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La nouvelle cheffe de l’APN veut établir des ponts avec les conservateurs

La cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Cindy Woodhouse Nepinak, lors d'une conférence de presse avec la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN), le 1er février 2024.

La cheffe nationale de l'Assemblée des Premières Nations (APN), Cindy Woodhouse Nepinak, lors d'une conférence de presse avec la Fédération des nations autochtones souveraines de la Saskatchewan (FSIN), le 1er février 2024.

Photo : La Presse canadienne / Liam Richards

La Presse canadienne

La nouvelle cheffe de l'Assemblée des Premières Nations (APN) veut établir des ponts avec le Parti conservateur et son chef, Pierre Poilievre.

Cindy Woodhouse Nepinak espère éviter les tensions et les frustrations qui avaient mené à la création du mouvement Idle No More en 2012.

Cet héritage de l'ère Stephen Harper continue d'influencer la façon dont les jeunes militants et les dirigeants autochtones perçoivent le Parti conservateur.

Mme Woodhouse Nepinak a bon espoir que M. Poilievre acceptera de collaborer avec les Premières Nations afin d'éviter d'établir des relations tendues, comme cela a été le cas pendant les années au pouvoir des conservateurs.

Les jeunes étaient très fâchés contre "l'ancien gouvernement conservateur". C'est de cette colère que le mouvement Idle No More est né. Ce n'est pas le genre de relation que je veux établir.

Une citation de Cindy Woodhouse Nepinak, cheffe de l'Assemblée des Premières Nations

Idle No More est un mouvement de protestation autochtone dont la création a été provoquée par la Loi sur l'emploi et la croissance adoptée en 2012 par le gouvernement Harper.

Mme Woodhouse Nepinak, qui a été élue cheffe de l'APN en décembre dernier, se souvient que les chefs des Premières Nations et le gouvernement conservateur n'avaient tout simplement pas les mêmes préoccupations.

Sa rencontre avec Pierre Poilievre, le mois dernier, s'est bien déroulée, mentionne-t-elle.

Elle a exhorté M. Poilievre à voter contre le projet de loi C-53 visant à reconnaître des gouvernements métis en Ontario, en Alberta et en Saskatchewan. Les Premières Nations craignent que cette reconnaissance n'empiète sur leurs propres droits.

Un porte-parole de M. Poilievre ne peut pas dire si celui-ci assistera à l'assemblée annuelle de l'APN, en juillet prochain, ni s'il s'adressera aux chefs en personne. Depuis qu'il a été porté à la tête du Parti conservateur, en septembre 2022, il s'est limité à enregistrer des mots de bienvenue aux délégués de l'APN.

Promesse sur les revenus des ressources naturelles

M. Poilievre a toutefois rencontré des chefs pour leur promettre qu'un gouvernement conservateur ne se mêlera pas de leurs affaires, surtout s'il s'agit de favoriser la croissance économique par l'entremise de l'exploitation pétrolière et gazière.

Un porte-parole du chef conservateur, Sebastian Skamski, a affirmé que M. Poilievre a promis à plusieurs dizaines de chefs de présenter une loi sur le partage des revenus tirés des ressources naturelles.

Ce plan favorisera la réconciliation d'un point de vue économique en donnant aux Premières Nations la possibilité de tirer plus de revenus des projets réalisés sur leur territoire, a ajouté M. Skamski.

Cela leur permettra de reprendre le contrôle de leur argent, de leurs décisions et de leur vie.

Les relations entre les Premières Nations et M. Poilievre n'ont pas commencé sur une base encourageante. En décembre 2022, la vidéo du chef conservateur avait été accueillie par des huées.

Scott McLeod, le chef de la Première Nation Nipissing, était un des mécontents. Toutefois, aujourd'hui, il souhaite écouter les conservateurs.

Mes espoirs ne sont pas énormes, reconnaît-il. Cependant, je suis prêt à entendre ce qu'ils offrent avant de jeter les gants.

Selon lui, les chefs craignent qu'un gouvernement conservateur tente de réduire les dépenses dans des secteurs que les Autochtones jugent prioritaires.

Les budgets sont déjà serrés. Il faudra réfléchir longuement avant de penser à appuyer un autre parti que les libéraux.

Une citation de Scott McLeod, chef de la Première Nation Nipissing

Cindy Blackstock, une militante pour les droits des enfants des Premières Nations, croit qu'il est encore trop tôt pour entrevoir l'avenir.

Je juge toujours les gouvernements en fonction de ce qu'ils font, pas en fonction de ce qu'ils disent.

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