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Des contrats alloués par la Fédération métisse du Manitoba remis en question

Le président de la Fédération des Métis du Manitoba, David Chartrand.

Le président de la Fédération métisse du Manitoba (MMF), David Chartrand, se défend de toutes les accusations.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

La Fédération métisse du Manitoba (MMF) a donné des contrats de plusieurs millions de dollars à des membres affiliés et a embauché la femme de son président dans le cadre d'un programme pour d’anciens combattants.

Ce programme est au cœur d'une discorde judiciaire entre la Fédération métisse du Manitoba (MMF) et le Ralliement national des Métis (RNM).

Le RNM cherche à reprendre le contrôle de 8,65 millions de dollars provenant de ce programme, jusqu'à ce que le procès intenté soit jugé. L'organisme soutient que Clem Chartier et David Chartrand auraient mal orchestré le transfert du programme afin de nuire au profit de la Fédération métisse du Manitoba.

Aucune de ces accusations n'a été prouvée devant un tribunal jusqu'ici.

Rendus publics en février dernier, les dossiers juridiques soumis par le Ralliement national des Métis incluent des contrats de la MMF concernant une société présidée par l'ancien président du RNM, Clem Chartier.

Ce dernier a d'ailleurs supervisé le transfert initial du programme d'aide aux anciens combattants de la MMF et de l'Institut Louis-Riel.

Selon des documents obtenus par CBC/Radio-Canada, David Chartrand a fait des recommandations pour que sa femme, Glorian Chartrand, travaille sur ce programme au début de 2020. Son nom est inscrit dans certains dossiers, à titre de directrice de programme et d'assistante principale au bureau des Anciens Combattants.

Ce poste était alors occupé par David Chartrand, qui était aussi membre du RNM à cette époque.

Chartrand défend l'embauche de sa femme

Le RNM accuse son ancien régime d'avoir versé à Glorian Chartrand et à sa société de conseils des sommes excessives ou inappropriées, dépassant parfois 13 500 $ par mois, par le biais d'accords de contribution.

David Chartrand a déclaré à CBC/Radio-Canada qu'il s'attendait à ce que quelqu'un essaie d'utiliser ce point comme arme politique. C'est la raison pour laquelle il a demandé que sa femme travaille sur le programme, lors d'une réunion publique à laquelle assistaient des anciens combattants et des membres des associations provinciales du RNM.

Il ne manque pas un sou! Ils s'attaquent personnellement à ma femme et essaient de nuire à ma réputation et à celle de la MMF , clame-t-il.

Des zones d'ombre

Des rapports ont été produits par le comptable externe du RNM, Benoit Groulx, de la firme Baker Tilly, à Ottawa.

Selon un affidavit de la Cour supérieure de l'Ontario, l'expert croit que les livres de la MMF soulèvent des questions.

La requête judiciaire soumise en février dernier par le RNM indique que David Chartrand et la MMF ont profité de l'argent pour des dépenses inadmissibles, en soumettant comme preuves des relevés bancaires, des contrats, des chèques, des formulaires de demande de chèques, des tableaux et des états financiers internes. CBC/Radio-Canada a obtenu ces documents et les a examinés.

Ces dépenses inadmissibles incluent un contrat de 1,4 million de dollars avec l'Institut Louis-Riel pour la production d'une série commémorative de quatre livres et d'une subvention pouvant atteindre 190 000 $ à la Métis Legal Research and Education Foundation (MRLEF) pour produire une bibliothèque virtuelle d'histoire pour les Métis et les vétérans de la Seconde Guerre mondiale.

David Chartrand occupait le poste de président au sein de la MLREF.

David Chartrand affirme que le RNM a omis de mentionner que les contrats ont été attribués équitablement, par une commission indépendante, et que l'embauche de sa femme a été traitée de manière transparente. Il qualifie cette affirmation de supercherie alimentée, sans aucune preuve tangible.

C'est faux, c'est une partie de pêche politique.

Une citation de David Chartrand, président de la Fédération métisse du Manitoba
Clem Chartier, président du Ralliement national des Métis et président de la Métis Legal Research and Education Foundation.

Clem Chartier prend la parole en tant que président du Ralliement national des Métis et président de la Métis Legal Research and Education Foundation, en Saskatchewan, en 2020. (Bryan Eneas/CBC).

Photo : Radio-Canada

Dans un courriel, l'avocat de Clem Chartier, James Renihan, a déclaré que l'ancien président du RNM n'avait aucune influence et n'était pas impliqué dans la décision de la commission de financer la bibliothèque virtuelle proposée.

CBC/Radio-Canada a tenté de rejoindre la présidente du RNM, Cassidy Caron, mais cette dernière a refusé de répondre à nos questions en raison de la nature sensible de l'affaire et du processus judiciaire en cours.

D'après les informations de Brett Forester

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