La présence d'un dépotoir illégal sur le territoire mohawk de Kanesatake fait dire à de nombreuses personnes de la communauté que l'établissement autochtone est devenu une « zone de non-droit » aux yeux de Québec et d'Ottawa. Même si le ministre des Relations Couronne-Autochtones, Marc Miller, affirme que la situation est « intolérable », il ajoute que cela ne veut pas dire qu'elle se réglera rapidement, puisque le gouvernement fédéral « ne peut pas tout faire seul ».
Le ministre soutient qu’il comprend le cri du cœur de la communauté, mais il mentionne que le fédéral ne peut pas débarquer « avec ses gros sabots » pour prendre les choses en main. Outre le problème de dépotoir illégal, qu’il qualifie de « bombe environnementale », il souligne que Kanesatake vit des problèmes de gouvernance et de sécurité publique depuis longtemps.
« Il faut aussi abandonner l’idée que, chaque fois que deux, trois Autochtones sont impliqués dans un enjeu, c’est le problème du fédéral. […] Ça prend l’implication de tous les paliers de gouvernement pour [agir de manière concertée]. »