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Une demande pour que Marc Serré ne se présente plus comme un politicien autochtone

Scott McLeod pose devant le parlement à Ottawa le 19 juin 2023.

Scott McLeod, chef de la Première Nation de Nipissing, est le porte-parole des chefs de l'Ontario qui s'opposent à l'accord d'autonomie gouvernementale de la Nation métisse de l'Ontario. (Photo d'archives)

Photo : CBC/Brett Forester

Radio-Canada

Le chef de la Première Nation de Nipissing, Scott McLeod, affirme qu'il aimerait que le Parti libéral fédéral dise au député de Nickel Belt, Marc Serré, de ne pas se présenter comme un politicien autochtone.

Il demande au gouvernement canadien de demander à Marc Serré de cesser de se présenter comme un Métis et un Autochtone dans l'intérêt de la vérité et de la réconciliation, et que le Canada mette fin au projet de loi C-53, qui reconnaît la Nation métisse de l'Ontario.

Nous n'avons donné [au gouvernement canadien] aucune autorité pour accueillir de nouveaux Autochtones dans nos territoires, dit-il.

M. McLeod s'est tourné vers les médias sociaux à la suite de l'annonce selon laquelle le député libéral faisait partie de près de 2000 personnes retirées du registre de l'organisation Algonquins of Ontario (AOO).

AOO resserre ses critères d'appartenance, éliminant près de 25 % de ses électeurs alors qu'elle s'efforce de conclure un traité avec les gouvernements du Canada et de l'Ontario.

Marc Serré lors d'une conférence de presse près d'une oriflamme du Conseil de la Première Nation Abitibiwinni.

Marc Serré indique qu'il va continuer de se présenter comme un Autochtone et un Métis, mais qu'il ne se présentera plus comme un Algonquin. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Martin Guindon

M. McLeod est le porte-parole de Chiefs of Ontario qui s'opposent à l'accord d'autonomie gouvernementale de la Nation métisse de l'Ontario.

Il affirme que l'autoproclamation de Marc Serré en tant que Métis est révélateur d'un problème plus vaste.

Cela met en évidence les problèmes auxquels nous, en tant que Premières Nations, sommes confrontés avec des personnes non autochtones occupant des espaces destinés aux peuples autochtones, dit-il.

Mais aussi, cela va encore plus loin en édulcorant les droits des peuples autochtones lorsque les gouvernements les reconnaissent sans faire preuve de diligence raisonnable quant à ce qui qualifie une personne qui peut revendiquer le statut d'Autochtone.

Il existe une histoire solide et bien documentée sur le peuple métis originaire de la région de la rivière Rouge, au Manitoba, affirme M. McLeod.

Et nous avons tous entendu parler de Louis Riel et nous savons et acceptons tous que cela fait partie de l'histoire du Canada et qu'ils formaient une culture distincte qui, au fil du temps, est devenue leur propre nation, mais cela ne s'est pas produit en Ontario.

Marc Serré a déclaré qu'il était Autochtone en raison de son lien ancestral avec une femme algonquine née dans les années 1630.

Même si le chef McLeod dit qu'il connaît Marc Serré depuis qu'ils étaient de jeunes garçons jouant au hockey mineur, il n'avait pas entendu parler de ses revendications autochtones jusqu'à récemment.

Il ajoute qu'il en a discuté avec lui.

Quatre-vingt-quinze pour cent des Canadiens français de cette région ont un ancêtre autochtone quelque part dans leur lignée familiale, mais vous ne pouvez pas pointer du doigt cet ancêtre unique et prétendre être Autochtone ou devenir comme par magie un Métis, a souligné M McLeod, mais il ajoute que Marc Serré reste convaincu.

Une carte montrant les revendications territoriales des Algonquins de l'Ontario.

La zone de revendication territoriale des Algonquins de l'Ontario recouvre l'Est et une petite partie du Nord-Est de la province.

Photo : Algonquins of Ontario

M. Serré a déclaré à CBC qu'il n'a jamais bénéficié financièrement de son statut de membre algonquin, qu'il n'a jamais été en conflit d'intérêts et qu'il n'a jamais utilisé son identité pour obtenir des titres ou une promotion.

Ce qui constitue un avantage est plus subtil que le simple avancement personnel et le gain financier, explique le chef McLeod.

Il admet qu'il ne sait pas si M. Serré a utilisé sa prétention pour faire avancer sa carrière ou non, mais dit que cela soulève des questions.

Je ne pense pas qu'il soit approprié de mettre cela sur votre curriculum vitae, pour ainsi dire, dans le cadre de votre admissibilité au poste qu'il occupe, affirme M. McLeod. C'est très, très trompeur et très préoccupant.

D'après un reportage de Kate Rutherford de CBC.

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