LE CReSP RÉPOND À VOS QUESTIONS

Volume 1, numéro 11
Mercredi, 8 juillet 2020
Le Centre de recherche en santé publique (CReSP) est l’un des nouveaux centres financés par le Fonds de recherche du Québec – Santé.
Le CReSP est issu d’un partenariat entre le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal et l’Université de Montréal. Il compte 53 membres chercheurs réguliers et des experts utilisateurs de connaissances.
Afin de répondre aux questions de santé publique en lien avec la pandémie de la COVID-19, le CReSP met en place un bulletin d’information à destination des praticiens et des gestionnaires du système de santé publique qui n’ont pas le temps de se tourner vers la littérature pour répondre à leurs préoccupations de santé publique dans le contexte actuel.




Louise Potvin, PhD
Directrice scientifique du CReSP
L'équipe éditoriale du bulletin est composée d'Hélène Carabin, rédactrice en chef et spécialiste en épidémiologie, et de trois rédacteurs: Roxane Borgès Da Silva, spécialiste en organisation des services de santé, Maximilien Debia, spécialiste en hygiène du travail, et Kate Zinszer, spécialiste en épidémiologie. Cécile Aenishaenslin et Marion Desmarchelier, docteures en médecine vétérinaire, sont rédactrices invitées pour ce numéro.
Hélène Carabin, DVM, PhD
Rédactrice en chef
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QUESTIONS DE LA SEMAINE - 08/07/2020
QUESTION 1 - L’axe Une seule santé du monde du CReSP – de quoi il est question et son importance pour les praticiens en santé publique 

QUESTION 2 - Quelle est la valeur ajoutée des systèmes de surveillance intégrée pour la détection précoce des maladies infectieuses émergentes?

QUESTION 3 - Quel est le rôle des animaux de compagnie pour la santé physique, mentale et sociale de l’humain en temps de COVID-19?

QUESTION 1


RÉDACTRICES : Hélène Carabin, DVM, PhD et Kate Zinszer, PhD

L'approche Une seule santé va bien au-delà des zoonoses, et dans ce numéro, nous présentons plusieurs exemples de systèmes de surveillance intégrée permettant d'éviter les pandémies, comme celles de la COVID-19, ainsi que l'impact de la COVID-19 sur les animaux domestiques et leurs bénéfices lors des périodes de confinement.

  • « Une seule santé » (One Health) désigne une approche qui « s’applique à la conception et la mise en œuvre de programmes, de politiques, législations et travaux de recherche pour lesquels plusieurs secteurs communiquent et collaborent en vue d’améliorer les résultats en matière de santé publique » [1].
  • En mai dernier, le Lancet lançait une commission sur la Une seule santé ayant pour but de conscientiser le monde sur la plus valu de cette approche afin de mieux prévenir et contrôler tant les maladies transmissibles que non transmissibles affectant les animaux, les humains et l’environnement [2].
  • L’approche Une seule santé est un outil qui permet d’étudier les problèmes complexes associés avec la mondialisation, qui fait en sorte que toute maladie, transmissible ou non, n’a plus de frontière. Les gens voyagent de plus en plus, les migrations humaines et animales augmentent, les chaînes de distribution de médicaments et d’aliments sont mondiales (incluant les produits animaux), et les menaces liées aux produits biologiques, tels que la résistance aux antibiotiques, se multiplient. 
L’axe Une seule santé du monde du CReSP regroupe 19 chercheurs de l’Université de Montréal et de l’Agence de santé publique du Canada qui mènent des recherches sur des sujets qui vont de la transmission des maladies transmissibles par les vecteurs, ici et ailleurs, aux systèmes alimentaires mondiaux. Il a pour but de : 
  • Identifier et évaluer les déterminants des problèmes de santé qui lient les populations du Québec et de l’international en appliquant une approche respectant à la fois le concept d’une seule santé et l’importance du contexte social, politique et culturel, tout en développant des méthodes adaptées à ces systèmes complexes.
  • Développer et évaluer des interventions en santé des populations (humaines et animales), dans un contexte local ou international, tout en améliorant les méthodes utilisées afin de bien intégrer tous les aspects clés des variations socioculturelles et politiques et tous les secteurs impliqués.
  • Soutenir l'application des connaissances auprès des communautés et des partenaires pour le développement de programmes et politiques dans le but de réduire les inégalités en santé et améliorer la santé des populations humaines et animales, ici et ailleurs.
Le SRAS-CoV-2 est un excellent exemple du lien étroit qu'ont les humains, les animaux (ici, les chauves-souris) et leur environnement (ici, les marchés d'animaux vivants), et comment ce lien peut mener à l'émergence d'une pandémie. L'approche Une seule santé a pour but d'éviter que de telles pandémies se reproduisent en mettant en place, par exemple, un système de surveillance multi-espèces tel celui de l'influenza [3].

RÉFÉRENCES QUESTION 1
 

QUESTION 2


AUTEURES : Léa Delesalle et Sarah Mediouni, étudiantes au doctorat en Sciences Vétérinaires, option Épidémiologie
RÉDACTRICE : Cécile Aenishaenslin, DVM, PhD, spécialiste en épidémiologie et recherche interventionnelle

Les indices réfèrent à des limites d'étude en bas de page.

À RETENIR : La surveillance intégrée, aussi appelée surveillance « Une seule santé », repose sur une collaboration intersectorielle et multidisciplinaire, le plus souvent entre les secteurs des santés humaine, animale et environnementale. Elle peut permettre d’identifier des agents infectieux en circulation au sein des populations animales ou dans l’environnement, avant qu’ils infectent les populations humaines, et ainsi contribuer à la détection précoce des maladies infectieuses émergentes, en particulier lorsqu’il s’agit de maladies zoonotiques et vectorielles. À long terme, elle pourrait aussi améliorer l’efficience économique des programmes de surveillance et de mitigation des maladies. Il est à noter que l’évaluation des systèmes de surveillance intégrée est rarement rapportée dans la littérature. Les cadres d’évaluation des systèmes de surveillance utilisés jusqu’à présent ne sont pas adaptés à l’évaluation de ce type de programmes complexes.
 

Contribution des systèmes de surveillance intégrée à la détection précoce des maladies infectieuses émergentes
  • Plusieurs publications recommandent et soutiennent l’instauration d’un système de surveillance intégrée (humain / animal / environnement) pour la lutte contre la COVID-19 [1a,b, 2a,b].
  • Les systèmes de surveillance intégrant une collecte d’information au niveau de vecteurs d’agents infectieux (e.g. moustiques) ou d’espèces hôtes (e.g. oiseaux) ou sentinelles (e.g. cheval) ont fait leurs preuves pour la détection précoce du virus du Nil Occidental et d’autres flavivirus, avant l’apparition de cas humains [3h, 4, 5, 6h, 7h, 8].
  • L’approche « Une seule santé » peut permettre une évaluation intégrée des risques d’introduction de maladies (ré)émergentes, en s’appuyant sur l’expertise d’équipes multidisciplinaires comme l’a fait l’Institut de Veille Sanitaire français (InVS) [9], ou en intégrant dans un même modèle de prédiction de données de surveillance humaines, animales et environnementales [10].
  • L’intégration des données permettrait aussi de mieux comprendre l'épidémiologie des maladies zoonotiques complexes, notamment les maladies vectorielles, et identifier les lacunes dans les connaissances afin de pouvoir mieux adresser les facteurs de risque en dehors de la situation de crise et être mieux préparé en cas de réémergence [8].
  • À Hong Kong, on estime que la surveillance active chez l’animal réalisée dans des marchés de volailles vivantes a permis de prévenir de nouvelles expositions humaines au virus influenza A H5N1 en 2001 [11a].
  • En Ouganda, un système de surveillance novateur pour les rassemblements de masse a été mis en place, lors de l’épidémie d’Ebola en 2011, par une équipe d’étudiants travaillant avec l’approche « Une seule santé ». Ceci a permis la détection rapide des cas suspects de fièvre hémorragique virale chez les humains et leur isolement rapide pour enquête [12].

Réduction des impacts sanitaires et économiques des maladies émergentes grâce à la surveillance intégrée
  • À l’échelle mondiale, la surveillance intégrée peut permettre aussi une diffusion plus rapide aux autorités de santé publique, aux chercheurs et aux professionnels de la santé des informations liées à l’émergence d’une maladie infectieuse et permettre ainsi de limiter les pertes humaines, animales ou économiques, à l’instar du système d'alerte précoce ProMed Mail qui a contribué à contenir l’éclosion du SRAS à Toronto en 2003 [11a, 13h].
  • À court ou moyen terme, la mise en place d’un système de surveillance intégrée peut être coûteux [4] mais à long terme, l’approche intégrée peut permettre de réduire les coûts de la surveillance humaine et animale ainsi que l’impact économiques des éclosions [14].
  • D’un point de vue sanitaire, lorsqu’ils ont été évalués, la mise en place de systèmes intégrés a permis de réduire l’impact de maladies (ré)émergentes comme Ebola [15].

Certains défis à surmonter pour l’instauration de systèmes de surveillance intégrée efficaces et durables
  • L’échange d’informations et de données entre les différents secteurs et les différentes institutions fait face à d’importants obstacles structurels et organisationnels, juridiques (cadre légal pour le partage) et politiques (agendas et priorités différents) [16]
  • D’autre part, les chercheurs soulignent l’importance d’étudier davantage les impacts sanitaires et économiques des approches de surveillance intégrée afin de documenter leur valeur ajoutée [8, 16].
RÉFÉRENCES QUESTION 2
 

QUESTION 3
 

AUTEURE : Valerie Hongoh, chercheuse postdoctorale en épidémiologie des zoonoses
RÉDACTRICE : Marion Desmarchelier, DMV, DACZM, DECZM, DACVB

Les indices réfèrent à des limites d'étude en bas de page.


Risque de transmission du virus des animaux de compagnie aux humains

À RETENIR : Le SRAS-CoV-2 se propage principalement d’humain à humain. De rares cas ont été rapportés de transmission des humains aux animaux, mais aucune donnée probante à ce jour ne démontre que les animaux de compagnie jouent un rôle important dans la transmission du virus vers les humains. Le risque de propagation provenant des animaux de compagnie est considéré comme étant faible. Il est toutefois utile de continuer de porter une attention à toutes les niches écologiques où les animaux et les humains vivent et interagissent. Une telle vision, par une approche « Une seule santé », est essentielle pour lutter contre la pandémie actuelle, ainsi que les futures maladies émergentes.

  • La transmission de SRAS-CoV-2 de l’humain aux animaux domestiques s’est produite de façon sporadique à ce jour avec des cas détectés principalement chez des chats (à New York [1a,f], en Belgique [2a,f,3a,f], Espagne [4a,f], France, Allemagne, et Russie [3a,f]), mais aussi quelques chiens (en Chine [5a,f] et à New York [6a,f]).
  • Des cas de SRAS-CoV-2 ont également été signalés chez de grands félins au zoo du Bronx à New York où quatre tigres et trois lions ont été testés positifs après avoir démontré des signes de maladies respiratoires [6a,f].
  • La transmission expérimentale intraspécifique (entre individus de la même espèce) a été démontrée chez les furets et les chats en laboratoire [7d,8d].
  • Une étude de séroprévalence du SRAS-CoV-2 réalisée avec 102 chats dans des refuges et des cliniques vétérinaires à Wuhan (Chine) entre janvier et mars 2020 a détecté des anticorps contre le SRAS-CoV-2 chez 14,7% des chats (15/102) [9e]. Parmi les chats positifs, 6 provenaient de refuges et 9 de propriétaires. Parmi ces propriétaires, 3 avaient été testés positifs pour la COVID-19.
  • Aucune preuve de transmission des animaux de compagnie vers l'humain n'a été rapportée à ce jour. Cependant, la transmission du vison vers l’humain a été rapportée sur des fermes d'élevage aux Pays-Bas [3a,f].


Rôle des animaux de compagnie pour la santé humaine


À RETENIR : Les animaux de compagnie enrichissent la vie humaine à de nombreux niveaux. Les bénéfices directs pour la santé sont liés au contact rapproché avec l'animal qui aide notamment à réduire le stress et certains états anxieux. Certains bénéfices sont plus indirects, par exemple l’augmentation de l’activité physique et du sentiment d’utilité de la personne pour son compagnon, effets particulièrement pertinents en période de quarantaine et de distanciation sociale.

  • Une étude de cohorte nationale aux États-Unis a démontré une réduction du stress et de la pression artérielle entraînant une diminution du risque de décès dû aux maladies cardiovasculaires chez les propriétaires de chats [10]. Une réduction du risque de décès dû à l'hypertension systémique est aussi observée chez les individus ayant eu des animaux de compagnie [11].
  • Des études démontrent que les animaux de compagnie offrent un soutien émotionnel en fournissant un confort et de l’affection, ce qui contribue à réduire les effets de l'isolement et de la solitude [12,23].
  • Les animaux de compagnie contribuent à la santé mentale en fournissant à leurs propriétaires un sentiment de « responsabilisation mutuelle » lié aux besoins des animaux, incapables de se nourrir et de s’entretenir par eux-mêmes [13]. Ce rôle de soignant pour leurs animaux de compagnie peut contribuer au maintien d’un équilibre physique et mental des propriétaires, en leur imposant une routine et en conservant une certaine structure dans la vie quotidienne pourtant déstabilisée par les périodes de confinement lié à la COVID-19 [13,23].
  • Les animaux de compagnie peuvent servir de pont pour se connecter avec les autres. Plusieurs études rapportent que les propriétaires d’animaux de compagnie ont plus tendance à connaitre leurs voisins que les non-propriétaires, ce qui peut contribuer au support social et à la solidarité entre les membres d’un quartier, autre facteur important durant le confinement lié à la COVID-19 [14-16,23].
  • Des études ont démontré des bénéfices émotionnels, comportementaux, cognitifs, éducationnels et socio-développementaux pour les enfants avec des animaux de compagnie [17], en particulier avec les chiens aptes au soutien socio-émotionnel en temps de stress [18]. Les fermetures prolongées des écoles ont placé les enfants dans une situation inhabituelle au cours de laquelle nombre d’entre eux ont pu utiliser leur proximité avec leur animal de compagnie pour mieux gérer leur stress.
  • La vulnérabilité des enfants à la violence domestique a malheureusement augmenté pendant le confinement [19a], alors que l’accès des services de protection de la jeunesse et de protection des animaux a été restreint [20a]. Les animaux de compagnie sont souvent aussi victimes d’abus dans les cas de violence conjugale [21,22]. La coopération entre les services sociaux et animaliers bénéficie habituellement conjointement aux humains et aux animaux en situations précaires. 
  • La pandémie pourrait toutefois ajouter un fardeau financier limitant la capacité des propriétaires à entretenir leurs animaux de compagnie, entrainant un plus grand nombre d’abandons et en une augmentation conjointe de la détresse psychologique humaine et animale [23].
  • Enfin, des coronavirus propres aux furets de compagnie et aux chats existent et sont étudiés depuis plusieurs années pour mieux comprendre leur pathophysiologie et les traitements possibles [24]. Ces modèles peuvent être une source d’inspiration pour des options innovantes de traitement humain et de vaccin contre le SRAS-CoV-2 [25a]. En effet, les animaux peuvent servir de modèles d’étude pour inspirer des pistes d’approche à explorer et approfondir notre compréhension des maladies humaines [26a,27,28]. Ces approches nous permettent de tester l'efficacité de nouveaux traitements et vaccins, et peuvent fournir des informations sur les interactions dynamiques de la réponse des hôtes aux agents pathogènes [26a,27].
RÉFÉRENCES QUESTION 3

Principales limites méthodologiques

a. Études non révisées par les pairs (incluant les preprints)
b. Publication sous forme de commentaire ou lettre à l’éditeur
c. Possibilité de biais de confusion
d. Estimations basées sur des échantillons de petite taille
e. Possibilité de biais de sélection
f. Rapport de cas
g. Article d'opinion
h. Méthode peu détaillée

 

1. Organisation mondiale de la santé. L'approche multisectorielle de l'OMS «Un monde, une santé» (https://www.who.int/features/qa/one-health/fr/).

2. Amuasi JH, Lucas T, Horton, R, Winkler AS. Reconnecting for our future: The Lancet One Health commission. Lancet 2020; 395: 1469-71.

3. Belay E.D, Kile J.C. Hall A.J., Barton-Behravesh C., Parsons M.B., Salyer S., Walke H. Zoonotic disease programs for enhancing global health security. Emerging Infectious Diseases 2017; 23: Suppl 65-S70).


RÉFÉRENCES QUESTION 2

Références avec évaluation par les pairs

3.    Bayeux, J.J.M.S., A. S. G.: de Queiroz, G. A.: Santos, B. S. A. D. S.: Rocha, M. N.: Rehfeld, I. S.: Franklin, L. F. S.: Valle, L. B.: Guedes, M. I. M. C.: Teixeira, R. B. C.: Costa, E. A., Epidemiological surveillance of west nile virus in the world and Brazil: Relevance of equine surveillance in the context of "one health". Brazilian Journal of Veterinary Research and Animal Science, 2019. 56(4).

4.    Dente, M.G.R., F.: Bolici, F.: Colella, N. A.: Jovanovic, V.: Drakulovic, M.: Vasic, M.: Mamlouk, H.: Maazaoui, L.: Bejaoui, M.: Zakhashvili, K.: Kalandadze, I.: Imnadze, P.: Declich, S.: Me, S. A. Working Group, Implementation of the One Health approach to fight arbovirus infections in the Mediterranean and Black Sea Region: Assessing integrated surveillance in Serbia, Tunisia and Georgia. Zoonoses & Public Health, 2019. 66(3): p. 276-287.

5.    Jourdain, F.S., A. M.: Hamidi, A.: Bouattour, A.: Alten, B.: Faraj, C.: Roiz, D.: Petric, D.: Perez-Ramirez, E.: Velo, E.: Gunay, F.: Bosevska, G.: Salem, I.: Pajovic, I.: Maric, J.: Kanani, K.: Paronyan, L.: Dente, M. G.: Picard, M.: Zgomba, M.: Sarih, M.: Haddad, N.: Gaidash, O.: Sukhiasvili, R.: Declich, S.: Shaibi, T.: Sulesco, T.: Harrat, Z.: Robert, V., Towards harmonisation of entomological surveillance in the Mediterranean area. PLoS Neglected Tropical Diseases [electronic resource], 2019. 13(6): p. e0007314.

6.    Rabinowitz, P.S., M.: Conti, L., Human and animal sentinels for shared health risks. Veterinaria Italiana, 2009. 45(1): p. 23-4.

7.    Radaelli, M.C.V., F.: Pautasso, A.: Bellavia, V.: Ballardini, M.: Mignone, W.: Masoero, L.: Dondo, A.: Orusa, R.: Picco, L.: Moschi, R.: Mosca, A.: Chianese, R.: Chiavacci, L.: Casalone, C., "One Health" approach in West Nile disease surveillance: the northwestern Italian experience. International Journal of Infectious Diseases, 2019. 79 (Supplement 1): p. 138.

8. Riccardo, F.B., F.: Fafangel, M.: Jovanovic, V.: Socan, M.: Klepac, P.: Plavsa, D.: Vasic, M.: Bella, A.: Diana, G.: Rosi, L.: Pezzotti, P.: Andrianou, X. D.: Di Luca, M.: Venturi, G.: Maraglino, F.: Pervanidou, D.: Cenciarelli, O.: Baka, A.: Young, J.: Bakonyi, T.: Rezza, G.: Suk, J. E., West Nile virus in Europe: After action reviews of preparedness and response to the 2018 transmission season in Italy, Slovenia, Serbia and Greece. Globalization and Health, 2020. 16(1).

9. Bitar, D.T., A.: Capek, I.: Barboza, P.: Che, D., [Risk of importation of tropical diseases in metropolitan France: dectection, alert, response]. Bulletin de l'Academie Nationale de Médecine, 2009. 193(8): p. 1847-59; discussion 1859-60.

10. Gottwald, T.L., W.: Posny, D.: Riley, T.: Louws, F., A probabilistic census-travel model to predict introduction sites of exotic plant, animal and human pathogens. Philosophical Transactions of the Royal Society of London - Series B: Biological Sciences, 2019. 374(1776): p. 20180260.

12. Monday, B.G., S. N.: Wasswa, P.: Namusisi, O.: Bingi, A.: Musenero, M.: Mukanga, D., Paradigm shift: contribution of field epidemiology training in advancing the "One Health" approach to strengthen disease surveillance and outbreak investigations in Africa. The Pan African medical journal, 2011. 10 Supp 1: p. 13.

13. Madoff, L.C., ProMED-mail: an early warning system for emerging diseases. Clinical Infectious Diseases, 2004. 39(2): p. 227-32.

14. Grace, D., The business case for One Health. Onderstepoort Journal of Veterinary Research, 2014. 81(2): p. E1-6.

15. Uchtmann, N.H., J. A.: Hahn, E. C., 3rd: Beasley, V. R., Barriers to, Efforts in, and Optimization of Integrated One Health Surveillance: A Review and Synthesis. Ecohealth, 2015. 12(2): p. 368-84.

16. Stark, K.D.A.K., M.: Dauphin, G.: Vokaty, S.: Ward, M. P.: Wieland, B.: Lindberg, A., One Health surveillance - More than a buzz word? Preventive Veterinary Medicine, 2015. 120(1): p. 124-30.

Références sans évaluation par les pairs

1. Foddai, A.L., Ann: Lubroth, Juan: Ellis-Iversen, Johanne, Surveillance to improve evidence for community control decisions during the COVID-19 pandemic – Opening the animal epidemic toolbox for Public Health. Industrial Health, 2020. 9.

2. Yasobant, S.P., Krupali: Saxena, Deepak: Falkenberg, Timo, COVID-19 in India: Making a case for the one health surveillance system. Indian Journal of Public Health, 2020. 64(6): p. 135.

11. Sims, L.D.P., M., One health: the Hong Kong experience with avian influenza. Current Topics in Microbiology & Immunology, 2013. 365: p. 281-98.


RÉFÉRENCES QUESTION 3

Références avec évaluation par les pairs

3. Kim Y-I, Kim S-G, Kim S-M, Kim E-H, Park S-J, Yu K-M, et al. Infection and Rapid Transmission of SARS-CoV-2 in Ferrets. Cell Host Microbe [Internet]. 2020 Apr 6; Available from: http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1931312820301876

8. Shi J, Wen Z, Zhong G, Yang H, Wang C, Huang B, et al. Susceptibility of ferrets, cats, dogs, and other domesticated animals to SARS–coronavirus 2. Science. 2020;368(6494):1016–20.

10. Qureshi AI, Memon MZ, Vazquez G, Suri MFK. Cat ownership and the Risk of Fatal Cardiovascular Diseases. Results from the Second National Health and Nutrition Examination Study Mortality Follow-up Study. J Vasc Interv Neurol. 2009;2(1):132.

11. Krittanawong C, Kumar A, Wang Z, Jneid H, Virani SS, Levine GN. Pet Ownership and Cardiovascular Health in the US General Population. Am J Cardiol. 2020;

12. Turner DC. A review of over three decades of research on cat-human and human-cat interactions and relationships. Behav Processes. 2017;141:297–304.

13. HOY-GERLACH J, RAUKTIS M, NEWHILL C. (Non-human) Animal companionship: A crucial support for people during the COVID-19 pandemic. Soc Regist. 2020;4(2):109–20.

14. Hoy-Gerlach J, Vincent A, Hector BL. Emotional Support Animals in the United States: Emergent Guidelines for Mental Health Clinicians. J Psychosoc Rehabil Ment Health. 2019;6(2):199–208.

15. Hoy-Gerlach J, Wehman S. Human-animal interactions: A social work guide. NASW Press, National Association of Social Workers; 2017.

16. Wood L, Martin K, Christian H, Nathan A, Lauritsen C, Houghton S, et al. The pet factor-companion animals as a conduit for getting to know people, friendship formation and social support. PloS One. 2015;10(4):e0122085.

17. Purewal R, Christley R, Kordas K, Joinson C, Meints K, Gee N, et al. Companion animals and child/adolescent development: a systematic review of the evidence. Int J Environ Res Public Health. 2017;14(3):234.

18. Kertes DA, Liu J, Hall NJ, Hadad NA, Wynne CD, Bhatt SS. Effect of pet dogs on children’s perceived stress and cortisol stress response. Soc Dev. 2017;26(2):382–401.

21. Newberry M. Pets in danger: Exploring the link between domestic violence and animal abuse. Aggress Violent Behav. 2017;34:273–81.

22. Monsalve S, Ferreira F, Garcia R. The connection between animal abuse and interpersonal violence: A review from the veterinary perspective. Res Vet Sci. 2017;114:18–26.

23. Vincent A, Mamzer H, Ng Z, FARKAS KJ. People and their Pets in the Times of the COVID-19 Pandemic. Soc Regist. 2020;4(3):111–28.

24. Perera KD, Kankanamalage ACG, Rathnayake AD, Honeyfield A, Groutas W, Chang K-O, et al. Protease inhibitors broadly effective against feline, ferret and mink coronaviruses. Antiviral Res. 2018;160:79–86.

27. Buer J, Balling R. Mice, microbes and models of infection. Nat Rev Genet. 2003;4(3):195–205.

28. Decaro N, Lorusso A. Novel human coronavirus (SARS-CoV-2): A lesson from animal coronaviruses. Vet Microbiol. 2020;108693.

Références sans évaluation par les pairs

4. Ruiz-Arrondo I, Portillo A, Palomar AM, Santibanez S, Santibanez P, Cervera C, et al. Detection of SARS-CoV-2 in pets living with COVID-19 owners diagnosed during the COVID-19 lockdown in Spain: A case of an asymptomatic cat with SARS-CoV-2 in Europe. medRxiv. 2020;

8. Zhang Q, Zhang H, Huang K, Yang Y, Hui X, Gao J, et al. SARS-CoV-2 neutralizing serum antibodies in cats: a serological investigation. bioRxiv. 2020. p. 2020.04.01.021196.

25. Vuong W, Khan MB, Fischer C, Arutyunova E, Lamer T, Shields J, et al. Feline coronavirus drug inhibits the main protease of SARS-CoV-2 and blocks virus replication. bioRxiv. 2020;

26. Mohamed M. An Overview of SARS‐CoV‐2 and Animal Infection. Preprints. 2020(2020040192 (doi: 10.20944/preprints202004.0192.v2).

Autres références

1. Centers for Disease Control and Prevention. Confirmation of COVID-19 in two pet cats in New York [Internet]. Centers for Disease Control and Prevention. 2020. Available from: https://www.cdc.gov/media/releases/2020/s0422-covid-19-cats-NYC.html

2. Chini M. Coronavirus: Belgian cat infected by owner [Internet]. The Brussels Times. 2020. Available from: https://www.brusselstimes.com/all-news/belgium-all-news/103003/coronavirus-belgian-woman-infected-her-cat/

3. OIE. Questions and Answers on the COVID-19 [Internet]. World organisation for animal health. 2020 [cited 2020 Jun 23]. Available from: https://www.oie.int/en/scientific-expertise/specific-information-and-recommendations/questions-and-answers-on-2019novel-coronavirus/

5. Pet cat tests positive for COVID-19 virus [Internet]. The Government of the Hong Kong Special Administrative Region. 2020. Available from: https://www.info.gov.hk/gia/general/202003/31/P2020033100717.htm

6.  USDA. Confirmed cases of SARS-CoV-2 in Animals in the United States [Internet]. United States Department of Agriculture Animal and Plant Health Inspection Service. 2020 [cited 2020 Jun 25]. Available from: https://www.aphis.usda.gov/aphis/ourfocus/animalhealth/sa_one_health/sars-cov-2-animals-us

19. INSPQ. Violence conjugale dans un contexte de pandémie [Internet]. 2020 [cited 2020 Jun 25]. Available from: https://www.inspq.qc.ca/violence-conjugale/comprendre/contexte-pandemie

20. SPCA. Être au service des animaux en temps de pandémie [Internet]. [cited 2020 Jun 26]. Available from: https://www.spca.com/etre-au-service-des-animaux-en-temps-de-pandemie/

ÉQUIPE DE PRODUCTION DU BULLETIN:

Iliana Guentcheva, courtière de connaissances, CReSP;

Patricia Dias da Silva, agente de communication, CReSP;

Josianne Crête, agente de planification, de programmation et de recherche, DEUR;

Sylvie Fontaine, bibliothécaire, Université de Montréal;

Mariane Léonard, bibliothécaire, Université de Montréal; 

Camille Darriet, M.Sc. Université Concordia.

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