•  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

La relation entre la police de Vancouver et les Heiltsuk se serait « détériorée »

Dans un rapport, la commissaire aux droits de la personne, Kasari Govender, a constaté des « insuffisances importantes » dans le suivi d'un accord entre les deux parties.

Deux personnes se serrent la main.

Maxwell Johnson serre la main du chef de la police de Vancouver, Adam Palmer, après une cérémonie à Bella Bella, en Colombie-Britannique, en octobre 2022.

Photo : La Presse canadienne / Chad Hipolito

Radio-Canada

La relation entre la commission de police de Vancouver (VPB) et la Première Nation Heiltsuk s'est « détériorée », selon la commissaire aux droits de la personne de la Colombie-Britannique, Kasari Govender. Ce constat fait suite à l’absence, lors d’une cérémonie d'excuses, des policiers ayant menotté un membre de la Première Nation Heiltsuk et sa petite-fille.

La tension entre la Première Nation et la police de Vancouver remonte à décembre 2019. Un membre de la Première Nation Heiltsuk, Maxwell Johnson, et sa petite-fille, âgée de 12 ans, avaient été menottés après avoir tenté d'ouvrir un compte bancaire dans une succursale de la Banque de Montréal (BMO) au centre-ville de Vancouver.

Le personnel avait appelé le 911 pour signaler une fraude présumée, et à leur arrivée, les agents du Service de police de Vancouver (VPD) leur avaient passé les menottes. Peu après, la police avait déterminé qu'ils ne tentaient pas de commettre une fraude et les avait relâchés.

Deux personnes brandissent une pancarte.

Maxwell Johnson devant la succursale de BMO où sa petite-fille et lui ont été menottés par des agents du VPD. (Photo d'archives)

Photo : CBC / Ben Nelms

Les agents qui ont menotté M. Johnson et sa petite-fille avaient été suspendus pour faute, et une entente visant à lutter contre le racisme systémique dans les services policiers avait été conclue.

Elle prévoyait notamment le versement d'une compensation financière et la tenue d’une cérémonie d'excuses à Bella Bella, où la commission de la police de Vancouver devait faire de son mieux pour s'assurer que les policiers qui ont arrêté Maxwell Johnson et sa petite-fille participent à l'événement.

Des insuffisances importantes dans le suivi de cette entente

Dans un rapport, la commissaire aux droits de la personne, Kasari Govender, a constaté des insuffisances importantes dans le suivi de cet accord.

Entre autres, les agents concernés ne se sont pas présentés à la cérémonie. À la place, le chef du Service de police de Vancouver, Adam Palmer, et plusieurs autres officiers de haut rang et membres de la commission de la police de Vancouver se sont présentés, munis de cadeaux et prêts à s'excuser auprès de la nation.

La Première Nation Heiltsuk a rejeté ces offres, car elle s'attendait à ce que les officiers incriminés participent à la cérémonie. Dans une déclaration, elle a indiqué que, bien que l'accord stipule que la commission de la police de Vancouver doive faire de son mieux pour s'assurer que ces agents participent à la cérémonie, cela n'a pas été le cas.

Depuis lors, la relation entre la commission de la police de Vancouver, M. Johnson et la Première Nation Heiltsuk s'est détériorée. Comme le reconnaît le rapport, cela a bloqué le travail critique de réforme antiraciste de la police dans le cadre de l'accord, peut-on lire dans la déclaration.

La commissaire aux droits de la personne souligne que la relation entre la Première Nation Heiltsuk et le Service de police de Vancouver doit être réparée.

J'exhorte les parties à collaborer et à réaffirmer leur engagement envers la promesse de cet accord historique et à avancer d'une manière qui respecte la loi heiltsuk.

Une citation de Kasari Govender, commissaire aux droits de la personne de la Colombie-Britannique

Tenir une autre cérémonie d’excuses

En décembre, M. Johnson et sa petite-fille ont demandé au commissaire aux plaintes contre la police de la Colombie-Britannique de rouvrir les procédures disciplinaires contre les deux agents, Mitchel Tong et Canon Wong, et de les encourager à participer à une autre cérémonie à Bella Bella.

Dans son rapport publié mercredi, Mme Govender recommande que les groupes se réunissent lors d'une deuxième cérémonie d'excuses et que toutes les parties se rencontrent dans les prochains mois.

L'accord conclu par la famille Johnson, la Première Nation Heiltsuk et la commission de la police de Vancouver pour travailler ensemble à la lutte contre le racisme dans les services de police était et reste quelque chose à célébrer, soutient Mme Govender.

La Première Nation Heiltsuk espère que le rapport de la commissaire aux droits de la personne amènera la commission de la police de Vancouver à s'assurer que ses agents participent à une cérémonie d'excuses.

La commission a indiqué qu'elle n'était pas disponible pour une entrevue, mais a envoyé une déclaration du vice-président, Frank Chong, indiquant qu'elle s'engageait à travailler avec le conseil de la Première Nation Heiltsuk et la famille Johnson pour réviser les politiques.

Avec des informations de Courtney Dickson, Angela Sterritt et Tarnjit Parmar

Vous souhaitez signaler une erreur?Écrivez-nous (Nouvelle fenêtre)

Vous voulez signaler un événement dont vous êtes témoin?Écrivez-nous en toute confidentialité (Nouvelle fenêtre)

Vous aimeriez en savoir plus sur le travail de journaliste?Consultez nos normes et pratiques journalistiques (Nouvelle fenêtre)

Chargement en cours

Infolettre ICI Colombie-Britanique

Une fois par jour, recevez l’essentiel de l’actualité régionale.

Formulaire pour s’abonner à l’infolettre d’ICI Colombie-Britanique.