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Les Mères mohawks demandent de protéger tous les lieux de potentielles sépultures anonymes

Il n’y a pas que les travaux à l’ancien hôpital Royal Victoria de Montréal qui inquiète le collectif des Mères mohawks.

Une croix tombée dans un cimetière.

Dans tout le pays, de possibles sépultures d'enfants autochtones ont été découvertes.

Photo : Reuters / Shannon VanRaes

Les militantes ont dans leur ligne de mire plus de 200 établissements pour lesquels elles demandent aux autorités de prendre grandes précautions afin de protéger les restes potentiels qui s’y trouveraient.

Nous croyons savoir que plusieurs autres institutions au Québec pourraient contenir des tombes non marquées de nos enfants, non seulement dans les pensionnats indiens ou les hôpitaux, mais aussi dans d'anciens sanatoriums, orphelinats et maisons de correction, a déclaré Kwetiio, l'une des Mères mohawks (Kanien'kehá:ka Kahnistensera).

Désormais, elles demandent à ce que des lieux qui figurent sur une longue liste soient protégés.

Elles ne veulent pas qu’il y ait de vente ou d’excavation à grande échelle avant qu’il y ait enquête pour voir les probabilités que d’autres restes se trouvent sur ces terrains, explique Philippe Blouin, anthropologue qui accompagne les Mères mohawks au tribunal.

Les Mères mohawks en compagnie de deux hommes.

Les Mères mohawks, Karennatha, Karakwine, Kahentinetha et Kwetiio, entourées de l'anthropologue Philippe Blouin, leur accompagnateur, et de l'archéologue Karonhianoron. On les voit ici à leur sortie de la salle d'audience, jeudi, au palais de justice de Montréal.

Photo : Radio-Canada / Julie Roy

À Montréal, le collectif demande à l'Université McGill et au Centre universitaire de santé McGill d'interrompre les travaux d'excavation et les plans de rénovation sur son campus principal au centre-ville de Montréal, où des maisons longues et des sépultures iroquoiennes ont été découvertes à plusieurs reprises, peut-on lire dans un communiqué de presse.

Les Mères mohawks ont aussi demandé au gouvernement du Québec et au CIUSSS de suspendre la vente de l'Hôpital de la Miséricorde. Ce cas doit être discuté le 6 juillet prochain.

Nous ne pouvons pas courir après le gouvernement tout le temps pour nous assurer qu'aucun de ces sites où la cruauté médicale s'est produite ne soit profané ou vendu pour se débarrasser d'eux et des terribles preuves du passé qu'ils contiennent, a indiqué dit Kahentinetha, l'une des Mères mohawks.

Une femme pose devant le drapeau des femmes mohawks.

Kahentinetha fait partie des aînés qui ont participé à de nombreux combats des Mohawks.

Photo : Radio-Canada / Delphine Jung

L’ancien l'hôpital indien du parc Savard et les hôpitaux pour vétérans de Sainte-Anne-de-Bellevue et du chemin Queen-Mary à Montréal devraient aussi faire l’objet d’une attention particulière, selon elles.

Au total, environ 200 institutions pourraient être concernées, selon M. Blouin. Des nouvelles nous parviennent que la maltraitance des enfants était très répandue jusqu'à la fin des années 1960, dit-il.

Les Mères mohawks demandent d’une manière plus large une enquête publique nationale sur ce dossier pour que la société québécoise prenne conscience de son passé et pour aider les survivants à tourner la page.

Les Mères mohawks ne se battent pas que pour les Autochtones, mais aussi pour les orphelins de Duplessis.

Le 29 juin, Espaces autochtones indiquait que des chiens spécialisés dans la détection de restes humains ont signalé des anomalies dans le sol de l’ancien hôpital Royal Victoria.

Durant plusieurs mois, les Mères mohawks se sont battues pour stopper les travaux qui devaient avoir lieu à l’ancien hôpital.

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