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Protection de la forêt du Grand Ours : des Premières Nations renforcent leur position

Un archipel d'îles recouvert de forêts.

Le quart des forêts anciennes pluviales tempérées du monde se trouvent dans la forêt pluviale du Grand Ours, en Colombie-Britannique, selon le gouvernement provincial.

Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Le gouvernement de la Colombie-Britannique a révisé un accord ratifié avec des communautés autochtones il y a six ans pour la protection de la forêt du Grand Ours. Elles obtiennent ainsi davantage de pouvoir dans la gestion de leur environnement, ce qui réjouit leurs représentants aux tables des négociations.

Grâce à ces améliorations, les Premières Nations seront un peu plus aux commandes dans certaines prises de décisions, explique Dallas Smith, président du Conseil Nanwakolas, qui regroupe six communautés autochtones du nord de l’île de Vancouver. Il cite par exemple les niveaux d’exploitation forestière.

Progressivement, on donne un peu plus de contrôle aux Premières Nations sur ce qu’il se passe sur leur territoire

Une citation de Dallas Smith, président du Conseil Nanwakolas

Située sur un archipel de la côte centrale de la Colombie-Britannique, la forêt du Grand Ours est l'une des seules forêts pluviales tempérées encore intactes dans le monde.

Une carte de la forêt pluviale du Grand Ours.

De nouvelles révisions de l'accord sont prévues pour 2026, selon le gouvernement provincial.

Photo : Radio-Canada

Elle s’étend sur un territoire de 6,4 millions d’hectares, abrite des forêts anciennes et des espèces rares, comme l’ours Kermode, un ours noir au pelage blanc que l’on ne retrouve que dans la région.

Quelque 26 Premières Nations y habitent depuis des milliers d'années, souligne le gouvernement.

Du conflit à un accord de protection

La protection de ce joyau de la nature n’a pas toujours fait l’unanimité. Après 20 ans de désaccord, les Premières Nations impliquées, les environnementalistes et la province sont finalement parvenus à une entente historique en 2016 à ce sujet.

L’accord, défini par l'arrêté 2016 Great Bear Rainforest Land Use Order, impliquait alors la protection de 85 % de la forêt du Grand Ours et 70 % de ses anciennes forêts, tout en répondant aux objectifs culturels, sociaux et économiques des Premières Nations, d’après la province.

Ces améliorations font partie de la troisième révision des engagements provinciaux depuis 2006 à cet effet, d’après le gouvernement. Un projet d’accord avec toutes les parties avait déjà émergé cette année-là, où le gouvernement provincial s’était engagé avec les communautés autochtones de la région dans la mise en place d’une gestion de la forêt, basée sur les écosystèmes. Ce n'est qu'en 2016 qu'il a été ratifié.

Dallas Smith estime qu’il est primordial que les gouvernements continuent de s’asseoir et d’évaluer les décisions prises dans le passé pour voir s’il est possible de les renforcer, vu l’urgence climatique et le contexte de réconciliation.

Une forêt dans le brouillard.

Des forêts denses et impénétrables recouvrent la côte centrale de la Colombie-Britannique, dans la forêt pluviale du Grand ours.

Photo : Radio-Canada / Camille Vernet

Que l’on puisse apporter nos connaissances traditionnelles en écologie à la table, c’est un grand changement. Vous savez, on est ici depuis 14 000 ans. On a vu le changement du climat et d’autres enjeux.

Une citation de Dallas Smith, président du Conseil Nanwakolas

Le regroupement des Coastal First Nations, une alliance de 10 Premières Nations de la côte centrale et de Haida Gwaii, fait également partie de la table des négociations.

Ces nouvelles mesures renforcent ce qui est déjà un modèle d’inspiration mondial pour la conservation, la gestion des forêts et la séquestration du carbone, a indiqué Christine Smith-Martin, présidente-directrice générale de l'initiative de la forêt du Grand Ours des Coastal First Nations, dans un communiqué, jeudi.

La province cite notamment des améliorations dans le processus de création des réserves de forêts anciennes, de sorte à davantage impliquer les Premières Nations dans le processus. Le renforcement des exigences de protection de la faune, particulièrement les grizzlis, les ours Kermode et ours noirs, est également listé dans le communiqué.

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