces autochtones a rencontré des résidents, dont la majorité ont témoigné sous couvert d’anonymat par crainte de représailles, qui dénoncent l'inaction de la police dans la lutte contre la présence du crime organisé sur place.

Un collectif s'est mobilisé contre le désengagement de l'État sur ce territoire qui borde la rivière des Outaouais à l'ouest de Montréal. Certains membres ont demandé la tenue d’une enquête indépendante et internationale sur des allégations de collusion et sur le crime organisé.

Lors d'une manifestation organisée à Montréal le 23 mai 2023, Ottawa et Québec ont été accusés de racisme environnemental à Kanesatake, où le centre de recyclage mohawk nuit grandement à l’environnement et à la santé des citoyens. En dépit du pourrissement de la situation, les gouvernements tardent à prendre des mesures musclées, a déploré un collectif de citoyens et d’élus de l’opposition.

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