•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Vaccin Pfizer-BioNTech : mise en garde pour les personnes très allergiques

La jeune femme ferme les yeux en attendant d'être vaccinée.

Erin Lilly a été l'une des personnes à être vaccinées mardi au Royaume-Uni, à Truro, en Cornouailles.

Photo : Getty Images / Hugh Hastings

Agence France-Presse

Les autorités sanitaires britanniques ont déconseillé mercredi d'inoculer le vaccin de Pfizer-BioNTech contre le nouveau coronavirus aux personnes ayant eu dans le passé d'« importantes réactions allergiques », deux personnes, des travailleurs de la santé, ayant mal réagi aux premières injections administrées mardi.

Le Royaume-Uni a été le premier pays à autoriser le vaccin et a commencé mardi une campagne massive de vaccination, dirigée pour l'instant vers les soignants et les personnes âgées.

Deux personnes ayant connu des réactions allergiques importantes ont mal réagi, a indiqué Stephen Powis, directeur médical du service national de santé (NHS) pour l'Angleterre. Les deux se remettent bien.

Ces deux personnes sont sujettes aux allergies au point de garder toujours de l'adrénaline sur elles. Par conséquent, l'agence britannique du médicament, la MHRA, a recommandé de ne pas vacciner toute personne ayant un historique de réaction allergique importante à des vaccins, à des médicaments ou à de la nourriture [comme des réactions anaphylactiques ou ceux à qui il a été conseillé de porter un injecteur d'adrénaline].

Mercredi, un haut responsable américain a annoncé qu'en cas d'autorisation du vaccin aux États-Unis dans les prochains jours, la même recommandation serait sans doute formulée.

COVID-19 : tout sur la pandémie

Consulter le dossier complet

Une représentation du coronavirus.

Comme au Royaume-Uni, il est probable que le vaccin [soit déconseillé] aux personnes qui ont des réactions sévères connues, jusqu'à ce que l'on comprenne exactement ce qu'il s'est passé, a déclaré Moncef Slaoui, chef scientifique de l'opération Warp Speed de l'administration de Donald Trump.

Quelque 800 000 doses de ce vaccin sur les 40 millions commandées par le gouvernement doivent être administrées dans un premier temps. Malgré la célérité à le mettre sur le marché, nous n'avons pas rogné sur la sûreté, avait assuré mardi le patron de Pfizer, Albert Bourla, au cours d'une table ronde virtuelle à Genève.

D'autres vaccins bientôt disponibles

Le Royaume-Uni est le pays européen le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 62 000 morts.

La réussite de la vaccination s'annonce cruciale pour le gouvernement de Boris Johnson, très critiqué sur sa gestion de la pandémie et confronté à la colère de certains élus face aux restrictions imposées dans une grande partie du pays, et qui ont un coût économique et social énorme.

Interrogé par une commission parlementaire, le médecin-chef pour l'Angleterre, Chris Whitty, a estimé mercredi que trois ou quatre vaccins devraient être disponibles d'ici à la moitié de 2021 au Royaume-Uni.

Selon lui, il y aura d'importants choix éthiques, politiques, mais aussi cliniques à faire pour déterminer qui y aura accès, après que les quelque 20 millions de personnes prioritaires, dont les soignants et les plus vulnérables, auront été vaccinées, ce que les autorités espèrent avoir réalisé d'ici au printemps.

Devant la même commission, la directrice de la MHRA, June Raine, a indiqué que son instance était en train d'évaluer de manière intensive et avec une grande rigueur scientifique le vaccin développé par AstraZeneca et l'université britannique d'Oxford.

Ce dernier est devenu mardi le premier à voir ses résultats d'efficacité validés par la revue scientifique de référence The Lancet, qui confirme son efficacité à 70 % en moyenne.

En attendant, a estimé Chris Whitty, il est prématuré de lever les restrictions en place, qui impliquent la fermeture des pubs et restaurants dans certaines parties du pays ou l'interdiction pour différents foyers de se rencontrer à l'intérieur.

Nous n'aurons pas suffisamment de protection durant les trois prochains mois, particulièrement délicats en plein hiver, a-t-il déclaré, soulignant que la levée progressive des restrictions serait une décision politique guidée par la science.

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre Info nationale

Nouvelles, analyses, reportages : deux fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre Info nationale.