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Ekuanitshit et Essipit auront leurs gardiens du territoire

L'île Niapiskau du parc national de l'Archipel-de-Mingan.

Ottawa finance des programmes de gardiens du territoire à la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan.

Photo : Parcs Canada / Levis Landry

Des gardiens innus du territoire veilleront bientôt à la protection de la Réserve de parc national de l'Archipel-de-Mingan et du parc marin du Saguenay–Saint-Laurent. Ottawa octroie 1,1 million de dollars à la communauté d'Ekuanitshit et 1,3 million à celle d'Essipit pour mettre sur pied ces programmes en collaboration avec Parcs Canada.

Les deux communautés innues seront notamment chargées de l’intendance des lieux protégés. Pour le chef du Conseil des Innus d'Ekuanitshit, Jean-Charles Piétacho, ces projets répondent à la demande d’autonomie croissante des peuples autochtones.

Le droit de décider pour et par nous, c'est un objectif qui est là depuis des années [...] Protéger le territoire, on fait déjà ça depuis des décennies. Les gardiens, c'était nous, souligne-t-il.

C'est une question de fierté, estime le chef du Conseil de la Première Nation des Innus Essipit, Martin Dufour. Ça fait plusieurs années qu'on travaille avec le parc marin. On a développé une réelle relation avec ces gens-là et les acteurs du coin. C'est vraiment une reconnaissance de notre droit inhérent à l’autodétermination, ajoute-t-il.

Deux bateaux voguent dans le Parc marin du Saguenay-Saint-Laurent.

Le parc marin du Saguenay–Saint-Laurent couvre une partie de l'aire d’occupation du béluga dans le Saint-Laurent. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Alexandre Shields

Acquérir des connaissances

Le mandat des gardiens du territoire comprend le partage des savoirs traditionnels et le développement des connaissances actuelles. Les gardiens participeront également à des activités de recherche scientifique afin de comprendre les effets des changements climatiques sur les lieux protégés.

On s'aperçoit que la nature est en détresse. En étant sur les îles [de l’Archipel-de-Mingan], les gardiens auront l'occasion de constater ce qui arrive.

Une citation de Jean-Charles Piétacho, chef du Conseil des Innus d'Ekuanitshit
L'Archipel-de-Mingan est un véritable sanctuaire d'oiseaux.

L'Archipel-de-Mingan est un véritable sanctuaire d'oiseaux.

Photo : Radio-Canada / Marc-Antoine Mageau

Pour le directeur de l’unité de gestion Mingan chez Parcs Canada, Dany Lebrun, cette collaboration représente un pas de plus vers la réconciliation entre les peuples.

Les programmes de gardiens, c'est un élément de plus qui vient faire en sorte qu'on continue à bâtir une relation positive entre des communautés autochtones et Parcs Canada dans l'utilisation du territoire, dit-il.

Réconciliation et guérison

Jean-Charles Piétacho est d’avis que le processus de réconciliation se déroule avant tout au sein même des communautés autochtones. Souvent, c'est les gens à la base. C'est là qu'il est important de se réconcilier, de se reconnaître et de savoir qu'on est ici depuis des millénaires, estime-t-il.

On va partager notre connaissance entre nous. Le innu-aitun [culture innue], ça va être pour nous. Aussi, ça peut faire partie d'une recherche de guérison pour notre communauté.

Une citation de Jean-Charles Piétacho, chef du Conseil des Innus d'Ekuanitshit
Un homme devant une peinture.

Le chef Jean-Charles Piétacho estime que les savoirs traditionnels sont essentiels à la protection de l'Archipel-de-Mingan dans le contexte des changements climatiques. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Delphine Jung

Une part des fonds servira à mettre en place des installations pour que les membres de la communauté aient accès aux îles de l'Archipel-de-Mingan. On ne se le cachera pas, on a beaucoup de maux sociaux. Si ces installations peuvent faire partie de cette recherche de solutions aux maux sociaux, c'est bien, ajoute-t-il.

Le financement des deux programmes s’étalera sur les trois prochaines années. Ottawa a déjà soutenu trois autres initiatives similaires dans l’Ouest et le Nord canadien. En tout, 61,7 millions de dollars sont prévus pour créer une trentaine de programmes de gardiens du territoire au pays.

Avec les informations de Catherine Gosselin

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