VidéoPauvreté et itinérance : quelles sont les revendications?

En vue des prochaines élections, les organismes en itinérance et en pauvreté essaient de se faire entendre.

Depuis le début de la campagne électorale, différents partis parlent de contrer la pauvreté en réduisant l’imposition ou bien en enlevant certaines taxes. Pendant ce temps, certains organismes s’inquiètent de voir que ces mesures ne s’attaquent pas vraiment au fond du problème.

Alors qu’une personne sur dix en moyenne n’arrive pas à couvrir ses besoins de base au Québec chaque année, « la plus grande frustration qu’on a, c’est que l’itinérance mérite d’être plus abordée et ça ne fait pas partie de la campagne électorale pour l’instant  », explique Boromir Vallée Dore, directeur général du Réseau solidarité itinérance du Québec (RISQ).

Boromir Vallée Dore prévoit une augmentation de l’itinérance au Québec dans les années à venir.

En période de pandémie, les personnes en situation d’itinérance étaient d’autant plus affectées, car elles avaient moins accès aux services, donc vivaient dans des situations d’autant plus précaires.

Le RSIQ a lancé une campagne s’appelant « Ne les oubliez pas » pour rappeler aux candidat·es certaines revendications. Pour l’organisme, réduire l’itinérance passe par le renforcement des droits des personnes, notamment au niveau d’accès à un salaire décent, au logement et à la santé.

Alors qu’environ un million de Québécois souffrent d’insécurité alimentaire, le Collectif pour un Québec sans pauvreté rappelle aussi ses revendications

« Ce qu’on entend très peu de la part des chefs de parti et des candidats, c’est l’impact de l’inflation sur les plus pauvres, sur les personnes assistées sociales, sur les personnes qui travaillent au salaire minimum. On semble préférer la cible de la classe moyenne », dit la porte-parole du Collectif pour un Québec sans pauvreté, Virginie Larivière.

Le Collectif et le RSIQ demandent tous deux une hausse du salaire minimum et des prestations sociales pour assurer que le revenu des ménages soit au moins égal au prix du panier de consommation, ainsi qu’un meilleur accès à des services publics universels de qualité.

Les promesses des partis

La CAQ  promet d’envoyer des chèques de 600 $ aux personnes ayant un revenu annuel de moins de 50 000 $.

Le Parti libéral promet d’enlever la TVQ sur les produits de première nécessité.

Du côté du Parti conservateur, une suspension des taxes sur l’essence est envisagée.

Le Parti québécois, lui,  propose d’augmenter le salaire minimum à 18 $ de l’heure.

QS veut lui aussi augmenter le salaire minimum, mais aussi suspendre la TVQ sur des milliers de produits essentiels.

Face à ces promesses, le Collectif et le RSIQ trouvent que ce n’est pas suffisant et que les partis politiques sont encore loin de proposer des mesures structurantes pour combattre la pauvreté au long terme, et surtout l’itinérance.

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