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La Première Nation de Tsawout déclare une zone de protection marine

La zone marine protégée de la Première Nation Tsawout.

La première Nation de Tsawout dépend fortement des produits de la mer pour sa nourriture.

Photo : Radio-Canada / Mike McArthur

Radio-Canada

La Première Nation de Tsawout, située à 20 kilomètres au nord de Victoria, a déclaré une zone protégée autochtone sur 155 kilomètres carrés d'océan dans ses eaux traditionnelles.

Elle portera le nom de zone de protection marine QEN'T. Ce terme, prononcé qwant - signifie s'occuper de, prendre soin de ou protéger quelque chose ou quelqu'un en langue Saanich.

Les zones autochtones protégées sont un moyen de plus en plus courant pour les Premières Nations de gérer les terres, l'eau et les ressources sur leurs territoires traditionnels.

Bien qu'une telle zone ne soit pas une structure formelle en droit canadien, les Premières Nations et les ordres de gouvernement travaillent de concert pour en déterminer la gestion.

Carte de la zone de protection marine QEN'T.

La zone de protection marine QEN'T s'étend du sud de Sidney jusqu'au mont Douglas à Saanich.

Photo : Fournie par la Première Nation Tsawout

La déclaration comme première étape

La déclaration est la première étape du processus vers une de zone protégée autochtone.

La déclaration de l'aire marine protégée de la Première Nation Tsawout.

Trois conseillers de la Première Nation de Tsawout, de gauche à droite, l'ancien chef Allan Claxton, le conseiller John Wilson et le chef par intérim John Etzel, ont signé la déclaration créant une zone protégée autochtone sur leur territoire.

Photo : Radio-Canada / Mike McArthur

Il s'agit de protéger les eaux et les sources de nourriture qui en proviennent, a indiqué le chef par intérim, John Etzel, lors d'une cérémonie organisée mercredi dans la maison longue de la Première Nation de Tsawout.

Les Premières Nations de la région ont pour coutume de dire que lorsque la marée est basse, la table est mise. C'est de là que viennent nos sources de nourriture, ajoute-t-il.

La Première Nation de Tsawout est l'une des nombreuses communautés de la région qui dépendent fortement de la mer comme source de nourriture. Elles se déplacent traditionnellement entre les sites des villages sur différentes îles en fonction de la saison - notamment celle du crabe, de la crevette, du saumon et de l'oursin.

Un traité signé au 19e

La Première Nation de Tsawout a signé au 19e siècle l’un des 14 traités Douglas impliquant des communautés de l'île de Vancouver. Il prévoyait que les communautés pourraient continuer à pêcher et à chasser, mais aussi à protéger et à gérer la faune et la flore.

Or, selon John Etzel, les gouvernements et les agences comme Pêches et Océans Canada n'ont pas permis que cela se produise.

Il avance que, dans certains cas, les pêcheurs commerciaux capturent tellement de fruits de mer qu'ils ne parviennent pas jusqu'au territoire Tsawout. Dans d'autres cas, Pêches et Océans Canada ferme des plages pour protéger une certaine pêche, mais refuse ensuite de les rouvrir.

En vertu de la zone protégée autochtone, John Etzel affirme que les membres de la communauté Tsawout pourront contrôler le type de pêche pratiquée sur les 155 kilomètres carrés et s'efforceront d'assainir les plages pour que la nourriture redevienne abondante.

Rencontre pour la déclaration de l'aire marine protégée de la Première Nation Tsawout.

La Première Nation de Tsawout s'est rassemblée pour souligner la déclaration de la zone protégée autochtone.

Photo : Radio-Canada / Mike McArthur

Une gestion selon les connaissances locales

Dion Joseph, de Tsawout Fisheries, affirme que l'organisation peut aider Pêches et Océans Canada à cogérer la pêche dans la région en s'appuyant sur les connaissances locales.

Il explique qu'un programme de patrouille sera élaboré pour faire respecter les restrictions décidées par la Première Nation.

Cela nous permettra d'avoir une pêche agréable et durable pour tous les membres de notre communauté, de sorte que je puisse mettre de la nourriture sur la table de tout le monde, indique Dion Joseph.

Il ajoute que ce travail profitera à tout le monde, et pas seulement aux Premières Nations.

Les gouvernements invités à négocier

John Etzel a demandé aux gouvernements fédéral et provincial de s'asseoir à la table des négociations et de fournir des ressources pour aider la communauté Tsawout et les Premières Nations voisines à protéger la région.

Dans une déclaration à CBC, le ministère de la Gestion des eaux, des terres et des ressources de la Colombie-Britannique écrit qu'il respecte et reconnaît la déclaration de la communauté Tsawout.

Dans la mesure du possible, nous nous efforçons de prendre en compte les intérêts des Autochtones en matière de gestion, telles les zones autochtones protégées, dans le cadre de processus de collaboration entre gouvernements.

Avec les informations de Kathryn Marlow

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