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Pénurie d’infirmières et promiscuité entravent la gestion de la tuberculose à Pimicikamak

Doigt qui pointe une radiographie de poumons.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) espère éradiquer la tuberculose d'ici 2030.

Photo : Radio-Canada

Radio-Canada

Le chef de la Première Nation crie de Pimicikamak, dans le nord du Manitoba, David Monias, alerte sur le manque d'accès aux services de santé et le surpeuplement de logements comme des facteurs qui compliquent le contrôle de la tuberculose dans sa communauté.

La communauté de Pimicikamak, également appelée Cross Lake, compte actuellement trois cas actifs de tuberculose, une maladie infectieuse grave qui touche les poumons, mais qui peut être traitée. Le chef David Monias estime que ce nombre n’est pas exagéré par rapport à la taille de la Première Nation, mais il pense qu’il faut des actions pour s'attaquer à la maladie et aux facteurs de risques.

Si l'on prend en compte le manque de logements et de ressources, d'infirmières et de médecins dans la communauté, et les difficultés d’accès aux services médicaux, on court le risque de tomber vraiment malade et de mourir, explique M. Monias à CBC samedi.

Le chef de la Première Nation Pimicikamak, David Monias.

Le chef de la Première Nation de Pimicikamak, David Monias, estime qu'il y a urgence d'agir pour assurer les soins et financer les logements dans sa communauté. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada

La Première Nation de Pimicikamak, qui compte plus de 6500 personnes fait face à une pénurie d'infirmières, et cette situation complique la réalisation des examens réguliers ou l'obtention d'une aide médicale lorsqu’un résident contracte la maladie.

Il est difficile de surveiller les gens quand on manque de personnel, reconnaît M.Monias.

Par ailleurs, plusieurs familles vivent dans un même logement et la plupart des personnes partagent une salle de bain.

Lorsque quelqu'un tombe malade, il est très difficile d'empêcher le virus de se propager d'une personne à l'autre. Et cela peut s'avérer très dangereux pour notre santé, note le chef autochtone.

Selon la médecin de santé publique et de médecine préventive à l'Office régional de la santé de Winnipeg, Heejune Chang, le Canada enregistre entre 1500 et 2000 [nouveaux] cas de tuberculose par an, et le Manitoba entre 150 et 200 cas par an.

Les populations des Premières Nations et des Inuits ont tendance à être plus touchées par la maladie, sous l'effet de facteurs tels que le surpeuplement, la mauvaise ventilation des habitations et un mauvais état de santé. 

Pour ces communautés, c'est un peu comme si la tuberculose n'avait jamais vraiment disparu, a déclaré Mme Chang.

Le Canada élabore une stratégie nationale pour lutter contre la maladie, et le public y sera sensibilisé à l’occasion de la Journée mondiale de la tuberculose célébrée dimanche, affirme Mme Chang.

L’objectif est de rendre les médicaments et le traitement de la maladie plus accessibles et de mieux soutenir les patients pendant le processus de traitement.

Le chef de Pimicikamak souhaite que les gouvernements financent les logements et assurent la disponibilité de l’eau potable dans les communautés afin d’éviter l’expansion de la maladie.

C'est un tueur silencieux [...] qui attaque les gens sans qu'ils en connaissent les symptômes, soutient-il

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