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La cheffe nationale de l’Assemblée des Premières Nations destituée

RoseAnne Archibald parle au micro.

RoseAnne Archibald (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

Radio-Canada

La cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations (APN), RoseAnne Archibald, a été destituée mercredi à l'issue d'un vote tenu lors d'une réunion virtuelle.

La motion a obtenu 71 % des voix, soit 163 des 231 votes enregistrés par les chefs qui se sont exprimés. Il fallait au moins 60 % d'appuis pour qu'elle soit adoptée.

Ce vote met un terme à plus d'un an de controverses internes au sein de cette organisation qui défend les intérêts des Premières Nations. L'APN, qui est financée par le gouvernement fédéral, est plongée dans un conflit de leadership et dans une controverse interne depuis au moins la fin de l'année 2020. Mme Archibald avait été suspendue il y a à peine plus d'un an alors qu'elle faisait l'objet d'une enquête à la suite d'allégations d'intimidation et de harcèlement.

Enquête externe accablante

L’enquête externe a conclu en mai dernier que deux employés de l’APN ont subi du harcèlement et des représailles de la part de la cheffe nationale RoseAnne Archibald.

Le rapport sommaire de l’enquête, obtenu par CBC News, précisait que les cinq employés qui ont porté plainte contre Mme Archibald avaient été victimes de représailles et de violation de la confidentialité. Il décrivait l'environnement de travail à l’APN comme hautement politisé et divisé.

Les enquêteurs ont mené plus de 30 entrevues, notamment avec les cinq plaignants, avec RoseAnne Archibald elle-même et avec plusieurs témoins.

Mme Archibald n'avait pas reçu le rapport sommaire en avril, mais plutôt les rapports individuels d’enquête sur les cinq plaignants. Elle avait alors déclaré qu’elle était prise pour cible.

Sa déclaration violait la directive donnée par les chefs de l’APN, qui demandaient à la cheffe Archibald de ne pas commenter publiquement les conclusions de l’enquête avant qu’elles soient transmises aux chefs des Premières Nations, précise le rapport.

Mardi, à la veille de l'assemblée à huis clos, des documents obtenus par CBC indiquaient que les chefs régionaux recommandaient de la destituer pour la deuxième fois en un an, ce à quoi Mme Archibald avait répondu en les accusant d’hypocrisie, de misogynie et de se comporter comme des agents indiens.

RoseAnne Archibald, de la Première Nation de Taykwa Tagamou, en Ontario, a été la première femme cheffe de l'Assemblée des Premières Nations. Elle avait élue en juillet 2021.

Mme Archibald avait déjà fait l’objet d’une enquête pour intimidation et harcèlement en milieu de travail lorsqu’elle était cheffe régionale de l’Ontario. L’enquête lancée en 2021 n’avait pas abouti puisque aucun des 10 plaignants n’avait voulu déposer une plainte formelle par peur de représailles.

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