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10 Premières Nations des Prairies poursuivent le gouvernement du Canada

La Cour fédérale du Canada à l'intérieur de l'édifice de la Cour suprême du Canada, à Ottawa.

L'affaire a été déposée le 31 janvier 2022 devant la Cour fédérale.

Photo : iStock / sockagphoto

Radio-Canada

Dix Premières Nations des Prairies poursuivent le gouvernement canadien en justice pour les pertes de la langue, de la culture et des traditions infligées aux membres de leurs communautés par les Services à l'enfance et à la famille des Premières Nations.

Ce recours collectif a été déposé devant la Cour fédérale le 31 janvier par le chef de la Nation crie de Fisher River, au Manitoba, David Crate. Ce dernier est l'un des principaux plaignants dans cette affaire.

Un juge va devoir certifier cette action en justice.

Avec l'appui de neuf autres chefs autochtones, David Crate cherche des compensations pour les torts infligés à leurs communautés par la rafle en masse des enfants autochtones au cours des trois dernières décennies.

Cette action en justice pourrait inclure toutes les Premières Nations qui choisissent d’y participer. Elle couvrirait la période allant au début de la création des Services à l’enfance et à la famille des Premières Nations (SEFPN), en 1991, jusqu’à aujourd’hui.

Dans un document de 52 pages, les Premières Nations allèguent que le Canada a introduit le programme des SEFPN dans un contexte de génocide culturel et de traumatisme intergénérationnel qui a commencé avec les pensionnats et s’est poursuivi avec la rafle des années soixante.

L'avocat Harold (Sonny) Cochrane représente les dix Premières Nations dans cette affaire. Membre de la Nation crie de Fisher River, il affirme avoir vu de ses propres yeux les dommages causés, non seulement aux individus, mais aussi à [sa] communauté .

 Les traumatismes intergénérationnels, les taux de toxicomanie, la pauvreté, tous ces résultats malheureux découlent des pratiques et des programmes de services à l’enfance du gouvernement fédéral.

Une citation de Harold (Sonny) Cochrane, avocat

Un autre avocat qui représente les intérêts des dix Premières Nations dans cette affaire, Shawn Scarcello, espère pouvoir négocier avec Ottawa, mais il se prépare aussi à livrer un combat.  Nous attendons du Canada qu’il rende des comptes, précise-t-il.

Le gouvernement engagé dans la réconciliation

Le ministère des Services aux Autochtones à Ottawa n’a pas souhaité faire de commentaires sur cette poursuite en justice.

Le directeur des communications des Services aux Autochtones, Andrew MacKendrick, a cependant apporté quelques précisions sur l’engagement du gouvernement fédéral à travaialler pour la réconciliation.

 Nous travaillons sur un accord de principe de 20 milliards de dollars lié à la réforme à long terme des Services à l’enfance et à la famille des Premières Nations, a-t-il indiqué par courriel. Cela fait partie de notre engagement à veiller à ce que les préjudices passés ne se reproduisent plus jamais.

Avec les informations de Brett Forester

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