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La réconciliation, un préalable pour faire croître le Nord de l’Ontario

La grande cheminée de Vale à Sudbury.

L'industrie minière est une plaque tournante de l'économie du Grand Sudbury. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Yvon Thériault

Radio-Canada

Le quatrième forum Nord magnétique se poursuivait virtuellement, mardi, avec une programmation centrée sur la rétention de la population locale et ses travailleurs, mais surtout sur la réconciliation avec les peuples autochtones et le racisme.

Pour une industrie majeure comme celle des mines, les jeunes Autochtones sont la relève de la main-d’œuvre. Cependant, est-il possible de faire la transition de sa Première Nation à la vie urbaine en douceur?

Pour moi et pour plusieurs de mes amis, mais aussi pour la jeunesse autochtone de façon générale, Sudbury, c’est la grande ville, affirme Connor Lafortune, membre de la Première Nation de Dokis et panéliste. Vivre à Sudbury, c’est un choc culturel, ajoute-t-il.

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Connor Lafortune est étudiant à la maîtrise à l'Université Laurentienne. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Yvon Theriault

Le Grand Sudbury et, surtout, Timmins misent sur ces jeunes pour répondre au besoin de main-d’œuvre des entreprises locales.

En plus de vivre dans un environnement urbain, loin de la nature, il peut être difficile de pratiquer sa culture, d’habiter loin de ses proches et de ne pas connaître son voisin, dit Connor Lafortune.

Le panel auquel il a participé avait pour but d’aider les intervenants et les fournisseurs de services du Nord à mieux accueillir les nouveaux résidents autochtones dans leur ville et à mieux comprendre leur réalité.

L'importance d'un réseau de soutien

Selon Beverley Roy, panéliste et présidente de Kenjgewin Teg, un établissement postsecondaire anishinabe sur l’île Manitoulin, il faut mieux coordonner les services en région urbaine pour répondre aux besoins des Autochtones qui vivent hors réserve.

Il y a beaucoup de services urbains qui peuvent appuyer nos membres autochtones qui déménagent. Il faut aussi comprendre la nature de leur transition [vers la grande ville], croit-elle.

Les organismes autochtones en milieu urbain sont des ressources indispensables, puisqu’ils sont à la fois des lieux de rassemblement et des fournisseurs de services, notamment de logement, de santé ou d'emploi, souligne Connor Lafortune, membre de la Première Nation de Dokis et panéliste.

Selon lui, Timmins et Sudbury sont de bons exemples de villes qui œuvrent à devenir plus accueillantes. Il souligne notamment leurs efforts pour se réconcilier avec les peuples autochtones en reconnaissant leurs territoires, en créant des liens et en éduquant la population.

Se faire inviter à une conférence non autochtone pour parler de la réalité autochtone, c’est quelque chose qu’on voit de plus en plus, dit-il.

Ces deux villes sont sur la bonne piste, mais il faut continuer de pousser pour d'autres améliorations, ajoute-t-il.

Pour sa part, Beverley Roy estime que les villes doivent bien comprendre le rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada, publié en 2015, et créer des liens avec les peuples autochtones tout en étant ouvertes aux discussions difficiles qui défieront des préjugés parfois inconscients.

Les plans du Grand Sudbury

Le maire du Grand Sudbury, Paul Lefebvre, souhaite en faire davantage pour offrir un bon accueil aux nouveaux citoyens autochtones.

Paul Lefebvre est assis.

Paul Lefebvre est le maire du Grand Sudbury. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Yvon Thériault

En mars, la Ville du Grand Sudbury a embauché un spécialiste en relations autochtones pour l'aider à orienter ses actions en faveur des Autochtones.

Connor Lafortune espère que sa participation au panel aidera les décideurs à remettre en question leur façon d’offrir des services et à se réconcilier avec les peuples autochtones.

On a encore un nuage de racisme, de discrimination et de dénigrement culturel et identitaire. Ces problèmes persistent surtout dans le système de santé et de l’éducation, et même dans les commerces, mentionne Connor Lafortune.

Quand on vit ces choses-là, ça nous remet dans une boîte dans laquelle on a travaillé pour s’en sortir.

Une citation de Connor Lafortune, membre de la Première Nation de Dokis

[Aujourd’hui] notre équipe rencontre la communauté Atikameksheng Anishnawbek. On veut encore plus de parallèles entre les employés de la ville et ceux des Premières Nations, insiste-t-il.

Environ 60 % des membres de la Première Nation de Dokis vivent hors réserve dans la région de Sudbury.

En commençant petit, ça permet de faire grandir nos actions, qui deviendront des projets d’envergure. Ce sera inconfortable, voire troublant, mais c’est ça, la réconciliation, conclut Beverley Roy.

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