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Centrale du Lac-Robertson : Unamen Shipu dit s’être entendu avec Hydro-Québec

Vue de la communauté innue de Unamen Shipu

Une partie de la somme pourrait être investie dans une maison pour aînés, selon le chef Raymond Bellefleur. (Photo d'archives)

Photo : Radio-Canada / Émile Duchesne

Le chef d’Unamen Shipu affirme s’être entendu avec Hydro-Québec pour un dédommagement de 8 millions de dollars pour la construction de la centrale du Lac-Robertson, située sur son territoire traditionnel. Cet argent pourrait servir à loger les aînés de la communauté, espère son chef.

La société d’État n’a toutefois pas confirmé cette entente, affirmant que le traitement de ce dossier est toujours en cours. S’il se concrétise, ce dédommagement arrivera près de 30 ans après la mise en service de la centrale.

Une carte de la Basse-Côte-Nord. Le point principal indique la centrale du Lac-Robertson. Un autre point non loin indique La Tabatière.

La centrale du Lac-Robertson a la particularité de ne pas être reliée au réseau principal de transport d'électricité d'Hydro-Québec. Elle alimente des communautés de la Basse-Côte-Nord situées à proximité, de même que celles établies le long de la côte labradorienne du détroit de Belle Isle.

Photo : Radio-Canada

Le pdg d'Hydro-Québec, Michael Sabia, avait d’ailleurs présenté des excuses officielles à Unamen Shipu et à son ancien chef, en novembre dernier, pour la manière de faire de la société d'État au moment de la construction de la centrale du Lac-Robertson, dans les années 1990.

C’est une page d’histoire qui serait donc sur le point de se tourner pour cette petite communauté de la Basse-Côte-Nord. Selon le chef d’Unamen Shipu, Raymond Bellefleur, le montant doit toutefois être approuvé par le conseil des ministres, ce qui pourrait être fait dans les prochaines semaines, affirme-t-il.

Raymond Bellefleur pose pour la photo devant un lac.

Raymond Bellefleur, chef d'Unamen Shipu, souligne que cette entente, si elle se concrétise, n'implique rien pour un éventuel barrage sur la rivière du Petit Mécatina. (Photo d'archives)

Photo : Facebook Raymond Bellefleur

Le conseil de la communauté investira la majorité de cet argent, soit cinq millions de dollars, dans la construction d’une maison des aînés. Nos aînés, ils sont parfois dispersés : des fois, on les envoie à Blanc-Sablon, des fois à Havre-Saint-Pierre, dit le chef Bellefleur, qui espère amorcer des travaux cet été.

Les trois millions de dollars restants iront, précise-t-il, dans un fonds d’urgence, qui peut notamment servir lorsque des membres de la communauté sont malades ou doivent se déplacer pour prendre soin de leur famille. Ce fonds existe déjà, mais il serait déficitaire de 500 000 $ à l’heure actuelle, selon M. Bellefleur.

Le Plan d’action 2035 se met en branle

Par ailleurs, Hydro-Québec a rencontré, vendredi à Sept-Îles, des élus, des représentants d'entreprises et des organismes environnementaux dans le cadre de son Plan d'action 2035.

La vice-présidente et cheffe des opérations et des infrastructures de la société d’État, Claudine Bouchard, était au Centre des congrès pour répondre à leurs questions et pour superviser un atelier auquel les invités ont participé pendant plus d’une heure.

Une femme pose pour la photo.

La vice-présidente et cheffe des opérations et des infrastructures de la société d’État, Claudine Bouchard, veut voir le Plan d'action 2035 se réaliser en collaboration avec les acteurs des régions.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie

Cette activité visait à recueillir la vision des intervenants sur plusieurs aspects du plan, que ce soit au chapitre de l'efficacité énergétique, de l'ajout de lignes de transport ou de nouvelles infrastructures énergétiques.

Pour ces grands projets, Mme Bouchard veut renforcer la collaboration d’Hydro-Québec avec les municipalités, notamment. Sur le plan de l’efficacité énergétique, par exemple, elle note que plusieurs intervenants d’autres régions ont demandé davantage d’accompagnement de la part de la société d’État non seulement dans la compréhension des potentiels d’efficacité énergétique mais aussi dans la matérialisation des pistes d’économie d’énergie, dit-elle.

On a un autre volet, probablement le plus important, qui est d'améliorer la qualité de service pour nos clients. Alors, comment mieux travailler avec les municipalités, les organismes aussi, pour au moins trouver des façons d'améliorer le service? questionne Claudine Bouchard.

Des gens attablés devant quelqu'un qui fait une présentation.

Des élus, des entrepreneurs et des représentants d'organismes étaient attablés vendredi pour participer à une rencontre avec Hydro-Québec au sujet de son Plan d'action 2035.

Photo : Radio-Canada / Renaud Chicoine-McKenzie

La vice-présidente d'Hydro-Québec a souligné le grand potentiel éolien et hydroélectrique de la Côte-Nord sans toutefois donner de détails sur les projets de la société d'État.

Un barrage sur la rivière du Petit Mécatina fait partie des options envisagées dans le cadre du Plan d'action 2035 d’Hydro-Québec. C’est d’ailleurs une idée à laquelle le chef d’Unamen Shipu s’est à plusieurs reprises opposé.

Or, il y aurait eu peu de mouvement de ce côté, malgré l’annonce, il y a un an, d’une étude préliminaire sur l’option d’un barrage. Claudine Bouchard a décrit l'état de cette perspective comme étant embryonnaire et a indiqué que l’étude préliminaire pour ce projet n'était pas encore commencée.

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