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Foresterie chez les Atikamekw : une « avancée significative » avec une entente-cadre

Deux hommes discutent au milieu d'une forêt coupée, une souche se trouve entre les deux.

Les chefs de territoire seront rencontrés, assure le Conseil de la Nation Atikamekw. Le grand chef, Constant Awashish (à droite), discute fin 2021 avec un des chefs de territoire d'Opitciwan, César Weizineau.

Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin

Radio-Canada

Un mois après le début d'un blitz de négociations entre Québec et la Nation atikamekw, les parties ont convenu d'une entente-cadre dans le dossier de la foresterie.

Il s'agit, selon le communiqué du Conseil de la Nation Atikamekw, d'une étape cruciale qui a été franchie, d'une avancée significative.

Selon le grand chef de la Nation, Constant Awashish, Québec a toujours été réticent à reconnaître les droits ancestraux. Or, c'était le point de départ pour de vraies discussions.

Dans l'entente, indique-t-il, il a été convenu de la question de la reconnaissance des droits ancestraux, mais aussi du territoire sur lequel les discussions vont porter par la suite.

En 2014, les Atikamekw ont déclaré unilatéralement leur souveraineté sur le Nitaskinan, ce territoire ancestral de 82 000 km2 répartis autour de trois communautés : Manawan, Wemotaci et Opitciwan.

Cette entente-cadre met en place les paramètres et les modalités des négociations entre les parties, ainsi qu'un calendrier serré et ambitieux, selon le communiqué.

Les négociations s'intensifieront au cours des prochaines semaines et porteront notamment sur la foresterie, les mines, les baux de villégiature, les routes d'accès, les infrastructures, etc. L'objectif est de signer un accord final avant la fin de l'été.

À la mi-mai, les chefs des trois communautés et le grand chef de la Nation atikamekw avaient appelé les manifestants qui protestent contre l’exploitation forestière sur le Nitaskinan à cesser leur mouvement afin de donner une chance aux négociations avec Québec. Mais certains chefs de territoire ont décidé de ne pas suivre la directive et de maintenir leur barrage.

Les chefs atikamekw vont aussi consulter la population et rencontrer tous les chefs de territoire pour discuter des sujets liés aux négociations.

Depuis des années, les chefs de territoire atikamekw font part de leur ras-le-bol, dénonçant des consultations bidon, un appétit vorace des forestières, un territoire dévasté, le non-respect des ententes et des compensations ridicules.

Fin mai, des Innus de Mashteuiatsh ont aussi exprimé leur mécontentement et ont exigé l'arrêt des coupes.

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