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Traité Petapan : après un long silence, la position de Québec inquiète les chefs innus

Québec a voulu présenter son positionnement en vue d'une reprise des négociations. Le gouvernement provincial s'était pourtant engagé à signer le traité le 31 mars dernier.

Les trois chefs du regroupement Petapan devant l'édifice Honoré-Mercier, à Québec.

Les chefs innus du regroupement Petapan. De gauche à droite : Réal Tettaut de Nutashkuan sur la basse Côte-Nord, Martin Dufour d'Essipit sur la Côte-Nord et Gilbert Dominique de Mashteuiatsh, au Lac-Saint-Jean

Photo : Regroupement Petapan

Radio-Canada

Après un silence radio de six mois, Québec a tenu une nouvelle rencontre avec les chefs d'Essipit, de Mashteuiatsh et de Nutashkuan, mardi, dans la capitale nationale dans le cadre du traité Petapan. Cette entente assurerait à ces communautés des pouvoirs pour la gestion de leur territoire et des ressources qui s’y trouvent. Les représentants autochtones estiment toutefois que le gouvernement provincial serait revenu sur certains de ses engagements.

Les chefs considèrent que la réouverture des clauses déjà négociées et convenues constituerait, à ce moment-ci, un important pas en arrière, ce qui soulève des questionnements légitimes, peut-on lire dans un message publié mercredi sur la page Facebook du Regroupement Petapan.

Depuis un an, Québec avait plusieurs fois exprimé son engagement à parvenir à une entente. Il avait d'ailleurs lui-même établi la date butoir du 31 mars pour terminer les négociations. Au final, les Innus et le gouvernement fédéral ont été au rendez-vous, contrairement au Québec.

Dans les temps qui ont suivi, plusieurs intervenants, dont le Conseil du patronat du Québec ainsi que d'importantes entreprises du Saguenay Lac-Saint-Jean, se sont montrés en faveur de l'entente proposée, qui permettrait selon eux de clarifier les rapports avec les Innus.

Contrairement au traité signé avec les Cris en 1975, le traité négocié par Petapan vise non pas à éteindre les droits ancestraux, mais plutôt à les renforcer. Il contient également une clause évolutive qui permettrait de s'ajuster dans l'avenir, selon différents contextes sociopolitiques. Les discussions pour parvenir à une entente durent depuis plus de 40 ans.

Au moment d'écrire ces lignes, le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, n'était pas disponible pour répondre aux questions d'Espaces autochtones.

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