22 sépultures potentielles de plus au pensionnat pour Autochtones St. Mary’s, en Ontario
Le Pensionnat pour Autochtones St. Mary's a ouvert ses portes en 1897 à Kenora et était géré par l'Église catholique.
Photo : Avec l'autorisation du Centre des Pensionnats pour Autochtones Shingwauk de l'Université Algoma.
Une Première Nation qui effectue des fouilles sur le terrain de l’ancien pensionnat pour Autochtones de Kenora dit avoir identifié d’autres sites potentiels où pourraient être enterrés des restes humains.
Ces 22 nouveaux sites potentiels, qui ont été détectés par des chiens renifleurs de cadavres sur le terrain de l’ancien pensionnat pour Autochtones de St-Mary de Kenora, s'ajoutent aux 171 sépultures possiblement détectées en janvier dernier.
La Première Nation Wauzhushk Onigum, qui mène les fouilles, a indiqué par communiqué que 19 de ces 22 sites potentiels correspondent à des endroits identifiées par les survivants comme étant des lieux de sépulture datant de l'époque des pensionnats.
Les recherches ont été guidées par des aînés et des survivants et se sont déroulées pendant trois jours en août.
Le Canada et les églises ont essayé de vous éradiquer, de nous éradiquer, et ils ont fait du bon travail, mais nous sommes encore là. Nous avons toujours nos lois, nos cérémonies et nos traditions. Aujourd'hui, je vous rends hommage pour avoir tenu bon, pour avoir partagé, pour avoir guidé, pour avoir montré. Ce sont vos témoignages, votre force et vos conseils qui continueront à nous faire avancer.
La Première Nation Wauzhushk Onigum et son chef, Chris Skead, mènent des fouilles près de Kenora. (Photo d'archives).
Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin
Un rapport final sur les fouilles pour 2024
Le pensionnat pour Autochtones St. Mary a été géré par l'Église catholique romaine de 1897 à 1972.
Le Centre national pour la vérité et la réconciliation affirme qu'au moins 36 élèves sont morts pendant leur séjour dans ce pensionnat.
La Première Nation a déclaré dans le communiqué qu'elle demandait le respect de la vie privée pour l'instant et qu'elle va continuer d'informer le pays des découvertes faites sur l'ancien site du pensionnat.
Les travaux en cours seront compilés dans un rapport final qui devrait être publié au début de 2024.
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Soutien en santé mentale
Lundi soir, Greg Rickford, ministre des Affaires autochtones de l'Ontario, a promis le soutien de la province à la Première Nation Wauzhushk Onigum, notamment en offrant du soutien en santé mentale adapté à leur culture.
Cette mise à jour de la Première Nation Wauzhushk Onigum nous rapproche de la vérité collective sur ce qui s'est passé dans l'ancien pensionnat pour Autochtones de St. Mary.
Plus de 150 pensionnats pour Autochtones ont opéré pendant plus de 140 ans au pays, le dernier, situé en Saskatchewan, ayant fermé ses portes dans les années 1990.
Le nombre «215» est devenu emblématique du drame des tombes de Kamloops (Photo d'archives).
Photo : Radio-Canada / Ezra Belotte-Cousineau
On estime à 150 000 le nombre d'enfants autochtones arrachés à leur foyer, contraints d'aller dans ces écoles et de s'assimiler à la culture des colons.
En mai 2021, la Première nation T'kemlups te Secwepemc a annoncé qu'elle avait identifié environ 200 sites funéraires potentiels sur le terrain de l'ancien pensionnat pour Autochtones de Kamloops.
Depuis, des centaines d'autres sites potentiels ont été identifiés partout au pays.
Avec les informations d'Alex Brockman de CBC.