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Des Premières Nations demandent des lois pour protéger les lieux de sépulture autochtones

Un homme s'adresse aux médias.

Le grand chef de MKO, Garrison Settee, estime qu'il est « inacceptable » que le Canada ne dispose pas de loi protégeant les sépultures autochtones.

Photo : Radio-Canada / Randall McKenzie

Lors d'une conférence organisée à Winnipeg, des Premières Nations réitèrent leur demande en ce qui concerne des lois fédérales visant à protéger officiellement les lieux de sépulture autochtones historiques.

Du 20 au 22 février, Manitoba Keewatinowi Okimakanak (MKO), qui représente plus d’une vingtaine de Premières Nations dans le nord de la province, et la Première Nation de Sioux Valley tiennent la conférence « Protégeons nos ancêtres », qui vise à discuter d'une telle loi.

Elle s’appuie notamment sur une loi américaine, le Native American Graves Protection and Repatriation Act, qui oblige les institutions recevant des fonds fédéraux à restituer les objets et les restes humains autochtones à leurs communautés.

Selon le grand chef de MKO, Garrison Settee, le Canada ne dispose actuellement d'aucune loi fédérale pour encadrer la gestion des lieux de sépulture autochtones historiques.

Il est tout simplement inacceptable que le Canada ne dispose pas d'une telle loi, a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse mardi.

C'est pourquoi nous demandons qu'un système soit mis en place et que des lois soient élaborées pour protéger les sites de nos ancêtres, en particulier à proximité des pensionnats pour Autochtones, a-t-il ajouté.

M. Settee souligne que MKO et la Première Nation de Sioux Valley ont demandé à plusieurs reprises au gouvernement du Manitoba que le cimetière du pensionnat pour Autochtones de Brandon, situé sur un terrain de camping privé, soit désigné comme site patrimonial provincial en vertu de la Loi sur les richesses du patrimoine.

Garrison Settee estime que les propriétés privées qui abritent ces sépultures doivent être immédiatement protégées, ajoutant que les communautés autochtones devraient avoir le pouvoir de décider de la manière de procéder.

En fin de compte, les gouvernements devront nous fournir un système par lequel nous pourrons avoir accès à ces sites et à ces terrains privés, car ce sont les sépultures de nos ancêtres.

Difficulté d’accès

L’Interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus et les tombes et les sépultures anonymes en lien avec les pensionnats, Kimberly Murray, représente le gouvernement fédéral dans les démarches visant à mettre en place des lois pour protéger les lieux de sépulture autochtones.

Ce que nous avons au Canada, ce sont plusieurs lois provinciales et territoriales qui n'ont pas été créées dans l'idée de protéger les lieux de sépulture autochtones ou les terrains de pensionnats où des enfants ont été enterrés, a-t-elle souligné lors de la conférence de presse mardi.

Nous devons trouver une meilleure façon de faire.

Une citation de Kimberly Murray, Interlocutrice spéciale indépendante pour les enfants disparus et les tombes et les sépultures anonymes en lien avec les pensionnats

Mme Murray déplore elle aussi qu'aucune loi ne permette aux communautés autochtones d'accéder aux terres où se trouvent des restes autochtones historiques, en particulier sur des terrains privés.

Nous savons qu'il y a des communautés qui veulent accéder à des terres privées et que les propriétaires ne leur accordent pas l'accès.

Une femme s'adresse aux médias.

Kimberly Murray est elle-même membre de la Première Nation de Kanesatake.

Photo : Radio-Canada / Randall McKenzie

Selon Kimberly Murray, le gouvernement du Canada ne peut pas créer de lois sur les lieux de sépulture autochtones sans consulter les communautés concernées.

Il doit y avoir une consultation complète sur la forme que doit prendre cette loi et sur les personnes responsables de la supervision, dit-elle.

Il est important que nous disposions de mécanismes d'application solides et que les populations autochtones aient un droit de regard sur ces lois et sur toutes les autres que nous pourrions créer à l'échelle nationale.

Avec les informations d’Ozten Shebahkeget

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