Dans le cadre de la journée nationale de la vérité et de la réconciliation, Caroline Desbiens, professeure au département de géographie et l'Université Laval et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine et tourisme autochtones, analyse les nouvelles revendications des peuples autochtones.
Il faut tout d’abord rappeler qu’il y a une pluralité de territoires autochtones : des territoires ancestraux, des territoires de réserve et des territoires urbains. Ce qui implique de tenir compte du fait que la réalité de ces liens est à la fois complexe et multiple
, précise Caroline Desbiens.
Pour la professeure, il est important de comprendre que les revendications territoriales ont changé ces dernières années, et qu’elles allient désormais revendications juridiques et réappropriation culturelle
. C’est dans ce cadre, précise-t-elle, qu’il faut comprendre les nouvelles volontés, présentes surtout dans les jeunes générations, de reprendre des responsabilités pour protéger le patrimoine autochtone, ses sites culturels
ainsi que tous les discours qui mettent en avant les peuples autochtones comme les gardiens de ces territoires.