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La police de Winnipeg a délogé les manifestants de la décharge du chemin Brady

Une petite chargeuse pousse des planches qui bloquent une route.

Des travailleurs dégagent la route, devant les drapeaux des manifestants.

Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Michel

La police de Winnipeg et des employés municipaux ont démantelé, mardi matin, les barricades de manifestants qui bloquaient la route d’accès principale à la décharge du chemin Brady. Ces derniers protestent contre la décision du gouvernement du Manitoba de ne pas financer des fouilles dans un autre dépotoir où des dépouilles de femmes autochtones victimes de meurtre pourraient se trouver.

Deux agents sont arrivés sur place vers 9h15 avec le but de procéder de manière pacifique, a affirmé l’inspecteur de la police de Winnipeg, Gord Spado.

Une chargeuse verse des débris dans un camion-benne.

Des fonctionnaires municipaux dégagent la route de la décharge du chemin Brady qui est bloquée par des manifestants.

Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Michel

L’évacuation s’est faite dans le calme, a constaté une journaliste de Radio-Canada sur place. Les manifestants ont été très coopératifs, a tenu à souligner le policier, et aucune arrestation n’a eu lieu.

On est venu aujourd’hui pour avoir une conversation. On a une équipe de liaison qui a toujours été en contact avec les manifestants depuis l’installation du camp en décembre dernier.

Une citation de Gord Spado, inspecteur de la police de Winnipeg

Meurtres en série de femmes autochtones

Consulter le dossier complet

Des silhouettes de femmes sur un chemin de campagne

Les équipes de la Ville nettoient le site

Le leader du camp, Joseph Munro, avait déclaré plus tôt cette fin de semaine que les manifestants n’opposeraient pas de résistance en cas d’intervention policière.

Selon Gord Spado, le nettoyage était nécessaire puisqu'il y avait des clous sur la chaussée et que cela risquait d’entraîner des crevaisons, explique-t-il.

Des policiers et des manifestants sur une route couverte de débris.

Des policiers parlent avec des manifestants, alors que la Ville démantèle les barricades.

Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Michel

Par ailleurs, il a insisté sur le fait que le camp peut rester et qu’il n’y a aucune raison de l’enlever, comme le stipule une injonction obtenue vendredi dernier par la Ville de Winnipeg.

Le document, délivré par un tribunal, stipule en effet que les protestataires peuvent rester à proximité de la route, et qu’ils ont le droit de distribuer des tracts aux automobilistes.

Le maire de Winnipeg, Scott Gillingham, se dit soulagé que la route ait été dégagée.

L'objectif a toujours été de trouver un moyen de résoudre le blocage par le dialogue et je suis donc reconnaissant envers toutes les personnes impliquées qui ont permis d'y mettre fin de manière pacifique, a-t-il déclaré lors d'un entretien téléphonique, mardi.

Un document est en feu et un groupe de personne l'encercle.

Un groupe de manifestants brûle l'injonction qui était affichée à l'entrée du chemin Brady, vendredi.

Photo : Radio-Canada / Anne-Louise Michel

Dimanche, Joseph Munro, le leader du camp près de la décharge du chemin Brady, avait affirmé que deux tipis et un wigwam resteraient sur place afin de rappeler l’importance de ce lieu pour les manifestants.

Mardi soir, des manifestants ont commencé à ériger un autre camp à l’extérieur du Musée canadien pour les droits de la personne, afin de poursuivre leurs revendications pour que des fouilles soient effectuées au dépotoir de Prairie Green, situé au nord de Winnipeg. Ils l'ont baptisé camp Marcedes, en mémoire de Marcedes Myran, l'une des femmes autochtones victimes d'un tueur en série présumé.

Un des manifestants, Harrison Powder, s'est adressé aux médias après le démantèlement de la barricade à la décharge du chemin Brady. Il affirme que la bataille pour obtenir une fouille du dépotoir Prairie Green n'était pas terminée.

Vous pouvez parier que d'autres militants et d'autres Warriors passeront à l'action, déclare M. Powder. Il y aura d'autres blocages. Nous bloquerons les chemins de fer, nous bloquerons les autoroutes.

Près de deux semaines de blocage

Cela faisait environ deux semaines que des manifestants bloquaient l'accès au dépotoir. Ils avaient installé des barricades le 6 juillet, après que le gouvernement du Manitoba a annoncé qu'il ne financerait pas les fouilles du dépotoir de Prairie Green pour retrouver les restes de deux femmes autochtones disparues.

Selon le gouvernement provincial, ces fouilles pourraient représenter des risques pour la santé des personnes engagées dans ces recherches. La première ministre du Manitoba, Heather Stefanson, a, à maintes reprises, défendu la décision de son gouvernement.

Le dépotoir de Prairie Green, le 13 juillet 2023.

Le dépotoir de Prairie Green est situé au nord de Winnipeg.

Photo : Radio-Canada / Jaison Empson

Morgan Harris, Marcedes Myran et une femme dont l'identité n'est pas connue, baptisées Mashkode Bizihiki'kwe, ou Buffalo Woman, sont les victimes d'un tueur en série présumé. Les restes de Morgan Harris et de Marcedes Myran seraient au dépotoir de Prairie Green.

En juin 2022, les restes de Rebecca Contois, une autre victime du tueur en série présumée, avaient été retrouvés dans la décharge du chemin Brady. La police ignore où se trouvent les restes de Mashkode Bizihiki'kwe.

Avec des informations d'Anne-Louise Michel

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