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L’un des derniers locuteurs de lakota au Canada s’inquiète de l’avenir de sa langue

Hartland Goodtrack.

Hartland Goodtrack est l'une des dernières personnes au Canada à parler le lakota.

Photo : Radio-Canada / Louise BigEagle

Radio-Canada

En Saskatchewan, l’un des derniers locuteurs de lakota au Canada s'inquiète de l'avenir de sa langue, craignant qu'elle cesse de se transmettre.

Le nom de Hartand Goodtrack en langue Lakota est Ta-Gi-La, ce qui signifie être avare de son langage. L'homme de 84 ans n’a pas prononcé un mot d’anglais avant l’âge de 6 ans, sa grand-mère voulant l’élever selon la tradition Lakota.

La famille de Hartand Goodtrack a quitté les États-Unis pour le Canada à la suite de la bataille de Little Big Horn, menée par le grand chef lakota Sitting Bull.

Même si ce dernier est retourné aux États-Unis, 37 familles sont restées au Canada pour fonder Wood Mountain, qui est désormais la dernière communauté lakota au Canada.

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a voulu envoyer Hartland Goodtrack dans un pensionnat, mais son grand-père a refusé. Il a ainsi pu garder sa langue, contrairement aux autres enfants de sa communauté.

Mon plus grand regret, c'est de ne pas avoir enseigné le lakota à mes filles.

Une citation de Hartland Goodtrack
Hartland Goodtrack et son épouse Evelyn assis au salon sous un cadre représentant un moulin à grains.

Hartland Goodtrack et sa femme, Evelyn, sont mariés depuis 54 ans.

Photo : Radio-Canada / Hartland Goodtrack

La Décennie internationale des langues autochtones

Consulter le dossier complet

Un tableau noir où est écrit Bienvenue en plusieurs langues autochtones.

Hartland Goodtrack craint aussi que la langue ne se perde au Canada. « Je serais triste que ma langue ne continue pas à se transmettre quand je ne serai plus là. J'aimerais que mes petits-enfants l'apprennent. »

Il travaille également à la mise sur pied d'une application qui facilitera l'apprentissage de la langue lakota, conjointement avec le File Hills Qu'Appelle Tribal Council.

L’une de ses filles, Roberta Soo-Oyewaste, suit actuellement des cours en ligne avec l’Université du Minnesota pour apprendre le lakota. Elle espère ainsi pouvoir échanger avec son père dans sa langue maternelle et encourage ses propres enfants à le faire.

« Je veux les exposer à la langue et donner l'occasion à mon père de faire partager ses connaissances », explique-t-elle.

Roberta Soo-Oyewaste, l'une des filles de Hartland Goodtrack.

Roberta Soo-Oyewaste, l'une des filles de Hartland Goodtrack, s'est donné comme mission d'apprendre le lakota pour pouvoir parler avec son père dans cette langue.

Photo : Radio-Canada / Louise BigEagle

Roberta Soo-Oyewaste tient à ce que ses enfants connaissent l'histoire de leur famille et estime que le fait de préserver la langue de ses ancêtres lui donne de la force.

« Toutes les langues ont un esprit, et c'est la première chose que nous apprenons, l'esprit et le caractère sacré de la langue. Il faut respecter ça. »

Avec les informations de Louise BigEagle

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