Jeudi, 25 avril 2024

Consultations publiques : les Premières Nations et les Inuits se font entendre

Dernière mise à jour: • Publié:
Guylaine Beauchemin
Guylaine Beauchemin
MédiAT
Partager cet article

Une première journée sur 4 consultations publiques pour le ministre Ian Lafrenière

Le ministre Ian Lafrenière, en charge des Relations avec les Premières Nations et les Inuits, s’est rendu à Val-d’Or le 1er mai dernier pour lancer les consultations publiques visant à protéger, promouvoir et revitaliser les langues autochtones au Québec.

Le gouvernement du Québec souhaite soutenir les Premières Nations et les Inuits dans leur travail de valorisation, de promotion et de protection de leurs langues, tout en reconnaissant que les communautés sont les premières responsables de cette tâche. Les consultations publiques ont pour but de discuter avec les communautés et les organisations autochtones ainsi que les membres de la société civile pour trouver des moyens concrets d’aider à long terme les Premières Nations et les Inuits à préserver leurs langues.

Le ministre a prévu quatre demi-journées de consultations publiques. La prochaine aura lieu le 12 mai à Uashat, suivie de Montréal le 26 mai et enfin de Kuujjuaq le 16 juin.

La première consultation publique a accueilli plus de 80 Autochtones dans la salle, où l’ancien chef Kistabish a dirigé une prière avant le début de la séance. Le chef McKenzie a expliqué que les Autochtones étaient terrifiés à l’idée de perdre leur langue, car elle ne s’apprend pas à l’école, mais plutôt dans la nature, par le son. Les enfants d’aujourd’hui ne parlent plus leur langue, ce qui ajoute à la situation critique.

Plusieurs revendications ont été soulevées, notamment la perte des noms autochtones due à la loi, selon l’Anishnabe Richard Kistabish. Chaque communauté présente a demandé à être reconnue comme une nation et d’avoir un droit linguistique inscrit dans les lois fondamentales. Elles ont également souligné que 95% des langues autochtones, soit 7 700 langues, risquent de disparaître d’ici 2032.

Plusieurs communautés ont pu exprimer leurs craintes, leur détresse et leurs questionnements lors de la consultation publique de Val d’Or.

Des entrevues ont été réalisées sur place avec Emily Mowatt Kistabish et Oscar Kistabish de Pikogan, ainsi qu’avec le ministre Lafrenière, qui a répondu à nos questions et dont les réponses sont présentées dans l’article.

Voici les impressions d’Emily Mowatt Kistabish.

Voici les impressions d’Oscar Kistabish.

Voici les réponses du ministre lors de notre reportage.