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Les Innus du Labrador s’inquiètent du retour possible des vols à basse altitude

Un avion de chasse allemand.

Un avion de chasse allemand atterrit à la base militaire de Goose Bay, au Labrador, au début des années 1990. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

Le chef de la Nation innue du Labrador se préoccupe des impacts environnementaux du retour possible des vols à basse altitude à la base militaire de Goose Bay, absents de la région depuis presque 20 ans.

Ces vols à basse altitude ont eu un impact très négatif sur notre peuple. Nos aînés ont été mis en prison pour avoir manifesté contre les vols, affirme le grand chef Simon Pokue, qui rappelle les nombreuses manifestations qui ont lieu à la base aérienne dans les années 1980 et 1990.

Si les vols à basse altitude reviennent, il y aura des impacts. Comment le gouvernement va-t-il les éviter? Il faut qu’il nous l’explique, ajoute-t-il, soulignant le bruit des avions de chasse survolant les terres ancestrales innues.

Radio-Canada a rapporté mercredi que depuis le début de la guerre en Ukraine, les forces aériennes allemandes avaient tenté de revenir à la base militaire de Goose Bay et de ressusciter les vols d’entraînement à moins de 300 m au-dessus du niveau du sol.

Pendant la guerre froide, des pilotes militaires ont souvent effectué des vols à basse altitude dans la région. Le programme d’entraînement a disparu en 2005, mais depuis l’invasion russe en Ukraine, les Allemands s'intéressent à revenir à Goose Bay, dont le territoire ressemble beaucoup au centre et à l’est de l’Europe.

Le retour des forces allemandes, prévu le printemps dernier, ne s’est pas concrétisé en fin de compte. La Défense nationale est pourtant toujours ouverte à la reprise des vols à basse altitude et à ce que les consultations auprès des communautés autochtones se poursuivent.

Simon Pokue dit avoir rencontré des représentants de la Défense nationale le 20 février.

Un homme devant un micro lors d'une conférence de presse.

Le grand chef de la Nation Innu, Simon Pokue, participe à une conférence de presse à Ottawa, en octobre dernier. (Photo d'archives)

Photo : CBC

Retombées économiques possibles

Le premier ministre de Terre-Neuve-et-Labrador, Andrew Furey, a dit mercredi soir qu’il est favorable à l’idée d’accueillir les avions de combat allemands à Goose Bay. Mais il souligne qu’il faut consulter les groupes autochtones de la région.

Il faut les consulter. Évidemment, c’est essentiel, a-t-il soutenu. Ces discussions reviennent à la Défense nationale, mais je peux vous dire que la province est très favorable à l’idée, d’un point de vue économique.

C’est un moteur économique pour la région de Happy Valley-Goose Bay, ajoute-t-il, en stipulant que les groupes autochtones devraient aussi participer aux efforts pour surveiller les impacts environnementaux possibles.

Le maire de Happy Valley-Goose Bay, George Andrews, espère aussi que les vols à basse altitude retournent à la base militaire. En entrevue avec CBC, jeudi, il a rappelé les retombées économiques possibles des vols d’entraînement et a dit que, selon lui, il sera possible de réduire les impacts environnementaux.

En décembre dernier, huit chefs innus au Québec ont aussi souligné leur opposition au projet dans une lettre envoyée au ministre de la Défense nationale, Bill Blair.

Nous nous opposons formellement et catégoriquement au plan proposé par la 5e Escadre de Goose Bay, concernant les activités d’entraînement en vols à basse altitude dans les zones d’entraînement au-dessus de notre Nitassinan (notre territoire ancestral), ont-ils écrit.

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