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Un centre d’amitié autochtone ouvre ses portes à Baie-Comeau

Tanya Sirois fait brûler de la sauge pendant la cérémonie.

Tanya Sirois fait brûler de la sauge pendant la cérémonie.

Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin

Le grand shaputuan était monté pour l’occasion, sous le soleil encore chaud malgré l’automne. Dans la tente, l’ambiance est festive, avec de la musique et des objets traditionnels disposés sur la table. Une cinquantaine de personnes ont assisté à l’inauguration du Centre d’amitié autochtone de la Manicouagan, lundi matin, à Baie-Comeau.

Il s'agit du douzième centre d'amitié autochtone à ouvrir ses portes au Québec, et le deuxième sur la Côte-Nord.

L’instigatrice du projet, Jessica Nanipou, arrive du Saguenay, où elle a travaillé 10 ans au Centre d’amitié autochtone Mamik.

Elle a participé à y développer plusieurs services qui pourront maintenant voir le jour à Baie-Comeau, comme des classes autochtones dans des écoles allochtones et des cliniques médicales adaptées à la sécurisation culturelle. Selon elle, les barrières culturelles et linguistiques peuvent être un frein pour les autochtones à aller chercher des services.

Une femme souriante se tient devant une grande tente.

Jessica Nanipou affirme que le besoin d'ouvrir un Centre d'amitié autochtone était criant à Baie-Comeau.

Photo : Radio-Canada / Camille Lacroix

La chargée de projet dispose d'un local temporaire, sur la rue Jalbert, et espère trouver un local permanent afin d’y tenir une variété d’activités, comme des cuisines collectives et des cercles de partage.

L’organisme Centraide Haute-Côte-Nord Manicouagan a d’ailleurs profité de l’occasion pour annoncer un premier investissement de 20 000 $ pour ce Centre d’amitié autochtone.

Des aides financières supplémentaires sont attendues prochainement de la part des différents paliers de gouvernements.

Des investissements plus importants permettraient d’engager d’autres employés et de déployer plus de services.

Pour l’instant, Jessica Nanipou est seule, et elle fait de tout. Elle a organisé des activités auprès des étudiants, des ateliers de cuisine collective. C’est aussi elle qui aide des individus qui ont besoin d’accompagnement au niveau de la justice ou de la santé.

Avec le financement qu’on attend, ça va venir bonifier nos services. C’est sûr qu’il nous faudrait 300 000 $ pour avoir quelques employés, calcule-t-elle.

Offrir des services grandement attendus

L’idée d'un Centre d'amitié autochtone a germé dans la tête de Jessica Nanipou et de Patrick Desbiens, codirecteur du centre d'aide Homme aide Manicouagan.

Trois personnes sont assises à une table sur laquelle sont posés des objets traditionnelles. Au milieu, Jessica Nanipou parle au micro.

Ce Centre d’amitié autochtone est le deuxième à ouvrir ses portes sur la Côte-Nord pour offrir des services adaptés à la culture autochtone.

Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin

Fraîchement débarquée dans la région, Jessica Nanipou a constaté que de nombreux services étaient manquants, ou encore mal adaptés pour les autochtones, comme l'accès au logement.

Les deux organismes travaillent en collaboration depuis.

Ce que Jessica nous amène, avec son empathie et sa compassion, ça nous permet d’être plus sensibles aux réalités des autochtones,dit Patrick Desbiens. Briser l’isolement et offrir un lieu de rassemblement : c’est ce qu’on va s’évertuer à faire autant avec les jeunes qu’avec les aînés.

Il ajoute qu’un médecin siège sur le comité afin de développer des services médicaux.

La réalité dépasse le rêve

Pendant l’inauguration, les chants traditionnels de Grégoire Canopé, qui s'accompagnait avec un tambour traditionnel innu teueikan, ont résonné dans le shaputuan.

Grégoire Canopé se définit comme faisant partie d’un groupe qui a cru à un rêve, en faisant référence à l'ouverture du centre.

Grégoire Canapé chante en jouant du tambour traditionnel, vêtu d'une veste traditionnelle et d'un chapeau de poil doté de yeux.

Avec l'implantation du Centre d'amitié, Grégoire Canapé affirme que l'esprit accueillant de la Manicouagan se manifeste.

Photo : Radio-Canada / Benoît Jobin

Quand j’étais jeune, j’aurais aimé avoir une place où j’aurais pu m’identifier. Depuis ma jeunesse, les Innus ont fait du chemin, observe-t-il.

Il semblerait que dans le petit local de la rue Jalbert, de grandes choses vont se passer.

D'après les informations de Camille Lacroix

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