La Nation Sts’ailes signe et finance son propre accord sur la protection de l’enfance
De gauche à droite, Lily Solomon, Paulette Phillips, Wanda Lewis, Tyra Point, Jeremy Charlie et Karson Charlie. des Sts'ailes, une Première Nation Salish de la côte, lors d'une cérémonie à Harrison Mills, en Colombie-Britannique, le vendredi 16 février 2024
Photo : La Presse canadienne / Gracieuseté de la Nation Sts'ailes
Les dirigeants de la Première Nation Sts’ailes en Colombie-Britannique estiment que le gouvernement fédéral n'en fait pas assez pour l'aider à prendre sa pleine compétence sur les services à l'enfance et à la famille.
Cette Première Nation Salish travaille depuis des années avec Ottawa pour mettre en œuvre ses propres pratiques de protection de l'enfance après que le gouvernement a adopté une loi en 2019 qui l'autorisait à le faire.
Un accord de coordination entre la Nation, Ottawa et la Colombie-Britannique sur la mise en œuvre de ses propres protocoles devait être officialisé la semaine dernière.
Cependant, la Première Nation affirme que le gouvernement fédéral a décidé de mettre cet accord sur pause plutôt que d'y donner suite. Elle a donc décidé de lancer et financer son propre programme sans le feu vert officiel.
Le système ne fonctionne pas pour nous, et un jour est un jour de trop pour nos enfants
, a déclaré Willie Charlie, principal négociateur de l'accord.
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Droit à l'autonomie gouvernementale
La Loi concernant les enfants, les jeunes et les familles des Premières Nations, des Inuits et des Métis stipule que les peuples autochtones ont un droit inhérent à l'autonomie gouvernementale, ce qui inclut le contrôle des services à l'enfance et à la famille.
La Cour suprême du Canada a reconnu la validité de la loi au début du mois, après que le gouvernement du Québec l'a contestée en affirmant que certaines parties de la loi outrepassaient les compétences fédérales.
Willie Charlie a déclaré que ce retard de dernière minute était lié au ministère des Finances.
Les systèmes coloniaux, paternalistes et bureaucratiques ont un impact sur les services culturellement appropriés pour nos enfants.
Plus le temps passe, dit-il, plus les enfants seront coincés dans des systèmes qui ne les représentent pas.
Les gouvernements fédéral et provincial n'ont pas répondu immédiatement aux demandes de commentaires.
Avec les informations de La Presse canadienne