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Une coalition de Premières Nations confirme sa volonté d’élever du saumon

Un saumon est remonté d'un filet.

La ferme Okisollo, située près de Campbell River. (Photo d'archives)

Photo : La Presse canadienne / Jonathan Hayward

Des Premières Nations de la côte de la Colombie-Britannique disent détenir toutes les réponses aux questions qu’elles avaient avant de se lancer à fond dans l’industrie de l’élevage de saumon.

Un rapport de plus de 500 pages (Nouvelle fenêtre) (en anglais) sur l’élevage moderne rassemblant des études scientifiques liées à l’industrie et commandé il y a deux ans à l'Association des éleveurs de saumons de la Colombie-Britannique, a été présenté vendredi.

La Coalition des Premières Nations pour la gestion responsable du poisson (FNFFS), qui regroupe 17 nations, a demandé ce résumé des études disponibles dans le but de répondre aux questions de sa propre communauté.

Il arrive à point, puisque le gouvernement fédéral s’apprête prochainement à recommencer ou non à délivrer les permis liés au saumon d’élevage. Nous comprenons les inquiétudes des gens et je veux assurer les Britanno-Colombiens et les Canadiens que nous les gérons, a expliqué Dallas Smith, de la FNFFS.

Un homme s'exprime derrière un lutrin.

Dallas Smith a expliqué, lors d'une conférence de presse le 5 avril 2024, comment les nations de sa coalition travaillent depuis deux ans avec ses partenaires pour assurer la durabilité de l’industrie et protéger le saumon sauvage.

Photo : Coalition of First Nations for Finfish Stewardship

Nous avons mis l’industrie au défi de nous rencontrer, de relever la barre et de s'améliorer. Et il faut reconnaître qu'elle n’est pas seulement disposée à le faire, mais qu'elle est en aussi capable.

Une citation de Dallas Smith, porte-parole de la FNFFS

Selon M. Smith, de la Première Nation Tlowitsis, située dans le nord de l’île de Vancouver, les critiques qui circulent contre l’industrie renvoient à d'anciennes pratiques, qui n’existent plus aujourd’hui, notamment grâce aux connaissances traditionnelles autochtones.

Cette intégration entre la science occidentale et les savoirs ancestraux est un pas innovant, selon Ahmed Siah, directeur du Centre des sciences de la santé aquatique de la Colombie-Britannique, un centre situé à Campbell River, désormais géré par des Autochtones. C’est le futur du centre. [...] On veut intégrer les connaissances traditionnelles et marier cela aux nouvelles technologies et aux sciences modernes, affirme-t-il.

Un droit territorial

Pour Dallas Smith, toutes les discussions autour de la transition de l’industrie vers des pratiques aquacoles plus durables et sécuritaires touchent directement au droit à l’autodétermination des Premières Nations. C’est une composante importante des discussions. Il s'agit des droits et des titres des Premières Nations qui possèdent ce secteur d’industrie sur leur territoire, a-t-il expliqué.

Toutefois, Bob Gala'game Chamberlin, le président de l’Alliance du saumon sauvage des Premières Nations (FNWSA), estime qu'il faut que les droits territoriaux de toutes les Premières Nations de la province soient respectés.

Et lorsque nous parlons de droits des Autochtones, nous devons tenir compte des effets sur le saumon sauvage, qui s'étendent tout le long du fleuve Fraser jusqu'à des centaines de communautés de Premières Nations qui dépendent du saumon sauvage pour leur survie, pour la perpétuation de leurs traditions et de leurs cultures, ajoute-t-il.

Portrait de l'homme.

Bob « Gala'game » Chamberlin s'était rendu à Ottawa en novembre dernier pour dénoncer les fermes d'élevage.

Photo : La Presse canadienne / Spencer Colby

Pour le président de l'alliance qui s'oppose à l'industrie, la présentation du manuel n’est qu’un autre exemple d’une industrie qui fait ses propres devoirs et qui se donne une note de passage .

Les consultations terminées

Le 15 mars 2024, le ministère des Pêches et des Océans du Canada (MPO) a terminé sa quatrième et dernière phase de ses consultations entamées en 2022 et menées, entre autres, auprès du gouvernement provincial, des Premières Nations et des acteurs de l’industrie du saumon d’élevage pour mettre sur pied un plan de transition pour une aquaculture durable dans la province.

Par courriel, le Ministère a indiqué qu'il était au courant de l’existence du manuel, mais qu'il n’avait pas eu l’occasion de l’examiner.

Le gouvernement fédéral a rappelé qu’il demeurait « déterminé à travailler en vue d’élaborer un plan responsable pour la transition de l’élevage du saumon en enclos à filet ouvert dans les eaux côtières de la Colombie-Britannique d’ici 2025 ».

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