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Stérilisation forcée : un pas de plus vers la sécurisation culturelle

Le chirurgien Stanley Vollant, son bâton à la main, sourit à la caméra.
Stanley Vollant pense que reconstruire la confiance des Autochtones envers entre autres le système de santé prendra encore du temps. PHOTO : Radio-Canada / Christian Côté
Publié le 6 décembre 2022

Le Collège des médecins a rencontré vendredi dernier les deux auteures du rapport de recherche intitulé Consentement libre et éclairé et les stérilisations imposées de femmes des Premières Nations et Inuit au Québec.

Selon ce rapport de Suzy Basile et Patricia Bouchard de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, une cinquantaine de femmes autochtones de la province ont vécu une expérience de violence obstétricale et/ou de stérilisation imposée dont la dernière remonte à 2019.

Le chirurgien innu Stanley Vollant a pris part à cette rencontre en tant que conseiller.

Mes interventions publiques ont toujours démontré que j’avais la cause des Premières Nations et la sécurité culturelle bien de l’avant. Pour qu’on puisse se comprendre entre médecins, on a le même langage, on a vécu sur le terrain, j’ai fait des césariennes, j’ai fait des accouchements à travers ma carrière. C’est un domaine que je connais, souligne-t-il.

Le président du Collège des médecins, le Dr Mauril Gaudreault, indiquait sur nos ondes vouloir rencontrer les auteures du rapport rapidement pour discuter des constats et des recommandations.

Le Dr Vollant affirme avoir noté des engagements de la part du Collège des médecins pour faire suite au rapport.

Je pense qu’un Autochtone qui va à l’Hôpital de Joliette, à l’Hôpital de Roberval, à Val-d’Or, se demande s’il va être bien traité quand il y a des études comme ça qui sortent. Pour nous, c’est important de continuer ce travail d’information-là, d’éducation. Et aussi, de voir la faisabilité d’aller enquêter sur les différents cas qui ont été soumis, rappelle-t-il.

Le Dr Stanley Vollant souligne qu’il faudra encore des années pour rebâtir la confiance.

Je pense que les bases de cette confiance-là doivent être bâties sur les principes de la sécurisation culturelle qui sont de développer une sensibilité du personnel non autochtone aux gens de la diversité et aussi des autochtones. De développer aussi les connaissances, de connaître mieux les gens avec qui ils font affaire, explique le chirurgien.

Il ajoute que le simple fait de dire Kwe!, qui signifie bonjour dans plusieurs langues autochtones est aussi un geste de tendre la main et dire à l’autre “je te respecte”.

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