L'Assemblée des Premières Nations (APN) et Indigenous climate action (ICA) appellent le gouvernement fédéral à agir pour aider les Premières Nations qui sont touchées par les feux de forêt qui font rage dans l'Ouest canadien depuis le mois d'avril.
Un texte de Jean-Simon Gagné-Nepton
Dans un communiqué, la cheffe nationale de l'APN, RoseAnne Archibald, demande à tous les ordres de gouvernements et aux particuliers de venir en aide aux Premières Nations touchées par les incendies.
Sans les infrastructures et les ressources nécessaires pour promouvoir la prévention et l'atténuation, la préparation, l'intervention et le rétablissement – ainsi que le remplacement des maisons et le rapatriement rapide –, nos populations continueront à subir des coûts disproportionnés et un stress psychologique en raison de ces incendies de forêt
, écrit la Cheffe nationale de l'APN.
Racisme environnemental
Pour sa part, ICA dénonce le racisme environnemental
vécu par les Premières Nations de l'Ouest canadien.
L'organisation considère que les moyens ne sont pas suffisamment mobilisés pour protéger les communautés des Premières Nations, plus vulnérables aux incendies de forêt, selon elle.
La communauté métisse d'East Prairie a perdu 27 maisons et un pont à cause des incendies de forêt en Alberta. Bien qu'elle soit l'une des communautés les plus durement touchées, les habitants ont fait face, seuls, aux incendies. [...] En revanche, leurs voisins du canton de colons de Drayton Valley ont reçu le soutien gouvernemental, y compris une aide militaire, pour aider à éteindre les incendies menaçant leurs maisons
, peut-on lire dans le communiqué de l'Indigenous climate action.
Pour l'organisation, la réconciliation ne peut se faire qu'en accordant une protection équitable aux peuples autochtones.
C'est le moment de mettre en pratique la rhétorique de la réconciliation et de transmuter le racisme environnemental qui nous a amenés à cette situation. Nous avons besoin de l'assurance que nos communautés recevront le soutien que nous méritons
, dit Jamie Bourque-Blyan, membre de l'ICA.
En date du 17 mai, 26 Premières Nations situées en Colombie-Britannique, en Alberta et en Saskatchewan étaient évacuées ou en état d'alerte, selon Services aux Autochtones Canada.