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Des Premières Nations déterminées à « récupérer leurs terres »

Un cours d'eau et des arbres.

En 2017, déjà, la Première Nation de Key s'inquiétait de la création d'un parc provincial sur ses terres ancestrales. (Photo d'archives)

Photo : Gouvernement de la Saskatchewan

Radio-Canada

Des Premières Nations de la Saskatchewan accusent le gouvernement provincial de privatiser des terres faisant partie de leurs territoires ancestraux, notamment en les vendant ou en les louant à leur insu.

Selon la Saskatchewan First Nations Natural Resource Centre of Excellence, un organisme qui défend les intérêts des communautés autochtones, la province aurait encaissé au moins 84 millions de dollars grâce à la privatisation des terres de la Couronne au cours de la dernière décennie.

 Des graphiques.

Une carte montrant les ventes de terres de la Couronne dans la région de la Nation crie d'Onion Lake. Les zones vertes représentent des terres publiques de la Couronne qui ont été vendues récemment par le gouvernement de la Saskatchewan. Les chefs des Premières Nations disent qu'ils auraient dû être consultés sur ces ventes si près de leurs réserves et des terres revendiquées, en violet.

Photo : (Gracieuseté : Saskatchewan First Nations Natural Resources Centre of Excellence)

Plusieurs représentants de diverses Premières Nations de la Saskatchewan demandent maintenant à la province de cesser ce qu'ils considèrent comme de la privatisation des terres.

Ils rappellent que les traités numérotés, signés pour la plupart dans les années 1870, assurent le droit des Autochtones à chasser, à cueillir et à pêcher sur les terres publiques. Ce droit a été renforcé en 1930 par la Loi de l'Accord du transfert des ressources naturelles. Cette dernière affirmait que, si un terrain est privatisé, il n'est, par conséquent, plus disponible pour y exercer les droits garantis par les traités.

Une équipe installe un panneau de signalisation annonçant aux automobilistes qu'ils entrent sur le territoire du Traité 6 en Saskatchewan.

Il y a quelques mois, le gouvernement de la Saskatchewan a installé des panneaux de signalisation annonçant aux automobilistes lorsqu'ils entraient sur le territoire des divers traités. (Photo d'archives)

Photo : Facebook - Government of Saskatchewan

Par ailleurs, les représentants autochtones rappellent que des dizaines de Premières Nations de la Saskatchewan n'ont pas reçu la quantité de terres promise dans les traités. Dans le cas d'autres communautés, les terres ont été reprises par le gouvernement pour des projets d'infrastructure ou pour des fermiers blancs et d’anciens combattants blancs de retour des Première et Deuxième Guerres mondiales.

Selon le directeur général de la Saskatchewan First Nations Natural Resource Centre of Excellence, Sheldon Wuttunee, la situation serait inquiétante.

Les terres de la Couronne ont été mises de côté dès le début pour s'assurer que la Couronne serait en mesure de respecter ses accords de traité, et ce, afin que nous puissions chasser, pêcher, piéger, cueillir et exercer nos droits ancestraux, rappelle-t-il. La situation devient donc extrêmement préoccupante lorsque les terres de la Couronne et les minéraux de la Couronne sont vendus, et ce, à un rythme alarmant.

La députée néo-démocrate et porte-parole chargée des relations avec les Premières Nations et les Métis, Betty Nippi-Albright, est du même avis.

Betty Nippi-Albright devant un micro à l'Assemblée législative à Regina.

La députée néo-démocrate Betty Nippi-Albright soutient que les Premières Nations doivent être consultées lorsque la province souhaite vendre ou louer des terres utilisées par les communautés. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Adam Bent

Selon elle, les Premières Nations ont le droit constitutionnel d'être consultées lorsqu'il s'agit de questions relatives aux terres et aux ressources qui les concernent. Ce droit a été confirmé à plusieurs reprises par la Cour suprême, rappelle-t-elle.

Graphiques.

Des centaines de parcelles de terres de la Couronne d'une valeur d'au moins 84 millions de dollars ont été vendues à des intérêts privés au cours de la dernière décennie. Une grande partie de cela s'est produite sans consultation avec les Premières Nations, disent les dirigeants.

Photo : (Gracieuseté : Saskatchewan First Nations Natural Resources Centre of Excellence)

Betty Nippi-Albright accuse le gouvernement de négliger son obligation légale.

Nous consultons les communautés autochtones et métisses potentiellement touchées par ces ventes et locations afin de connaître leur utilisation des terres en ce qui a trait à la chasse, la pêche et les autres activités traditionnelles , affirme de son côté la province.

Si le terrain leur est nécessaire pour exercer ces droits, le gouvernement ne le vend pas, ajoute-t-elle.

Certains dirigeants autochtones indiquent toutefois que ces paroles ne reflètent pas la façon d'agir du gouvernement.

Avec les informations de Jason Warick

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