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Une marche pour sensibiliser le public aux surdoses chez les populations autochtones

Des personnes sont assises dans un espace extérieur où des tentes ont été installées au centre-ville de Calgary.

La marche d’environ 15 heures a débuté à partir des terres des Nations de Stoney Nakoda, à Morley, avant de se terminer à la place olympique au centre-ville de Calgary.

Photo : Radio-Canada / Laurence Brisson Dubreuil

Laurence Brisson-Dubreuil est journaliste à Calgary.
Laurence Brisson Dubreuil

Une vingtaine de personnes ont marché jusqu'à Calgary depuis les terres des Nations de Stoney Nakoda, à Morley, dans le cadre d'un hommage aux personnes qui sont décédées de surdoses.

La marche d'environ 70 kilomètres s'est terminée à la place olympique au centre-ville.

Ce dont nous avons besoin, c'est de plus de centres de désintoxication, affirme Robbie Daniels, le fondateur de Sober Crew Calgary, un groupe qui travaille à aider les gens dans la rue ayant un trouble de la consommation de substances à devenir sobres.

Le membre de la Nation Stoney Nakoda a lutté contre la dépendance pendant près de 30 ans.

C'est la deuxième édition de la marche, appelée Ama'hnabino, ce qui signifie « ramenez-moi à la maison » dans la langue stoney.

Je pense aux gens qui étaient avec moi dans la rue, et je pense à mes amis, dont certains sont décédés [de surdose], indique Robbie Daniels. En pensant à tout cela, j'ai versé quelques larmes sur le chemin pour venir ici.

Nicky-Lee Heavy Runner y participe afin de rendre hommage à son frère et à sa sœur.

Elle explique que la mort de sa plus jeune sœur, Autumn, a eu un effet domino dans sa famille. Notamment avec la mort de son jeune frère Lilo, décédé d'une surdose.

Leur mort affecte encore les enfants de notre famille, mais venir ici nous aide à rester connectés à notre culture et notre communauté, raconte-t-elle. Cela nous permet de ne pas nous sentir aussi seuls.

Riley Fischer est coordinatrice des médias sociaux pour Nanbert Manor, un organisme à but non lucratif fondé par ses parents et l'une des organisations qui a commandité la marche Ama'hnabino de cette année.

Une femme et un homme portant tous deux un chandail orange.

Riley Fischer (à gauche) et Robert McLaren (à droite) dirigent l'organisation à but non lucratif Nanbert Manor, qui a contribué au financement de la marche Ama'hnabino qui s'est déroulée le 2 août.

Photo : Radio-Canada / Laurence Brisson Dubreuil

Le passé nous donne la force de changer l'avenir en nous permettant d'impliquer toutes nos communautés, a-t-elle affirmé. Cela nous permet d'éliminer toute division et de devenir plus forts ensemble.

Ayant elle-même vu ses deux parents faire face à des problèmes de consommation de substances puis parvenir à maintenir leur sobriété, Riley Fischer dit espérer que le public comprendra le sens véritable de cette marche

Avec les informations de Terri Trembath

Laurence Brisson-Dubreuil est journaliste à Calgary.
Laurence Brisson Dubreuil

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