•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Attawapiskat veut un plus grand territoire pour construire de nouveaux logements

Des enfants autochtones jouent dans des fossés remplis d'eau à Attawapiskat, en Ontario.

Le territoire de la réserve de la Première Nation d'Attawapiskat est limité, ce qui restreint la possibilité de construire plus de logements.

Photo : La Presse canadienne / Nathan Denette

Radio-Canada

La Première Nation d'Attawapiskat, une communauté isolée dans la région de la baie James, souhaite obtenir la permission de construire des logements supplémentaires hors du territoire limité de sa réserve.

La chef de la Première Nation, Sylvia Koostachin-Metatawabin, affirme que la communauté n'a pas suffisamment d'espace pour construire les logements dont elle a besoin puisque la réserve est enclavée.

Elle explique que le territoire traditionnel de sa communauté s'étend sur plus de 450 kilomètres carrés, mais que les terres sur lesquelles la réserve est limitée ne représentent qu'environ 1,29 kilomètres carrés.

Les membres de la communauté souhaitent étendre cette superficie à plus de 3 kilomètres carrés.

Nous traversons une crise humanitaire et la façon dont le gouvernement s'occupe de nos communautés ne fonctionne pas, affirme-t-elle.

Le système, les politiques et les procédures qui sont en place [...] cela tue notre peuple, ajoute la chef Sylvia Koostachin-Metatawabin.

Nous avons un problème d'eau [et] nous ne pouvons plus construire, indique-t-elle, à titre d'exemple.

Mme Koostachin-Metatawabin affirme que, jusqu'à présent, les gouvernements fédéral et provincial ont proposé une approche fragmentaire pour faire face à la situation, ce qui ne répond pas au problème.

L'état d'urgence a été déclaré dans la communauté en 2011 et en 2013 après que plusieurs maisons eurent été contaminées par des eaux usées.

Selon Sylvia Koostachin-Metatawabin, le manque de logements appropriés a contribué à alimenter d'autres problèmes comme le sans-abrisme, les troubles de santé mentale et la crise des opioïdes, notamment.

Elle estime que, jusqu'ici, la réponse des gouvernements a été lente.

Nous avons reçu deux igloos. Nous les appelons des igloos parce que ce sont de petits abris comme de minuscules maisons et c'est la réponse du gouvernement, déplore-t-elle.

Quelles sont les possibles solutions?

Le député provincial de Mushkegowuk-Baie James, Guy Bourgouin, qui représente Attawapiskat, soutient que la province a la responsabilité d'offrir à la Première Nation des terres qui appartiennent actuellement au ministère des Richesses naturelles et des Forêts.

Attawapiskat et la province sont tous deux signataires du traité no 9, explique M. Bourgouin. Ce traité couvre une grande partie du Nord de l'Ontario.

C'est ironique quand on pense à leur territoire traditionnel, qui est immense, mais à leur réserve qui est enclavée, affirme M. Bourgouin.

Selon lui, l'une des options proposées pour agrandir la réserve consisterait à déplacer l'aéroport d'Attawapiskat.

Il indique qu’une autre option serait de régler un différend routier avec la société minière De Beers, qui exploite la mine Victor, située à proximité.

Le règlement de l'affaire pourrait rendre disponibles des terres appartenant au ministère des Ressources naturelles, affirme-t-il.

Le député provincial de Thunder Bay-Atikokan, Kevin Holland, a indiqué lors de la période de questions à Queen's Park lundi dernier que l'Ontario a investi 6,7 millions de dollars supplémentaires dans le programme de logement supervisé autochtone plus tôt cette année.

Cela porte l'investissement annuel total à 30 millions de dollars, affirme M. Holland, qui est l'adjoint parlementaire du ministre des Affaires autochtones.

Les commentaires de M. Holland répondaient aux questions de M. Bourgouin concernant le plan du gouvernement pour répondre à la crise du logement à Attawapiskat.

Services aux Autochtones Canada n’a pas répondu à nos demandes d’entrevue.

Avec les informations d'Angela Gemmill et de Markus Schwabe de CBC

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Infolettre ICI Ontario

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Ontario.