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RBC sommée de s’expliquer sur le climat et les droits des Autochtones

Une pancarte au milieu de parapluies

Plusieurs personnes, dont des Autochtones, manifestaient pendant qu'avait lieu l'assemblée générale annuelle de la RBC à Toronto.

Photo : Radio-Canada / Mouaad El Yaakabi

La Presse canadienne

Le chef de la direction de la Banque Royale du Canada (RBC), Dave McKay, a été confronté à plusieurs questions sur le bilan de l'institution financière en matière de climat et de droits autochtones lors de son assemblée générale annuelle (AGA), jeudi à Toronto.

Nous apportons la voix de la nature, a déclaré Tara Houska, membre de la Première Nation de Couchiching, alors qu'elle pressait la banque d'utiliser sa position pour accélérer la transition énergétique.

Êtes-vous réellement déterminés à vous éloigner des combustibles fossiles, à vous éloigner de quelque chose dont nous savons qu'il nous tue, pour adopter une voie différente?, a-t-elle demandé.

En réponse, M. McKay a convenu de la nécessité d'évoluer, mais a souligné plusieurs des principales politiques mises en œuvre par la banque depuis sa dernière AGA pour y parvenir.

Je suis entièrement d'accord sur le fait que nous devons continuer à faire évoluer notre stratégie énergétique. Nous pouvons et devons continuer à évoluer vers un avenir carboneutre, a dit M. McKay.

Nous savons qu'il y a une urgence à cela également, nous voyons le climat qui nous entoure, nous voyons la volatilité climatique, a-t-il ajouté.

Ces derniers mois, la banque a publié un premier aperçu de la manière dont elle envisage de travailler avec ses clients pour réduire leurs émissions. Elle s'est aussi engagée à tripler le financement des énergies renouvelables et à prendre d'autres mesures visant à accélérer la transition.

La banque a également accepté de divulguer dans son prochain rapport sur le climat comment son financement dans les combustibles fossiles se compare à son financement dans les énergies propres, après la pression des actionnaires.

Le contrôleur de la Ville de New York, Brad Lander, avait dirigé une résolution des actionnaires poussant la banque à publier le ratio de financement, ce que la banque avait rejeté jusqu'à une volte-face la semaine dernière, évitant ainsi un vote à ce sujet lors de l'AGA.

Consentement des Autochtones

Des participants présents dans la salle ont soutenu que la banque n'en faisait toujours pas assez, car elle continue de prêter des milliards de dollars aux sociétés pétrolières et gazières et à des projets qui nuisent à l'environnement.

De nombreuses questions portaient sur la nécessité pour RBC de garantir l'obtention du consentement des Autochtones pour les projets qu'elle finance, un enjeu controversé pour les projets de pipelines comme Coastal GasLink et Trans Mountain.

M. McKay a affirmé que la banque dispose d'une méthode détaillée d'évaluation des risques qui suit les lignes directrices des principes de l'Équateur, une référence mondiale pour le secteur financier.

Nous sommes convaincus que ce cadre nous permet de décider quels projets méritent notre soutien et lesquels ne le méritent pas, a-t-il fait valoir.

Le grand chef Stewart Phillip, président de l'Union des chefs autochtones de la Colombie-Britannique, dit qu'il apprécie certaines des initiatives de la banque, mais qu'elles ne vont pas assez loin afin de s'aligner sur la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones.

Selon lui, tant que RBC continuera à financer des projets controversés qui ne bénéficient pas d'un consentement libre, préalable et éclairé, il y aura des problèmes, des dépassements de coûts importants, des litiges et des perturbations.

M. McKay a assuré que la banque prend également en compte la participation économique des communautés dans le cadre de son évaluation et que Coastal GasLink a bénéficié d'une adhésion significative de la part des Premières Nations. Il a indiqué que RBC continuera à faire évoluer son cadre au fil du temps.

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