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Vérité et réconciliation : la police du Grand Sudbury souhaite outiller ses partenaires

Des gens posent pour une photo de groupe.

16 organismes et organisations du Grand Sudbury prennent part à l'initiative jusqu'à présent.

Photo : Radio-Canada / Chris St-Pierre

Le Service de police du Grand Sudbury (SPGS) a lancé mardi son deuxième Relais de la vérité et de la réconciliation, une initiative de sensibilisation aux réalités autochtones qui se tiendra en septembre.

Pour une première fois, l’initiative sera ouverte au public et aux organisations du Grand Sudbury. L’activité avait été créée en 2022 par les agentes Anik Dennie et Katrina Pitawanakwat, dans l’espoir d’éduquer leurs collègues au sein du corps policier.

Nous voulions apporter des changements dans notre milieu de travail et partager du savoir, explique Mme Pitawanakwat.

Ce que le monde ne remarque pas, c’est qu’il y a encore beaucoup de racisme à l’intérieur du service et dans la communauté et son effet [sur les gens].

Une citation de Anik Dennie, agente du Service de police du Grand Sudbury
Deux personnes prennent la parole lors d'un point de presse.

Les agentes Anik Dennie (droite) et Katrina Pitawanakwat (gauche) sont à l'origine de la création du Relais de la vérité et de la réconciliation.

Photo : Radio-Canada / Chris St-Pierre

Le SPGS a pour objectif d’atteindre les 150 000 kilomètres parcourus cette année, chiffre estimatif du nombre d’enfants autochtones qui ne sont jamais rentrés chez eux après avoir été envoyés dans un pensionnat.

Des leçons importantes

Ce défi se réalisera en trois étapes, les mêmes qu’ont eus à suivre les policiers du SPGS l’an dernier. Elles consistent surtout à s'éduquer sur la réalité autochtone.

Notamment, chaque participant doit personnellement s’engager à suivre l’une des 94 recommandations présentées dans le rapport final de la Commission sur la vérité et la réconciliation du Canada.

Cela ouvrira la porte à des occasions de réconciliation avec les Autochtones du Grand Sudbury, selon le chef du SPGS, Paul Pedersen.

Un policier prend la parole lors d'un point de presse.

Le chef du Service de police du Grand Sudbury, Paul Pedersen, est fier de ses agentes en raison du leadership dont elles font preuve.

Photo : Radio-Canada / Chris St-Pierre

Les corps policiers étaient les points de contact pour les pensionnats autochtones. Cette méfiance [des peuples autochtones] existe toujours aujourd’hui en raison de la transmission intergénérationnelle des traumatismes, dit-il.

C’est important de comprendre l’histoire autochtone et de l'incorporer dans notre façon de travailler et notre vie quotidienne, ajoute Mme Pitawanakwat.

Santé publique Sudbury et districts, l'un des 16 organismes qui se sont déjà inscrits au défi, espère que ses employés profiteront de l’occasion pour acquérir des compétences culturelles et ainsi améliorer les services offerts aux Autochtones.

Nous avons des partenariats avec plusieurs communautés, Premières Nations et agences qui servent la population autochtone, explique Renée St-Onge, directrice des services stratégiques et du savoir du bureau de santé.

Elle indique que le niveau de services et d’appui qu’offre l’organisme à ses partenaires dépend vraiment de la communauté.

Du leadership d’impact

Paul Pedersen est fier de l’implication de Mmes Dennie et Pitawanakwat dans ce projet.

Pour être leader, il faut agir. Ce n’est pas une position que nous occupons, indique le chef de la police municipale, qui souligne qu’elles ont dépassé les attentes pour créer quelque chose qui apportera des changements positifs à la communauté.

Mme Dennie remarque que la première tenue de l’initiative, réservée aux employés du SPGS, a apporté un vent de changement au sein du corps policier, surtout quant aux commentaires formulés au sujet des Autochtones.

Des gens vêtu d'un chandail orange posent pour une photo de groupe.

Plus d'une centaine de participants ont pris part à la première édition du relais en 2022.

Photo : Service de police du Grand Sudbury

Ce n’était pas obligatoire, indique-t-elle, mais les gens ont eu une prise de conscience.

Je me sens plus légère. Je me sens davantage appréciée.

Une citation de Katrina Pitawanakwat, agente du Service de police du Grand Sudbury

Ce défi a aussi changé leur comportement sur le terrain. Ils ont une approche davantage compréhensive lors d’échanges avec la population autochtone, ajoute Mme Pitawanakwat.

Le défi se terminera le 30 septembre, dans le cadre de la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation.

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