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Pensionnat l’Île-à-la-Crosse : les survivants se retrouvent entre deux recours collectifs

La photo du comité pendant la conférence de presse.

Des survivants du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse étaient présents aux audiences à la Cour du Banc du Roi de Saskatoon, mercredi.

Photo : Radio-Canada / Kayla Guérette

Radio-Canada

Des avocats des survivants du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse en Saskatchewan étaient en Cour mercredi pour qu’une décision soit prise à propos de deux recours collectifs qu’ils ont intentés séparément.

Un de ces recours collectifs date de plus de 17 ans, alors que la nouvelle poursuite a été intentée en 2022, mais aucun d'entre eux n'a été certifié jusqu'ici.

Leurs représentants légaux dans les deux recours en justice indiquent que ces survivants métis doivent recevoir des compensations et qu’ils doivent être reconnus pour les abus physiques, sexuels et émotionnels qu’ils ont subis, alors qu’ils fréquentaient le pensionnat pour Autochtones de l’Île-à-la-Crosse.

Ce pensionnat pour Autochtones a été opéré de 1860 à 1970.

Les anciens élèves du pensionnat n'ont cependant pas reçu de compensation de la Convention de règlement relative aux pensionnats indiens comme les autres pensionnats, car cette institution avait été prise en charge par l'Église catholique, sans l'appui financier du gouvernement fédéral.

Le destin tragique des victimes de pensionnats pour Autochtones

Consulter le dossier complet

Une femme autochtone se recueille près de souliers d'enfants déposés sur des marches en ciment.

À travers ces deux recours collectifs, les survivants de ce pensionnat veulent que les gouvernements fédéral et provincial reconnaissent le mal qu'ils ont subi et qu'ils leur versent des compensations.

C’est l’avocat Tony Merchant et la firme Merchant Law Group qui représentent les intérêts de ces survivants dans le premier recours collectif, surnommé Recours Aubichon. Plusieurs des survivants affirment que cette action en justice prend trop de temps pour aboutir.

C’est la raison pour laquelle ils ont intenté une nouvelle action en justice en 2022 qui s’appelle le Recours Gardiner, en embauchant le bureau d'avocats Wandell Phillips pour les représenter.

Un survivant du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse devant la Cour du Banc du Roi, mercredi à Saskatoon.

Louis Gardiner, un survivant du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse, veut annuler la première action collective pour que la nouvelle avec la firme Waddell Phillips Barristers puisse aller de l'avant.

Photo : Radio-Canada / Trevor Bothorel

Louis Gardiner est un survivant métis de ce pensionnat et fait partie des personnes qui ont intenté cette nouvelle poursuite en justice.

Nous voulons des actions. Nous voulons tourner la page. Les aînés, qui ont plus de quatre-vingts ans, veulent voir la fin. Ils veulent mettre un terme à cette affaire et profiter de la vie.

Une citation de Louis Gardiner, survivant du pensionnat de l’Île-à-la-Crosse

L’avocate Margaret Waddell qui porte le dossier du Recours Gardiner souligne que le juge a semblé préoccupé par l'absence d'instructions et d’informations transmises aux membres de l’action collective Aubichon.

Elle croit qu'il s'agit là d'un point important qui plaide en faveur de la poursuite de la nouvelle procédure pour le Recour Gardiner.

De son côté, l'avocat Tony Merchant plaide pour que les deux actions collectives puissent se poursuivre conjointement devant la Cour du Banc du Roi.

Il explique que les délais de procédure dans le premier recours collectif sont dus à un manque de coopération de la part du gouvernement de la Saskatchewan.

La position du gouvernement provincial a toujours été que les Autochtones ne sont pas [de compétences] provinciales, mais [plutôt] fédérales. Nous ne sommes pas d'accord avec cette position. Ils ont une partie de responsabilité, soutient l’avocat.

Tony Merchant affirme que si le premier recours collectif est annulé, les descendants des survivants qui sont aujourd’hui décédés n’auront jamais accès aux indemnités.

De son côté, le gouvernement de la Saskatchewan n’a pas voulu plaider en faveur d’une action collective plutôt qu’une autre.

Le procureur de la Couronne Jeffrey Brick défend les intérêts du gouvernement provincial. Il se dit inquiet de la lenteur des procédures et affirme qu’une seule action devrait être portée en justice.

La date de la prochaine audience n'a pas encore été fixée.

Avec les informations de Fatoumata Traore et Camille Cusset

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