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Un deuxième blocage pour le collectif Mashk Assi

Des gens discutent sur une route en forêt.

Le collectif Mashk Assi bloque actuellement un chemin forestier au nord de Dolbeau-Mistassini.

Photo : Image tirée d'une vidéo

Radio-Canada

Le collectif Mashk Assi, un regroupement d'Ilnus se réclamant comme gardiens de leur territoire ancestral, a entamé lundi matin un barrage routier au nord de Dolbeau-Mistassini afin d'empêcher les coupes forestières.

Ainsi, les entreprises n’ont pu accéder à leur territoire de coupe situé sur le Nitassinan.

Le collectif avait déjà déposé un avis d'expulsion à sept entreprises forestières, dont Produits forestiers Résolu (PFR) en mai dernier, et avait dressé un autre barrage à l’entrée de la réserve faunique des Laurentides pour faire cesser les coupes forestières dans le secteur de la rivière Pikauba.

Lundi matin, il n’y aurait pas eu de confrontation, mais des discussions pacifiques entre le regroupement et les entrepreneurs.

Un arrêt des opérations peut représenter plusieurs dizaines de milliers de dollars de pertes pour les entrepreneurs.

Le collectif exige notamment aux entreprises de plutôt récolter le bois brûlé à la suite des imposants feux de forêt. Un entrepreneur employé par PFR a affirmé à Radio-Canada qu’il appuyait cette demande.

Une banderole au milieu d'un chemin forestier sur laquelle on peut lire : « Gardiens du territoire à l'affût ».

Un blocage a été amorcé à la fin du mois de mai dans la réserve faunique des Laurentides.

Photo : Gracieuseté du Collectif Mashk Assi

Je comprends ce qu'ils veulent, puis je pense la même chose qu'eux autres. Donc, je me suis comme rallié à eux autres un peu. Malheureusement, c'est qu'on est pris en otage de ce côté-là, nous autres, les entrepreneurs forestiers, puis après ça, les compagnies forestières, on est comme en otage par rapport à elles. Ce qu'ils veulent, c'est qu'on arrête de bûcher du bois vert pour plutôt aller récolter le bois qui est brûlé, a expliqué Robin St-Pierre, propriétaire de Forestiers SGB, à Dolbeau-Mistassini.

Lundi, un communiqué du ministère des Ressources naturelles et des Forêts a indiqué que la récolte du bois brûlé avait déjà débuté dans certaines régions. De nombreux plans d'aménagement spéciaux sont en vigueur dans plusieurs régions touchées par les feux, et les opérations de récupération [du bois brûlé] sont déjà débutées, est-il mentionné, sans plus de détails.

La semaine dernière, la Coopérative forestière de Petit Paris avait avancé qu’elle avait été récemment informée qu’elle pourrait commencer à récolter le bois brûlé au début du mois d’août.

Des répercussions pour d’autres industries

L'anthropologue Philippe Blouin a été délégué par le collectif pour s’adresser aux médias. Il a révélé qu’il n’y a pas que les opérations forestières qui sont menacées.

Le collectif Mashk Assi est actuellement en train de préparer un dossier pour soumettre à la Cour supérieure pour cesser les coupes forestières et aussi d'autres activités industrielles, notamment la minière First Phosphate, qui fait en ce moment de la prospection sur le territoire sans avoir le consentement des familles gardiennes du territoire, a-t-il annoncé en entrevue.

Une entreprise de Mashteuiatsh, Forage Premières Nations, a réalisé des travaux de forage entre les municipalités de Bégin et Lamarche.

Philippe Blouin a ajouté que la durée du barrage dépendra des discussions qui auront lieu avec PFR.

Mashteuiatsh se dissocie de nouveau du collectif

Comme il l’avait fait la première fois, le conseil de bande de Mashteuiatsh s’est dissocié du collectif.

Le bâtiment qui abrite le Conseil de bande.

Le bâtiment qui abrite le Conseil de bande de Mashteuiatsh est situé au coeur de la communauté.

Photo : Radio-Canada / Lynda Paradis

Pekuakamiulnuatsh Takuhikan n’est aucunement impliqué dans le blocage de la route forestière située au nord de Dolbeau-Mistassini ni dans les démarches du collectif Mashk Assi. Il ne cautionne pas ni n’appuie les actions qui sont menées actuellement par ce collectif, a fait savoir par courriel la conseillère aux communications, Mélodie S. Lapointe.

D’après un reportage de Julien Boudreault-Gauthier

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