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ITUM envisage de reconstruire la pourvoirie Moisie Nipissis

Le site principal de la pourvoirie Moisie Nipissis.

Les incendies forestiers sur la Côte-Nord ont décimé la pourvoirie Moisie-Nipissis, qui appartient à la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie

Radio-Canada

La pourvoirie Moisie Nipissis, qui appartient au conseil de bande innu de Uashat mak Mani-Utenam, n’est plus que l’ombre d’elle-même en raison des incendies forestiers qui ont ravagé la grande majorité des installations ainsi qu'une portion importante de la forêt. La pourvoirie pourrait toutefois renaître de ses cendres puisque ITUM prévoit la reconstruction des bâtiments.

À la fin du mois de mai, le feu de forêt 172 qui sévissait au nord de Sept-Îles a forcé le conseil de bande à évacuer la pourvoirie qu’il exploite au confluent des rivières Moisie et Nipissis.

Quelques jours plus tard, le feu, qui a désormais brûlé plus de 45 000 hectares de forêt, a détruit sur son passage la plupart des bâtiments et de la forêt sur la pourvoirie gérée par ITUM.

Un secteur de forêt ravagé par les incendies forestiers.

Un mois après le passage dévastateur des feux de forêt, le choc initial s’estompe, dit le directeur du Bureau de la protection des droits et du territoire du conseil de bande, André Michel.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie

On a vraiment dû faire un deuil dans les premiers jours, mais on a l'espoir de reconstruire la pourvoirie, soutient le directeur du Bureau de la protection des droits et du territoire du conseil de bande, André Michel.

Il ajoute qu'ITUM a déjà une vision pour le projet de reconstruction. Toutefois, certains détails concernant les assurances et l’aide gouvernementale doivent être réglés avant d’entamer le projet estimé à au moins trois millions de dollars.

On va reconstruire, on ne sait pas quand, mais on va reconstruire. Il y aura des clients l’année prochaine.

Une citation de André Michel, directeur du Bureau de la protection des droits et du territoire
Les décombres à la suite des feux de forêt qui ont ravagé la pourvoirie.

Malgré la destruction de la pourvoirie, André Michel soutient que les clients respectent leur réservation. Ils sont transportés par hélicoptère depuis Sept-Îles pour pêcher aux abords des rivières.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie

Il indique que certains aspects de l'offre pourraient être améliorés lors de la reconstruction afin d'apporter une tout autre expérience aux clients.

Avec l’expérience accumulée au cours des années, on aimerait peut-être ajouter un kiosque d’artisanat innu dans l’auberge et offrir davantage de repas traditionnels, souligne ce dernier.

Le directeur du bureau de la protection des droits et du territoire d'ITUM, André Michel, souriant devant une rivière.

Le directeur du bureau de la protection des droits et du territoire d'ITUM, André Michel

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie

L'idée d'aménager un refuge pour les jeunes en difficulté, un projet envisagé par ITUM, ne sera pas oubliée dans les décombres de la pourvoirie, affirme André Michel.

On sait qu’il y a beaucoup de violence et de toxicomanie chez les jeunes, c’est un problème récurrent. C'est vraiment paisible comme endroit, les gens peuvent réfléchir et se prendre en main ici, déclare-t-il.

Les vestiges du campement principal de la pourvoirie Moisie Nipissis.

Le campement principal de la pourvoirie Moisie Nipissis a été complètement rasé par les flammes des incendies forestiers.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie

Si le projet de reconstruction va de l’avant, André Michel aimerait que la pourvoirie soit en activité sur une plus longue période durant l'année.

Les clients toujours au rendez-vous

Malgré la destruction de la pourvoirie, André Michel se réjouit que les clients respectent leur réservation. Ils sont transportés par hélicoptère quotidiennement depuis Sept-Îles pour pêcher aux abords des rivières. C’est un baume sur le cœur, beaucoup de clients américains ont fait le déplacement jusqu’à Sept-Îles et se sont logés à leurs frais dans la ville. De notre côté, on les transporte tous les jours en hélicoptère jusqu’aux différents sites de pêche, explique M. Michel.

Un bâtiment de la pourvoirie à proximité de la rivière Moisie.

Une seule infrastructure de la pourvoirie Moisie Nipissis a été épargnée par les flammes.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-Mckenzie

Celui-ci voit désormais le positif dans ce tragique événement. La rivière n’a pas brûlé et le saumon n’a pas brûlé, c’est comme ça que je vois les choses maintenant. Il y a des pousses parmi les cendres, conclut-il.

Avec les informations de Renaud Chicoine-Mckenzie

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