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État d’urgence pour réclamer un soutien aux services de police de la Nation Anishinabek

Reg Niganobe, actuel grand chef de la Nation Anishinabek.

Reg Niganobe, actuel chef du Grand Conseil de la Nation Anishinabek.

Photo : Soumis par Laura Barrios

Radio-Canada

Les chefs de la Nation Anishinabek sont réunis depuis le 7 juin en assemblée annuelle. Ils viennent de déclarer à l'unanimité l'état d'urgence en raison du financement inéquitable des services de police sur le territoire des Premières Nations Anishinabek.

Le communiqué de presse, issu de cette rencontre et rendu public le 8 juin, souligne que le manque de ressources adéquates et efficaces pour les services de police sur le territoire des Premières Nations Anishinabek a créé une situation désastreuse.

Ceux qui ont participé à la réunion déclarent ainsi l'état d'urgence pour attirer l'attention sur le sous-financement des corps policiers autochtones.

La déclaration de l'état d'urgence souligne l'urgence et la gravité de la crise du maintien de l'ordre dans nos collectivités.

Une citation de Reg Niganobe, chef du Grand Conseil de la Nation Anishinabek

Les chefs font comprendre qu’il est essentiel que le Canada reconnaisse et élimine les obstacles systémiques et les pratiques discriminatoires qui nuisent à la sécurité et au bien-être de nos citoyens. Nous exigeons des ressources et un soutien équitables pour nos services de police afin d'assurer la sécurité et la justice dont nos collectivités ont besoin et qu'elles méritent.

Des corps policiers autochtones sans financement

Le communiqué de presse informe que l'Entente de financement pour le Service de police anishinabek et le United Chiefs and Councils of Manitoulin a pris fin le 31 mars 2023, en raison du refus du gouvernement fédéral de renégocier des ententes plus équitables.

Le communiqué évoque aussi le Programme des services de police des Premières Nations et des Inuits (PSPPNI). Administré par le gouvernement fédéral, il a soulevé, selon eux, des questions importantes. Le programme est sous-financé et manque de ressources pour les initiatives de sécurité des communautés autochtones, indique le communiqué.

Le sous-financement chronique des services de police autochtones n'est pas seulement une question financière, mais aussi une question de droits fondamentaux et de justice, a déclaré Travis Boissoneau, chef adjoint du Grand Conseil régional du lac Huron.

Cole Nolan, Travis Boissoneau, Andy Rickard, Sol Mamakwa.

Selon Travis Boissoneau (deuxième à gauche), le sous-financement chronique des services de police autochtones n'est pas seulement une question financière, mais aussi une question de droits fondamentaux et de justice. (Photo d'archives)

Photo : Avec la permission de Jauvonne Kitto

Les chefs de la Nation Anishinabek demandent des mesures immédiates pour remédier à cette situation et assurer la sécurité de nos collectivités. Les conséquences imminentes de ces circonstances sont terribles.

L'état d'urgence qu’ils déclarent est pour obliger le Canada à reconnaître et à rectifier les obstacles systémiques et les pratiques discriminatoires au sein des modèles de financement du PSPPNI.

Ils soulignent qu’il est essentiel de remédier au sous-financement chronique des services de police des Premières Nations pour atténuer les inégalités systémiques, réduire les taux de criminalité et assurer la sûreté et la sécurité des communautés de la Nation Anishinabek.

Et si des progrès significatifs ne sont pas réalisés d'ici le 1er août 2023, la Nation Anishinabek préparera un plan d'action en cas de litige pour assurer la protection des droits et la justice pour les communautés autochtones, précisent les chefs de la Nation Anishinabek.

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