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Deux Premières Nations du Québec s’ajoutent au patrimoine toponymique

Vue du mont Saint-Hilaire

Wigw8madensis est le nom que les Abénakis utilisent pour désigner le mont Saint-Hilaire.

Photo : Radio-Canada / Ismaël Houdassine

La communauté Abitibiwinni et celle des Innus de Pessamit apparaissent dorénavant sur la carte interactive mise en place par la Commission de toponymie du Québec. Les noms autochtones de leurs territoires ancestraux, des rivières ou des montagnes sont révélés au grand public, rejoignant l’histoire patrimoniale de six autres Premières Nations.

Bien avant l’arrivée des Européens en terre d’Amérique, les Premières Nations habitaient l’ensemble du continent. Il y a donc inscrit sur cette carte accessible en ligne (Nouvelle fenêtre) le nom du lac Micta8ak cher à la communauté Abitiwini, qui se traduit de la langue anishinaabemowin en français par : grand lac sablonneux.

On apprend aussi que les Innus de Pessamit nomment depuis des siècles le massif des monts Groulx, situé sur la Côte-Nord, Uapeshkau, qui signifie littéralement montagnes blanches en raison de ses sommets enneigés.

C’est quelque 75 noms de lieux sélectionnés par des communautés autochtones qui ont été ajoutés cette année, explique Chantal Bouchard, porte-parole à la Commission de toponymie du Québec.

Elle précise que quatre communautés déjà présentes (Essipit, Kawawachikamach, Odanak et Wôlinak) ont également rajouté de nouveaux toponymes. Ce sont maintenant neuf communautés appartenant à cinq peuples autochtones qui sont représentées, comparativement à sept communautés appartenant à quatre peuples l’an dernier.

Plusieurs questions émergent. Par exemple, comment se déroule la procédure avec les Premières Nations. Mme Bouchard répond que les communautés sont autonomes en ce qui concerne le choix des toponymes qu’elles souhaitent voir paraître sur la carte.

Elles transmettent les noms à la Commission, accompagnée de leur traduction en français, de leur signification, de leur localisation et, dans la mesure du possible, de leur prononciation par une locutrice ou un locuteur de la langue concernée, dit-elle.

Depuis plusieurs années, la Commission de toponymie dévoile une carte qui met en valeur les toponymes du Québec éclairant les curieux sur l’histoire de la province.

En 2022, l’organisme a décidé de relever les toponymes exclusivement autochtones. Mais pas seulement, car il est aussi possible d’entendre la prononciation des mots avec des enregistrements sonores.

La Commission a invité les communautés appartenant aux 11 peuples autochtones du Québec à participer à un projet de carte interactive visant à mettre en valeur d’une nouvelle façon la toponymie autochtone..

Une citation de Commission de toponymie du Québec

À ce titre, la carte présente les noms de lieux choisis par neuf communautés appartenant à cinq des onze nations autochtones du Québec. Ce sont en tout 175 noms de lieux abénakis, anichinabés, innus, naskapis et hurons-wendat qui sont ainsi mis en lumière.

L’organisme précise que toutes les Premières Nations du Québec ont été contactées et que les noms de lieux retenus par d'autres communautés seront progressivement ajoutés.

Selon la porte-parole, l’objectif d’un tel projet est que les représentants des communautés identifient, parmi les noms de lieux autochtones, ceux qui possèdent une grande signification sur le plan culturel, que ce soit parce qu’ils désignent des entités géographiques très importantes pour l’histoire des communautés ou encore en raison de la symbolique forte qu’ils représentent.

Au-delà de la carte interactive, Mme Bouchard souligne que les toponymes d’origine autochtone qui ont été officialisés par la Commission peuvent être affichés géographiquement sur place comme les autres toponymes officiels, selon les normes en vigueur.

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