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Traité Petapan : Gilbert Dominique exhorte François Legault à conclure le projet

Quatre hommes assis à des bureaux.

Les chefs Martin Dufour, Gilbert Dominique et Réal Tettaut, en compagnie du ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller.

Photo : Radio-Canada / Source : Regroupement Petapan

Alors que le gouvernement fédéral vient de confirmer sa participation au Traité Petapan, qui vise le respect des droits ancestraux des Innus, le chef de la communauté autochtone de Mashteuiatsh, Gilbert Dominique, appelle le premier ministre François Legault à faire de même. Il laisse entendre que des actions juridiques pourraient être entreprises si Québec ne se manifeste pas bientôt.

Le chef de Mashteuiatsh était à Ottawa jeudi pour finaliser l'entente avec le ministre fédéral des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, mais Gilbert Dominique attend impatiemment la réponse du gouvernement provincial.

Si le Québec n'est pas au rendez-vous au cours des prochaines semaines, inévitablement, le Québec va nous inciter à tomber dans une phase d'affirmations unilatérales de nos droits ancestraux, y compris le titre sur nos territoires, a fait valoir Gilbert Dominique.

Le chef a indiqué que la communauté pourrait poursuivre des compagnies de la région en raison de dommages passés sur le territoire si le gouvernement de François Legault ne réagit pas prochainement.

Gilbert Dominique devant le bâtiment du Conseil de bande de Mashteuiatsh.

Gilbert Dominique, chef de Mashteuiatsh.

Photo : Radio-Canada / Annie-Claude Brisson

Il y a différentes entreprises avec qui on n'a pas d'entente, a-t-il affirmé. Je pense, par exemple à des Résolu de ce monde, à des Rio Tinto, pour cibler ces grandes entreprises de la région. On est en contact, malgré tout, avec eux. On a une très bonne relation, mais, inévitablement, si jamais on ne conclut pas avec le Québec et qu'on n'a pas un Traité honorable, il pourrait être impacté par une action d'affirmation de la part de notre Première Nation.

Le gouvernement provincial s'était engagé à conclure une entente d'ici le 31 mars dernier, mais a affirmé avoir besoin de plus de temps pour consulter le brouillon de ce Traité qui inclut également les Premières Nations d’Essipit et de Natashkuan, situées sur la Côte-Nord.

Là, présentement, on est étonné du silence du gouvernement du Québec, a assuré Gilbert Dominique. Ceux-ci nous affirment qu'ils ont besoin de temps pour absorber le projet de Traité. Ils ont des préoccupations, semble-t-il, qui ont émergé et qui sont là dans différents ministères.

Un projet de traité historique

Le projet de Traité Petapan vise la création d'une version améliorée de la Paix de Braves de 2002. Les trois Premières Nations espèrent voir leurs droits ancestraux sur leur territoire être reconnus.

Le Traité, en tant que tel, c'est un méga coffre à outils qui va nous permettre, bien entendu, de relever nos défis à tous les niveaux, que ce soit sur le plan éducation, de la santé ou en matière de notre langue, a renchéri Gilbert Dominique.

Il serait aussi le premier traité entre des communautés autochtones, le gouvernement fédéral et le gouvernement du Québec depuis les années 1970 avec les conventions de la Baie-James et du Nord-Est.

D'après une entrevue réalisée par Catherine Doucet

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