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Des militants dénés veulent faire connaître leur langue pour mieux la préserver

Willis Janvier est le créateur du balado dene Yati.

Willis Janvier a lancé son balado en dénésuline, «Dene Yati», pendant la pandémie.

Photo : Radio-Canada / (Louise BigEagle/CBC)

Des membres de la Première Nation de Clearwater River mènent des activités pour protéger et préserver leur langue, le dénésuline, avec des méthodes différentes.

Willis Janvier a créé un balado en dénésuline, Dene Yati, tandis que Allison Lemaigre enseigne dans un programme d’immersion dans cette langue.

Les deux militants sont originaires de la nation dénée de Clearwater River, près de La Loche, à environ 515 kilomètres au nord-ouest de Saskatoon.

Même s’ils empruntent des voies différentes pour partager leur langue, leur passion commune reste la préservation du dénésuline, aussi connu sous le nom de chipewyan.

La Décennie internationale des langues autochtones

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Un tableau noir où est écrit Bienvenue en plusieurs langues autochtones.

Willis Janvier raconte que l'idée de créer un balado pour enseigner le dénésuline lui est venue après un appel avec un ami, qui avait enregistré leur échange.

Je faisais cette voix, vous savez, comme une voix de radio, et c'était un clip amusant que j'ai publié sur les médias sociaux, et les gens l'ont vraiment apprécié, raconte-t-il.

La réaction du public l’a encouragé à diffuser des conversations en langue dénée. M. Janvier indique qu'il a contacté d'autres orateurs dénés pour avoir des conversations individuelles dans le cadre de l'émission.

Il n'y a pas de thème fixe chaque semaine et c'est bien ainsi. Avant, je cherchais le contenu, mais maintenant, je le laisse venir à moi.

Willis Janvier dans le studio où il enregistre son balado.

Willis Janvier dans le studio où il enregistre son balado

Photo : Radio-Canada / Louise BigEagle

Il a contacté des membres de la communauté dénée et a invité des aînés pour qu'ils puissent raconter des histoires.

Il s'agit avant tout de partager la langue, d'entendre la langue. Beaucoup de gens, comme moi, ont vécu loin de chez eux pendant la moitié de leur vie et dans des zones urbaines.

Beaucoup de gens ont été déplacés dans des pensionnats ou des familles d'accueil, mais désormais, ils peuvent entendent la langue. C'est le seul objectif.

Une citation de Willis Janvier, créateur du balado Dene Yati

Il affirme qu’il a voulu abandonner à certains moments, mais qu'il s'est motivé à continuer ce travail pour honorer la mémoire de son père, qui a été animateur radio pour le diffuseur autochtone MBC, et de sa grand-mère, qui était professeur de langue.

Il ajoute que les messages de remerciement des auditeurs qui ont été placés dans des familles d'accueil et qui renouent aujourd'hui avec leur culture lui donnent un élan supplémentaire.

J'ai souvent voulu arrêter, mais je sais que c'est nécessaire, dit-il.

Enseigner le dénésuline en immersion

Pour sa part, Allison Lemaigre enseigne en première année à l'école communautaire de Clearwater dans le cadre d’un programme d’immersion en dénésuline qui a été mis en place par la Première Nation de Clearwater River.

L’enseignante explique qu’elle sait parler le dénésuline depuis qu'elle est enfant, mais qu'elle a appris le lire et à l'écrire à l’université. Elle est ensuite retournée dans sa communauté pour enseigner dans le programme d'immersion, qui a été établi en 2007.

Il suffit de se promener dans ma communauté pour voir tous les petits enfants prononcer leur nom et entendre leurs parents parler [en dénésuline], remarque Mme Lemaigre. Cela m'a donné de l'espoir, et j'ai réalisé à quel point j'étais reconnaissante que nous ayons notre langue.

Allison Lemaigre enseigne en première année à l'école Clearwater River Dene dans le cadre du programme d'immersion qui a débuté en 2007.

Allison Lemaigre enseigne en première année à l'école Clearwater River Dene dans le cadre du programme d'immersion qui a débuté en 2007.

Photo : (Facebook/Allison Lemaigre)

Les élèves de la maternelle à la troisième année suivent leur cours avec le dénésuline comme langue principale. De la quatrième à la douzième année, l'enseignement se fait principalement en anglais, complété par des cours de déné.

Nous avons remarqué un changement chez nos élèves. Ils sont très confiants, ils sont très heureux, ils ont une compréhension claire de qui ils sont, et nous voulons vraiment construire une base solide dans cette partie de leur vie avant qu'ils ne partent dans le monde.

Avec les informations de Louise BigEagle

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