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Blocus forestier : le conseil de bande de Mashteuiatsh se dissocie de Mashk Assi

La structure du tipi.

La route bloquée par le Collectif Mashk Assi est située dans la réserve faunique des Laurentides sur le Nitassinan.

Photo : Radio-Canada / Catherine Fillion

Le conseil de bande de la communauté ilnue de Mashteuiatsh prend ses distances du blocus forestier installé en début de semaine par le collectif Mashk Assi dans la réserve faunique des Laurentides.

Par voie de communiqué, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan (le conseil de bande) explique ne pas être impliqué dans le blocage de la route forestière, en plus de ne pas cautionner ni appuyer les actions du collectif Mashk Assi.

Bien que le conseil de bande de Mashteuiatsh ne soit pas opposé à ce genre d'actions et qu'il reconnaisse le droit du collectif de manifester pacifiquement, il se dissocie tout de même du collectif Mashk Assi et du blocus, explique le vice-chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Patrick Courtois.

Le collectif a une tendance fâcheuse à s'exprimer au nom de la nation. Ils n'ont pas cette responsabilité, ce ne sont pas des élus. Ils ont également un certain historique d'opposition à nos installations hydroélectriques qui sont des projets porteurs qui rapportent à la communauté. S'ils se sont positionnés contre le conseil, on ne peut pas cautionner ou s'associer à ce collectif-là, explique Patrick Courtois.

Le vice-chef de Mashteuiatsh explique que Pekuakamiulnuatsh Takuhikan a publié ce communiqué pour éviter toute confusion concernant ses principaux dossiers politiques.

À travers tous les dossiers qu'il y a actuellement, on devait le faire. Nous, on a de bonnes relations avec le milieu régional. La table régionale s'est mobilisée pour nous appuyer pour le traité Petapan, alors que Québec n'est pas au rendez-vous. Il y a le caribou forestier dans les médias. On voulait que les gens ne mêlent pas les dossiers et avec tout ce qui se passe, la manifestation du collectif aurait pu passer sous le fait que Québec n'est pas là pour Petapan. On voulait éviter les confusions, explique Patrick Courtois.

La gestion des forêts remise en question

La Première Nation des Pekuakamiulnuatsh participe dans une moindre mesure à l'industrie forestière, puisqu'elle exploite un lot forestier en partenariat avec Produits Forestiers Résolu (PFR).

Malgré son opposition aux actions du collectif Mashk Assi, Pekuakamiulnuatsh Takuhikan croit tout de même que la gestion des forêts au Québec est une source d'exaspération pour plusieurs personnes, Autochtones ou non-Autochtones.

La Première Nation souhaiterait que le système de gestion du territoire soit décentralisé et que la Première Nation ait une participation réelle dans la gestion des forêts.

Le modèle forestier au Québec est désuet. L'arbre est coupé, scié et vendu. Ça exerce une pression incroyable sur les territoires et les animaux. On va devoir penser à une autre façon de faire, souligne Patrick Courtois.

Actuellement, la gestion du territoire est centralisée par le gouvernement provincial. Dans le cadre de la négociation du traité Petapan, on a un chapitre où on parle d'une participation réelle à la planification de la gestion du territoire. Actuellement, on est encore au stade des consultations. Ils ne tiennent pas compte de nos préoccupations et s'en lavent les mains en disant qu'on a été consultés, ajoute le vice-chef des Pekuakamiulnuatsh.

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