« Alliance sacrée » entre Tk’emlúps te Secwépemc et l’Église catholique en C.-B.
Des chaussures, de petites robes et des mocassins déposés symboliquement à Kamloops. L'alliance sera signée après une visite du site. (Photo d'archives)
Photo : Radio-Canada / Marie-Laure Josselin
Les représentants de l'archidiocèse de Vancouver, du diocèse de Kamloops et de la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc signeront une « alliance sacrée » au nom de la vérité et de la réconciliation le dimanche de Pâques, après une visite du site de l’ancien pensionnat pour Autochtones de Kamloops.
Le terrain de l’ancien pensionnat est le site de la découverte de plus de 200 tombes non marquées potentielles en mai 2021, et pour la cheffe de la Première Nation Tk'emlúps te Secwépemc, Rosanne Casimir, cette alliance est une étape importante de contrition
.
L’alliance désigne trois aspects principaux : la confirmation de documents historiques, l'échange de vérités et un engagement à agir.
Rendre justice aux enfants disparus, c’est de pouvoir les identifier.
L’accord comprend des engagements qui facilitent l'échange d'informations et d'archives ecclésiastiques. L'archidiocèse entend rendre ses bases de données plus accessibles aux familles des survivants avec une transparence totale pour aider l’identification.
Depuis les débuts de l’enquête des tombes non marquées, la Première Nation demande la coopération de l'Église catholique, en particulier lorsqu’il s’agit d'accéder à des documents historiques
, indique la cheffe. L'entente touche aussi à la manière d'honorer la mémoire des enfants et comprend une promesse de l'archidiocèse de Vancouver de soutenir des services de guérison.
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Journée « d’espoir et de renouvellement »
Signer l’alliance sacrée
le dimanche de Pâques est également un geste symbolique, reconnu par les deux parties. Pâques représente une période d’espoir et de renouvellement
, explique l’archevêque de Vancouver Michael Miller.
Il souligne qu’incontestablement, l'Église a eu tort
d’instaurer le système des pensionnats, qui a eu des effets dévastateurs sur de nombreux enfants et leurs familles
.
Le dimanche de Pâques est le moment idéal pour débuter un nouveau chapitre dans les relations entre les Premières Nations et les catholiques dans notre province.
L'archevêque considère que le moment est propice pour bâtir [leur] relation encore jeune et être un exemple pour la société canadienne du respect de l'identité et de l'expérience vécue des peuples autochtones
. La cheffe Rosanne Casimir espère que d’autres archidiocèses entreprendront des actes de contrition similaires
, inspirés par ce qui se déroule en Colombie-Britannique.
Avec les informations de William Burr