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Une demande pour ne pas accueillir d’évacués en raison d’un système de santé en crise

Une enseigne devant l'hôpital Sensenbrenner.

La direction de l'Hôpital Sensenbrenner à Kapuskasing note une plus grande affluence à l'urgence.

Photo : Radio-Canada / Christophe Simard

La direction de l’hôpital Sensenbrenner à Kapuskasing indique que la communauté n’est plus en mesure d’accueillir des centaines d’évacués de communautés autochtones en raison de ce qu’elle qualifie de crise sans précédent dans le système de santé local.

En ce moment, on pense que ce serait absolument négligent d’ajouter cette surcharge au système de santé. Et on pense que ce n’est pas juste pour cette population qui mérite d’être relogée temporairement dans un endroit qui est capable de prendre soin d’elle, a affirmé la directrice générale de l’hôpital, France Dallaire, dans une entrevue à Radio-Canada.

Dans de la documentation transmise au conseil municipal de Kapuskasing cette semaine, on apprend que les gouvernements fédéral et provincial, de même que les Premières Nations, ont été informés de la position de la direction de l’hôpital.

Dans une copie d’un courriel envoyé à la fin du mois de mars, on constate que Mme Dallaire a fait valoir ses préoccupations à un représentant de la province qui avait informé l'hôpital que l’organisme ISM Maskwa prévoyait accueillir, en avril, 400 évacués de la Première Nation de Kashechewan à Kapuskasing et à Val Rita.

Mme Dallaire a noté des difficultés au sein de plusieurs services de santé dans la communauté, notamment le manque de ressources humaines et un fort achalandage.

Au chapitre des soins primaires, on a 2500 patients orphelins – ce qui veut dire 25 % de notre population – qui ont, comme seul accès aux soins de santé, les services d’urgence. Notre service d’urgence a vu une augmentation de ses volumes dans les deux dernières années d’environ 30 %, a-t-elle mentionné.

Portrait de France Dallaire.

France Dallaire, directrice générale de l'Hôpital Sensenbrenner, estime que la communauté n'est plus en mesure, en ce moment, d'accueillir des centaines d'évacués des Premières Nations.

Photo : Radio-Canada / Chris St-Pierre

Les taux d’occupation dans l’hôpital sont au-dessus des 90 %, a-t-elle ajouté en soulignant aussi qu’il est très difficile de maintenir les services d'obstétrique et de chirurgie.

Mme Dallaire a souligné que l’Hôpital Sensenbrenner a été un partenaire important pour les évacuations de membres des Premières Nations à Kapuskasing depuis 2006 mais que l’établissement n’est pas dans une position pour aider comme elle l’a fait au cours des 18 dernières années.

Elle a ajouté que les services de santé de la communauté travaillent pour tenter de trouver des solutions aux problèmes auxquels ils doivent faire face.

De son côté, la Ville de Kapuskasing avait informé les gouvernements fédéral et provincial qu’elle ne coordonnera plus l’accueil d’évacués dans sa communauté tant et aussi longtemps qu’elle n’aura pas reçu le remboursement des dépenses de 2023.

En février, le conseil municipal avait décidé de se tourner vers les tribunaux pour tenter d’obtenir un remboursement de Services aux Autochtones Canada.

Avec les informations de Chris St-Pierre

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